Zaïre-Emery dit toute la vérité sur sa méforme au PSG : " J'ai eu des…"

Mardi, en conférence de presse avec l’équipe de France espoirs, Warren Zaïre-Emery a livré un discours empreint de sincérité. À seulement 19 ans, le milieu du PSG, considéré comme l’un des plus grands talents de sa génération, traverse ses premières turbulences professionnelles. Appelé par Gérald Baticle pour renforcer les Bleuets après près de deux ans d’absence, le joueur formé à Paris a pris le temps d’analyser sa situation avec une étonnante maturité.

Interrogé sur son niveau actuel, Zaïre-Emery a reconnu que tout n’était pas parfait depuis la reprise : « J'ai eu des bons matchs et deux-trois un peu moins bien ». Il a enchaîné, conscient du chemin à parcourir : « Il faut continuer dans cette lancée, garder le positif et oublier ce qui est négatif ou apprendre de ces matchs-là ».

Le Parisien a aussi détaillé sa méthode pour retrouver son meilleur niveau : « Mon objectif est de tout améliorer, que ce soit la technique ou la tactique. Je parle beaucoup avec le coach (Luis Enrique). Il essaye de me redonner cette confiance, de retrouver cette capacité que j'avais la saison dernière ».

Sa progression fulgurante avait pourtant impressionné tout le monde au cours de la saison 2024-2025. Mais une blessure à la cheville, contractée l'hiver dernier, a stoppé cet élan. Le jeune milieu a manqué plusieurs semaines de compétition, le temps de récupérer pleinement. À son retour, il a disputé onze matchs de Ligue 1 sur la fin de saison, dont huit titularisations. Mais en Ligue des champions, Luis Enrique a choisi d’installer un autre trio au milieu - Vitinha, João Neves et Fabián Ruiz - limitant considérablement son temps de jeu.

Cette période a affecté sa confiance : « Je me bride tout seul », a-t-il avoué. Et d’ajouter : « Je sais que j'ai les capacités de jouer mais la confiance joue un petit peu. C'est à moi dans la tête de me libérer, de jouer comme je sais faire avec cette insouciance ».

Une phrase lourde de sens, qui traduit la lutte intérieure d’un joueur habitué à tout réussir très vite. Zaïre-Emery a ajouté : « Après la blessure, le coach a fait tourner l'équipe et je ne dirais pas que ça m'a touché, mais d'un coup je jouais moins ».

Cette méforme a eu un impact direct sur sa place en équipe de France A. Didier Deschamps, qui l’avait intégré à plusieurs reprises, ne l’a plus convoqué depuis mars, lors de la Ligue des Nations. Son retour en sélection espoirs, sous les ordres de Gérald Baticle, marque donc une étape intermédiaire dans son parcours.

Pour autant, le joueur ne veut pas s’y installer durablement. Les deux prochaines rencontres face aux Îles Féroé (le 10 octobre) et à l’Estonie (le 13 octobre) seront pour lui l’occasion de se relancer avant de viser plus haut. Il l’assume pleinement : « Il y a la Coupe du monde cet été. C'est la plus grande compétition mondiale. Donc oui, c'est clairement un objectif (...) l'objectif ce sera dès novembre de revenir en A. Pour revenir, il faudra être performant. C'est à moi de faire les choses ».

Ce mot revient sans cesse dans son discours : « insouciance ». C’est ce trait qui faisait de lui un joueur à part, capable d’imposer son rythme à n’importe quel match. Aujourd’hui, Zaïre-Emery cherche à retrouver cette légèreté perdue, sans céder à la pression.

Son entourage au PSG croit encore en lui, tout comme Luis Enrique, convaincu que cette période de creux sera bénéfique à long terme. Car si les critiques s’élèvent, le potentiel du milieu reste intact. En conférence de presse, le joueur a montré qu’il avait les épaules pour affronter cette période délicate, avec lucidité et calme.