Nouvelle rechute pour Rodri, Guardiola dévoile leur terrible conversation

Les ligaments croisés ont bouleversé la carrière récente de Rodri. Victime d’une grave blessure en septembre 2024, il a passé huit mois éloigné des terrains avant de retrouver la compétition le 16 mai dernier contre Bournemouth. Pourtant, malgré cette longue rééducation, son genou continue de le faire souffrir. Cette saison, il a déjà manqué deux rencontres officielles, un constat qui alimente les inquiétudes autour de son état de santé.

Rodri n’a pas joué la première journée de Premier League contre Wolverhampton, officiellement à cause d’un souci au genou. Rebelote ce week-end face à Burnley, lors d’un match où Manchester City a écrasé son adversaire 5-1. L’Espagnol n’était même pas sur la feuille de match. Une décision forte, expliquée en toute transparence par Guardiola.

Interrogé après la rencontre de ce week-end, l’entraîneur catalan a rapporté sans détour l’échange qu’il avait eu avec son joueur. « À l'entraînement, Rodri m'a dit: 'Je ne peux pas jouer. J'ai très mal au genou, je ne peux pas jouer'. Tu ne peux pas jouer? Tu ne joues pas, quelqu'un d'autre le fera », a confié Pep Guardiola. Des mots qui illustrent la sincérité du milieu et la lucidité de son coach, soucieux de préserver son joueur clé.

Guardiola a également précisé que ces douleurs touchaient le genou déjà victime de la rupture des ligaments croisés l’an dernier. Une rechute qui inquiète forcément, d’autant que City s’apprête à disputer une série de rencontres cruciales. La perspective de voir son milieu manquer le duel contre Monaco en Ligue des champions plane désormais au-dessus du groupe.

À l’Etihad, les supporters s’interrogent. La titularisation du jeune Nico Gonzalez contre Burnley a permis d’éviter une exposition prématurée pour Rodri. Mais ce choix révèle aussi l’ampleur du problème. Guardiola a toujours insisté sur la nécessité d’un retour progressif :

« Rodri est sur le point de revenir, et surtout, son genou est en parfait état. Il a joué contre la Juventus (lors de la Coupe du monde des clubs en juin), puis a dû s'arrêter pendant six semaines pour cause de blessure. Nous allons essayer d'éviter cela. Il doit maintenant accumuler des minutes à l'entraînement et surtout quelques minutes en match. Car ce que nous voulons pour lui, ce n'est pas qu'il revienne, fasse un pas en arrière, revienne et fasse à nouveau un pas en arrière... Ce ne serait pas bon », avait déclaré Guardiola avant la reprise de la saison.

Le déplacement à Monaco mercredi en Ligue des champions (21h) complique encore la situation. Les dirigeants de City espéraient un retour solide de leur Ballon d’or 2024 pour aborder sereinement ce choc. Au lieu de cela, l’incertitude domine. Les propos de Guardiola révèlent une vérité dérangeante : Rodri n’est pas encore prêt à enchaîner au plus haut niveau.

City a bâti une grande partie de ses succès récents autour de l’Espagnol. Sans lui, l’équilibre du milieu s’en trouve bouleversé. Les alternatives existent, mais elles manquent de l’expérience et de la régularité de Rodri. Chaque absence du joueur relance donc les débats sur la dépendance de l’équipe à son maître à jouer.

La gestion de ce cas devient un numéro d’équilibriste. D’un côté, Guardiola sait que forcer le retour de son joueur serait un pari dangereux. De l’autre, la saison ne laisse aucun répit, entre Premier League et Ligue des champions. L’Espagnol devra vite retrouver de la continuité, sous peine de fragiliser les ambitions européennes de son club.