L’affaire qui a secoué la planète football pendant une décennie se referme enfin. Michel Platini et Sepp Blatter, deux figures majeures de la gouvernance du ballon rond, étaient accusés d’escroquerie en lien avec un paiement contesté datant de 2011. Acquittés une première fois en 2022 puis de nouveau en appel en mars dernier, ils viennent d’obtenir une décision irrévocable. Le parquet suisse a choisi de ne pas aller plus loin, mettant ainsi un terme à un feuilleton judiciaire aux répercussions sportives et politiques immenses.
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AFPUne affaire qui s’achève définitivement
Ce jeudi, le Ministère public de la Confédération a confirmé la nouvelle dans un communiqué : « Le Ministère public de la Confédération (MPC) renonce à faire recours », acceptant donc « le jugement rendu en première et deuxième instances ». Autrement dit, la procédure est close.
Le parquet avait, à deux reprises, requis des peines de prison avec sursis contre les deux anciens dirigeants, sans convaincre les juges. Cette décision acte la fin d’un long combat judiciaire, mais également d’un épisode qui avait bouleversé l’équilibre du football mondial.
AFPPlatini, des ambitions brisées
À l’issue du verdict en appel, Michel Platini avait lâché des mots lourds de sens : « Je sais que c'était une histoire pour m'empêcher d'être président de la Fifa ». Le triple Ballon d’Or, aujourd’hui âgé de 70 ans, admet toutefois être « trop vieux » pour envisager un retour aux responsabilités. L’ancien meneur de jeu avait vu sa carrière dirigeante stoppée net en 2015, au moment où il semblait destiné à succéder à Sepp Blatter à la présidence de la FIFA.
AFPUn paiement contesté de 2 millions de francs
Les deux hommes étaient soupçonnés d’avoir « obtenu illégalement, au détriment de la Fifa, un paiement de 2 millions de francs suisses » en faveur de Platini. Les faits remontent à janvier 2011. L’ancien président de l’UEFA, qui avait conseillé Blatter entre 1998 et 2002, a réclamé une somme que le parquet qualifiait de « fausse facture ».
Les accusés, eux, ont toujours défendu la thèse d’un « accord de gentlemen » : un salaire annuel fixé oralement à un million de francs suisses, mais différé en raison des finances de la FIFA.
AFPUne affaire aux lourdes conséquences
L’éclatement du scandale en 2015, dans la foulée de la démission de Blatter, a barré la route de Platini à la présidence. Cela a ouvert un boulevard à Gianni Infantino, alors bras droit du Français à l’UEFA, qui s’est imposé à la tête de l’instance.