PSG, les dessous du regain de forme de Warren Zaire-Emery

Joueur de champ le plus utilisé par Luis Enrique cette saison, Warren Zaire-Emery a confirmé son retour en forme lors du nul spectaculaire face à Strasbourg, vendredi (3-3). Après une période de mise en retrait due à la domination du trio Fabian Ruiz - Joao Neves - Vitinha, le jeune international tricolore semble avoir retrouvé l’équilibre entre ambition et lucidité. Prolongé en avril 2024 avec un contrat valorisant, il avait pourtant connu un coup d’arrêt dans sa progression, peinant à reproduire ses prestations éclatantes des saisons précédentes. Luis Enrique, exigeant, l’avait alors repositionné en alternative de luxe dans la rotation.

Ce recul momentané n’a pas éteint la flamme du milieu parisien. Depuis janvier, Warren Zaire-Emery affiche une régularité exemplaire et une intensité retrouvée. Très bon à Barcelone (1-2) où il avait appris sa titularisation après l’échauffement, il a su tirer profit de chaque opportunité. Ce retour en forme s’explique par une préparation estivale rigoureuse, sans blessure majeure, et une remise en question personnelle. Selon Le Parisien, le joueur n’a jamais perçu ses absences en équipe de France comme une sanction, mais plutôt comme une chance de se reconstruire mentalement.

Non convoqué par Didier Deschamps lors du dernier rassemblement des Bleus, Warren Zaire-Emery a accepté sans rechigner de retourner en équipe de France Espoirs. Gérald Baticle, son sélectionneur, l’a même nommé capitaine. « Il revient avec nous et on va lui donner de l’élan, beaucoup de plaisir et de confiance pour reprendre le bon ascenseur et revenir dans sa routine de Coupe du Monde. C’est l’un de nos objectifs qu’il soit opérationnel avec les A », confiait Baticle dimanche matin. Un discours mobilisateur qui a trouvé écho chez le joueur.

Face aux Îles Féroé (6-0) puis contre l’Estonie (6-1), Warren Zaïre-Emery a livré deux prestations pleines, illustrant sa montée en puissance. Ce retour en Espoirs lui a permis de « reprendre confiance », comme il l’a reconnu après le match nul contre Strasbourg : « Je me sens bien. Je suis allé avec les Espoirs pour reprendre cette confiance. Toucher beaucoup de ballons, jouer vers l’avant. Aujourd’hui, ça n’a pas été un mauvais match de ma part. Je me sens bien, j’espère que ça va continuer comme ça. » Un état d’esprit conquérant qui traduit son regain de plaisir à jouer.

De retour à Paris, Warren Zaïre-Emery a rapidement retrouvé sa place dans la rotation. Les pépins physiques de Fabian Ruiz et de Joao Neves lui ont ouvert la porte du onze, mais encore fallait-il répondre présent. Avec 765 minutes disputées cette saison - soit plus qu’Achraf Hakimi (744) -, il s’impose comme un pilier silencieux du système de Luis Enrique. Son intelligence de jeu, sa justesse technique et sa capacité à presser haut correspondent parfaitement à l’identité voulue par le technicien espagnol.

Dans l’entourage du club, on salue autant le joueur que l’homme. « C’est non seulement un bon joueur, mais c’est aussi un bon garçon », glisse une source interne au Parisien. Toujours attentif aux conseils de ses coéquipiers, le jeune milieu a gagné en maturité et en autorité sur le terrain. À seulement 19 ans, il assume son rôle sans excès, conscient de l’importance de chaque minute de jeu dans une équipe où la concurrence reste féroce.