À quelques jours du match tant attendu face à Arsenal en demi-finale aller de Ligue des champions, le Paris Saint-Germain devra d’abord faire face à un dernier défi en Ligue 1 : la réception de Nice ce vendredi 25 avril (20h45), pour le compte de la rencontre en ouverture de la 31e journée. Déjà sacré champion de France, le club parisien n’a rien à perdre… sauf peut-être en intensité et en confiance. Luis Enrique, en conférence de presse, a tenu à lancer un message fort à son équipe, tout en abordant plusieurs sujets majeurs.
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GettyUn match sans enjeu ? Pas pour Luis Enrique
Ce jeudi, l’entraîneur espagnol du PSG s’est présenté face aux journalistes avec un ton ferme et déterminé. Même avec le titre de champion déjà en poche, le technicien espagnol refuse toute forme de relâchement.
« C'est un scénario particulier. Je crois que c'est la première fois que ça nous arrive dans le staff d'être champions avec autant d'avance. Encore heureux qu'il y a encore des records à battre, ça nous motive », a-t-il lancé, soulignant l’importance de conserver une dynamique positive.
AFPNice, un véritable test avant Arsenal
L’OGC Nice n’est pas un adversaire à prendre à la légère, et Luis Enrique le sait. « J'attends un adversaire capable de presser haut. Mais les situations de match changent régulièrement selon l'évolution du score », a-t-il précisé.
Pour l’ancien coach du Barça, chaque match, même de Ligue 1, constitue une répétition grandeur nature pour la Ligue des champions : « Chaque fois que nous jouons un match, il y a toujours des situations de jeu dont on peut tirer profit pour la Ligue des champions. Il n'y a pas de meilleur entraînement qu'un match ».
AFPUn style offensif assumé, la menace Arsenal et les coups de pied arrêtés
Luis Enrique n’a jamais dévié de son idée de jeu et assume son identité de coach porté vers l’attaque : « Je suis convaincu qu'on peut gagner des trophées avec un jeu offensif. C'est ce que j'ai toujours ressenti. Ce n'est pas le bon moment de calculer ». Le message est limpide : pas question de verrouiller le jeu à l’approche d’un grand rendez-vous européen.
Face à Arsenal, l’un des axes de progression possibles pourrait être le travail sur les phases arrêtées. Pourtant, Enrique reste fidèle à sa ligne de conduite : « Non, je n'ai pas prévu de travailler les coups de pieds arrêtés car je connais Arsenal depuis très longtemps. Nous les avons déjà affrontés cette saison. Les qualités et les défauts qui nous ont menés jusqu'ici sont les mêmes ».
Getty ImagesDoit-on préserver les cadres ? Vitinha, l’élément clé
La gestion de l’effectif, en cette période cruciale, est un vrai sujet. Faut-il faire tourner contre Nice ? Là encore, Luis Enrique botte en touche avec une métaphore pleine de sens : « Chacun voit les choses selon ses propres intérêts. Quand on a une couverture, on peut se couvrir soit les pieds, soit la tête. Il faut choisir. Chaque entraîneur a sa propre ligne ».
En grande forme, Vitinha s’impose comme un rouage essentiel du PSG version Enrique. Et son entraîneur ne tarit pas d’éloges à son sujet : « Il est l'un des meilleurs joueurs du monde à son poste, sans aucun doute. Je ne vois pas de joueur meilleur que lui en milieu de terrain. Je peux me tromper mais je me trompe assez peu souvent ».
AFPUne équipe en pleine maturité
Luis Enrique se montre satisfait de l’évolution de son groupe depuis la saison dernière. Selon lui, le PSG a pris en épaisseur, en maturité et en confiance : « Il y a une très grande croissance de l'équipe, qui était très jeune l'an dernier. Cette année, nous arrivons avec une plus grande assise, plus d'aplomb ».
Il ajoute que la phase de groupes difficile en C1 a permis à son équipe de franchir un cap : « Avoir eu une phase de ligue en Ligue des champions aussi difficile nous a rendus meilleurs. Maintenant, nous sommes déjà champions de France mais il y a encore d'autres objectifs, comme la Ligue des champions. Je suis sûr qu'on verra un grand PSG et le match de demain est une bonne opportunité ».
AFPEntre records et ambition européenne
Si les records ne sont pas une priorité, ils restent un levier de motivation : « Les records, ce n'est pas notre objectif premier, ce sont les titres. Si on m'assure qu'en perdant contre Nice, je vais en finale de Ligue des champions, je signe immédiatement ».
Mais l’ancien sélectionneur espagnol veut aborder chaque rencontre avec le même état d’esprit conquérant : « Comme personne ne peut me l'assurer et qu'on est une équipe ambitieuse, comme on est en mesure de battre ce record, je crois que c'est important pour notre confiance d'arriver contre Arsenal en donnant 100% ».
AFPL’invincibilité en déplacement, un symbole fort
Le match nul contre Nantes (1-1) a permis au PSG de conserver son incroyable série d’invincibilité à l’extérieur de 39 matchs, battant le record détenu par l’AC Milan (38). Une fierté pour Lucho, qui y voit une preuve de régularité : « Quand on bat ce record, cela indique de quel bois est faite ton équipe. Nous avons continué à progresser, à être solides et constants ».
AFPObjectif : tout rafler
Malgré un calendrier chargé, le PSG est encore en course pour tout gagner. L’entraîneur résume l’état d’esprit du groupe : « La fin de saison arrive et tous les objectifs sont encore présents et ils sont proches. Mais ils sont également lointains car les adversaires ont les mêmes objectifs. Donc nous sommes très motivés avant d'entrer dans cette fin de saison ».