Transfer windows gfxGOAL

PSG 2017, Real 2009, Liverpool 2025… Les mercatos les plus extravagants

Il arrive parfois qu’un club écrase totalement la concurrence sur le marché des transferts. À l’été 2025, ce fut le tour de Liverpool, considéré par beaucoup comme auteur d’un mercato légendaire après avoir dépensé la somme vertigineuse de 446 millions d’euros.

Déjà champions de Premier League, les Reds d’Arne Slot ont consolidé leur statut avec un recrutement XXL, renforçant chaque ligne et battant par deux fois le record de transfert en Angleterre. De quoi viser un nouveau titre national et un rôle majeur en Ligue des champions.

Mais où situer ce mercato exceptionnel dans l’histoire ? Comment se compare-t-il aux plus spectaculaires étés jamais réalisés par un seul club ? Voici notre classement des mercatos les plus mémorables de tous les temps…

  • Chelsea manager shows off new signings Joe Cole and Juan Sebastian VeronGetty Images Sport

    10Chelsea (2003)

    Le début des années 2000 a marqué un tournant : celui des clubs prêts à dépenser des sommes colossales pour remodeler leur effectif en un seul mercato. Chelsea fut le pionnier de cette ère nouvelle, immédiatement après le rachat du club par le milliardaire russo-israélien Roman Abramovich en juillet 2003.

    Si l’été 2004 reste le plus marquant – avec les arrivées de Didier Drogba, Petr Čech, Ricardo Carvalho ou encore Arjen Robben –, c’est bien la fenêtre de 2003 qui a jeté les bases de la révolution londonienne. En l’espace de quelques semaines, les Blues ont investi plus de 150 millions de livres, un chiffre monumental pour l’époque, afin d’attirer pas moins de 14 nouveaux joueurs. Parmi eux : Hernán Crespo, Joe Cole, Juan Sebastián Verón et Claude Makélélé, tous venus renforcer un effectif qui allait rapidement basculer dans une nouvelle dimension.

  • Publicité
  • Carlos Tevez Manchester CityGetty Images

    9Manchester City (2009)

    Manchester City avait déjà frappé un grand coup en 2008 en devançant Chelsea pour arracher Robinho au Real Madrid lors du dernier jour du mercato. Mais l’été 2009, le nouvel actionnaire, Sheikh Mansour, passa à la vitesse supérieure. Dans un tourbillon d’affaires, les Citizens réalisèrent deux coups retentissants en l’espace de quatre jours, de quoi provoquer la fureur de leurs rivaux.

    D’abord, ils réussirent l’impensable : convaincre Carlos Tevez de refuser une prolongation à Manchester United pour traverser la ville et rejoindre l’ennemi juré. Un transfert qui coûta, selon la presse, près de 25,5 millions de livres rien qu’aux conseillers de l’Argentin. Puis, dans la foulée, Emmanuel Adebayor fut arraché à Arsenal pour environ 25 millions supplémentaires.

    Ces signatures enflammèrent aussitôt la rivalité locale : l’arrivée de Tevez fut annoncée par un fameux panneau publicitaire « Welcome to Manchester » en lettres bleu ciel, tandis qu’Adebayor marqua les esprits quelques semaines plus tard en courant tout le terrain pour célébrer son but face à Arsenal… devant ses anciens supporters furieux.

  • Ousmane Dembele Barcelona 2017/18Getty Images

    8Barcelone (2017)

    Pour des raisons sur lesquelles nous reviendrons plus tard, Barcelone avait de l’argent à dépenser à l’été 2017 – et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils l’ont brûlé. En quête de renforts offensifs, le club catalan a pulvérisé son record de transfert pour recruter un Ousmane Dembélé alors âgé de 20 ans, déboursant la somme faramineuse de 148 millions d’euros pour l’arracher au Borussia Dortmund.

    Mais ce n’est pas tout : les Blaugrana ont aussi multiplié les investissements mal avisés, avec l’arrivée de Paulinho – ancien flop de Tottenham, alors âgé de 29 ans et évoluant en Chine –, ainsi que celles de Nelson Semedo et Gerard Deulofeu.

    Si Dembélé a fini par justifier en partie son transfert après un très lent processus d’adaptation au Camp Nou, ce mercato reste globalement considéré comme l’un des pires de l’histoire. Ces dépenses frénétiques, dictées par la panique, ont largement contribué aux difficultés financières qui plombent encore aujourd’hui le club catalan.

  • TOPSHOT-FBL-KSA-HILAL-NEYMARAFP

    7Al-Hilal (2023)

    L’émergence soudaine de la Saudi Pro League comme nouvelle puissance du marché des transferts a pris tout son sens à l’été 2023, avec un mercato d’Al-Hilal qui restera dans les annales. Soutenu par le fonds souverain Public Investment Fund, le club a dépensé la somme colossale de 302 millions de livres sterling (plus de 350 M€) pour attirer huit recrues de renom, envoyant ainsi un message fort au reste du monde.

    La star de cette vague de signatures fut évidemment Neymar, débarqué du Paris Saint-Germain contre 90 M€, mais dont le passage tourna court, marqué par les blessures et une résiliation anticipée de contrat après seulement 18 mois. À ses côtés, d’autres grands noms ont succombé à l’appel de l’or saoudien, à l’image de Ruben Neves, Sergej Milinkovic-Savic ou encore Malcom.

    Si cette politique d’investissement massif a rapidement porté ses fruits sur le plan national, Al-Hilal s’assurant logiquement le titre de champion, elle a aussi illustré les limites d’une telle stratégie, avec le fiasco Neymar en tête d’affiche.

  • Moises Caicedo Chelsea 2023-24Getty Images

    6Chelsea (2023 - été)

    Les nouveaux propriétaires de Chelsea avaient déjà fait parler d’eux avec leurs folies dépensières, mais l’été 2023 a marqué un tournant, laissant les observateurs médusés et certains rivaux franchement agacés. Le club londonien a battu un record de dépenses en Premier League, déboursant environ 400 M£ (465 M€) pour pas moins de 12 recrues.

    Une part importante de cette somme fut consacrée à Moises Caicedo, arraché à Brighton pour plus de 116 M€, au nez et à la barbe de Liverpool, pourtant en pole pour le recruter. Quelques jours plus tard, les Blues ont encore doublé les Reds en attirant Romeo Lavia depuis Southampton pour environ 58 M€. Enfin, dans un mouvement inattendu de dernière minute, Cole Palmer débarquait en provenance de Manchester City pour 42 M€, un montant qui paraît aujourd’hui être une véritable affaire au vu de son rendement.

    Un mercato insensé, qui a confirmé Chelsea comme le symbole d’une nouvelle ère de dépenses sans limite.

  • Paris Saint Germain v RC Strasbourg - Ligue 1 Uber EatsGetty Images Sport

    5Paris Saint-Germain (2021)

    L’un des mercatos les plus clinquants de ces dernières années – et pourtant, ironie du sort, celui qui a probablement marqué le début de la fin de l’ère dite « bling-bling » vantée par Nasser Al-Khelaïfi au Parc des Princes. Difficile de trouver transfert plus ostentatoire que celui de Lionel Messi, contraint de quitter Barcelone à cause du chaos financier catalan, et accueilli à Paris avec un salaire colossal que seuls les Parisiens pouvaient assumer.

    Comme si cela ne suffisait pas, le sextuple Ballon d’Or a été rejoint par son ancien rival du Clásico, Sergio Ramos, libéré par le Real Madrid, ainsi que par Georginio Wijnaldum, en fin de contrat à Liverpool. Si ces arrivées faisaient briller les projecteurs, elles n’ont guère porté leurs fruits sportivement sur le long terme.

    Heureusement pour Paris, le club a aussi réalisé des coups beaucoup plus judicieux ce même été, en recrutant Achraf Hakimi et Nuno Mendes, devenus aujourd’hui des cadres incontournables, sans oublier Gianluigi Donnarumma, désormais à Manchester City, mais qui reste un gardien de classe mondiale.

  • Enzo Fernandez Chelsea 2023-24Getty Images

    4Chelsea (2023 - Janvier)

    On ne reverra sans doute jamais un mercato hivernal pareil. Avec une saison 2022-23 qui dérapait dangereusement sous Graham Potter, après le limogeage de Thomas Tuchel, la direction Boehly-Clearlake a totalement perdu le contrôle en janvier dans une tentative désespérée – et finalement vaine – de sauver les meubles.

    Le mois de folie a commencé avec l’arrivée de Benoît Badiashile (35 M€) depuis Monaco et le prêt de Joao Félix en provenance de l’Atlético Madrid. Puis Chelsea a frappé encore plus fort en attirant les ailiers Mykhailo Mudryk (89 M€) du Shakhtar Donetsk et Noni Madueke (30 M€) du PSV Eindhoven. Enfin, le club a conclu en apothéose en explosant le record britannique avec l’achat de Enzo Fernández (107 M€), recruté à Benfica après une interminable saga de négociations.

    Ces transferts colossaux ont été complétés par les signatures de jeunes talents comme David Datro Fofana, Andrey Santos et Malo Gusto, portant la dépense totale du mois de janvier à un niveau tout simplement inédit : 320 M€.

  • Real Madrid's new player Portuguese CrisAFP

    3Real Madrid (2009)

    Le Real Madrid n’a pas fait dans la demi-mesure pour relancer son projet « Galactiques » en 2009, au début du second mandat de Florentino Pérez. Ce mercato reste sans doute l’un des plus spectaculaires et des plus réussis de l’histoire, marqué par deux records du monde de transferts battus en l’espace de quelques semaines pour attirer deux des meilleurs joueurs de la planète.

    Le recrutement de Kaká en provenance de l’AC Milan pour 56 M€ a rapidement été éclipsé par l’arrivée tonitruante de Cristiano Ronaldo, acheté à Manchester United pour 94 M€ après une saga qui avait duré un an. Comme si cela ne suffisait pas, d’autres futurs piliers du club ont également rejoint le Bernabéu cet été-là : Karim Benzema en provenance de Lyon, Xabi Alonso de Liverpool, ainsi que le défenseur central Raúl Albiol, resté longtemps au club.

    Ce mercato a véritablement posé les bases de l’une des ères les plus dominantes du Real Madrid sur la scène européenne.

  • Alexander Isak Liverpool 2025Getty Images

    2Liverpool (2025)

    Il reste à voir comment on jugera rétrospectivement le mercato estival 2025 de Liverpool, mais sur le papier, il est tout simplement démesuré. Les Reds ont d’abord réagi immédiatement au départ de Trent Alexander-Arnold vers le Real Madrid en enrôlant Jeremie Frimpong dès la fin mai, avant de battre pour la première fois le record britannique des transferts avec la signature de son ancien coéquipier du Bayer Leverkusen, Florian Wirtz, pour 116 M€. Peu après, c’est le couloir gauche qui a été renforcé avec l’arrivée de Milos Kerkez en provenance de Bournemouth.

    Dans la foulée de leur interminable feuilleton pour Alexander Isak, Liverpool a aussi frappé fort en juillet en attirant Hugo Ekitike pour 79 M€, alors que l’attaquant était également convoité par Newcastle. Ensuite, les dirigeants ont mis la main sur le jeune défenseur central Geovanni Leoni, déniché à Parme, avant de conclure le dossier Isak dans les dernières heures du marché : le buteur suédois a rejoint Anfield pour 125 M€, établissant un nouveau record britannique à lui seul et mettant un terme à une saga devenue particulièrement toxique.

    Au total, Liverpool a dépensé plus de 446 M€, soit la somme la plus élevée jamais investie par un club de Premier League au cours d’un seul mercato.

  • Neymar PSG 2017Getty

    1Paris Saint-Germain (2017)

    À la lumière des chiffres faramineux dépensés par Liverpool en 2025, on pourrait considérer leur mercato comme le plus spectaculaire de l’histoire. Pourtant, celui réalisé par le Paris Saint-Germain huit ans plus tôt reste l’un des plus marquants et déterminants, tant par son impact sportif que par ses répercussions à long terme sur l’économie du football. Il a propulsé le club parisien sur la scène mondiale tout en accentuant l’inflation des prix et en durcissant les règles du fair-play financier.

    Le recrutement de Neymar pour la somme astronomique de 222 M€, en provenance du FC Barcelone, demeure à ce jour le transfert le plus cher de l’histoire. En quittant l’ombre de Lionel Messi, le Brésilien est devenu la figure de proue du projet qatari au Parc des Princes et l’icône mondiale de cette nouvelle ère.

    Mais le PSG ne s’est pas arrêté là. Pour contourner les restrictions imposées par le FPF, les dirigeants parisiens ont également trouvé un accord avec Monaco pour accueillir le prodige de 18 ans Kylian Mbappé sous la forme d’un prêt avec option d’achat obligatoire fixée à 180 M€, activée l’année suivante. L’arrivée conjointe de deux des plus grands talents offensifs de la planète a transformé le PSG en une puissance européenne quasi instantanée, forçant le monde entier à prendre acte.