John Textor, longtemps présenté comme l’un des nouveaux visages les plus influents du football mondial, voit son empire vaciller. Après avoir perdu la main à l’Olympique Lyonnais, l’homme d’affaires américain est désormais fragilisé au Brésil, où son avenir à Botafogo est sérieusement menacé. L’entité Eagle, qui détient une grande partie du club carioca, a lancé une offensive déterminante pour l’écarter. Les tensions atteignent un niveau critique et menacent la stabilité sportive et financière de Botafogo. La situation ressemble à un scénario déjà vécu du côté de Lyon, et pourrait signer la fin de l’ère Textor.
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AFPAprès l’OL, Eagle veut écarter John Textor de la présidence de Botafogo
De passage à Paris le week-end dernier, John Textor a vite compris que le centre de gravité de son avenir ne se trouvait plus en Europe, mais bien au Brésil. À Botafogo, club phare de Rio de Janeiro, la contestation grandit. Selon les informations d’O Globo, Eagle souhaite son éviction immédiate de la présidence afin de mener un audit financier en profondeur. « Eagle exige que Textor soit écarté afin que l'entreprise puisse analyser les contrats, ajuster les finances et réorganiser le club, tandis que l'homme d'affaires américain rejette cette idée », écrit le média brésilien.
Le refus catégorique de John Textor d’abandonner son siège alimente une lutte de pouvoir qui pourrait avoir de lourdes conséquences. En effet, Eagle a prévenu qu’aucune injection de liquidités supplémentaires ne serait réalisée tant que la situation ne sera pas clarifiée. Cela place Botafogo dans une position fragile, puisque la trésorerie risque de s’assécher dès l’année prochaine si aucune solution n’est trouvée.
Des finances de Botafogo au bord du précipice
Les inquiétudes ne sont pas uniquement politiques, elles sont aussi économiques. Eagle affirme qu’il ne remettra pas d’argent dans le club tant que John Textor ne sera pas mis à l’écart. « Le conflit est loin d'être résolu, et cela met en péril l'injection de liquidités de Botafogo, car Eagle exige le départ de Textor et affirme qu'il n'apportera pas de nouvelles contributions financières tant qu'il n'aura pas mieux compris les finances du club », précise O Globo.
Conséquence directe : Botafogo pourrait ne pas être en mesure d’honorer ses engagements financiers dès l’année prochaine. Une situation alarmante qui fait craindre aux supporters la répétition des erreurs constatées à Lyon. John Textor, de son côté, s’accroche à son rôle, malgré les pressions internes et externes, persuadé de pouvoir encore redresser la barre.
Getty Images SportUn précédent marquant pour John Textor à Lyon
En Europe, John Textor est déjà tombé. À l’Olympique Lyonnais, Michele Kang a su imposer son autorité, repoussant l’Américain en arrière-plan. L’instance française de la DNCG avait déjà fragilisé son projet en bloquant ses ambitions financières. Si Textor rêvait de bâtir un empire multisports, il a dû céder bien des batailles face à des partenaires plus puissants et mieux armés juridiquement.
Aujourd’hui, la même mécanique semble se répéter au Brésil. Les critiques qui le visaient en France trouvent désormais écho à Botafogo, où sa gestion suscite de vives inquiétudes. Le parallèle avec la situation lyonnaise ne cesse de grandir, renforçant le sentiment que l’homme d’affaires américain perd progressivement le contrôle.
AFPLes fans de l’OL et Botafogo poussent pour le départ de Textor
Il fut un temps où les supporters de l’OL et ceux de Botafogo se déchiraient sur les réseaux sociaux pour défendre John Textor ou critiquer son action. Désormais, la tendance s’est inversée : les deux camps estiment qu’il est davantage un problème qu’une solution. La défiance est telle qu’il apparaît aujourd’hui comme un dirigeant indésirable, incapable d’apporter la stabilité attendue.
Au Brésil, le spectre d’un effondrement financier inquiète. L’incapacité de Textor à rassurer les investisseurs, ajoutée à sa volonté de rester coûte que coûte aux commandes, accentue le malaise. Le climat est tendu, et la fracture entre Eagle et Textor semble irréversible.