Avant de plier bagage pour la Coupe du monde des clubs, le jeune latéral espagnol reste donc Lisboète. Rui Costa, d’une phrase tranchante, a refroidi ceux qui l’imaginaient déjà à Santiago‑Bernabéu. Décryptage d’un dossier où le chronomètre tourne et où la clause libératoire peut tout faire basculer.
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Getty ImagesUn joyau soigneusement gardé
Repéré depuis des mois par la cellule de recrutement madrilène, Alvaro Carreras est l’un des dossiers prioritaires de Florentino Pérez pour consolider le couloir gauche. Accord salarial, durée de contrat, prime de signature : tout serait déjà ficelé côté joueur. Le club espagnol envisage de régler cash la clause figurant dans son bail - activable dès le 1ᵉʳ juillet - afin d’éviter toute surenchère.
GettyRui Costa sort la carte fermeté
Lors de l’inauguration de la nouvelle académie résidentielle de Benfica en Floride, le président lisboète a coupé court :
« Nous n'avons pas trouvé d'accord avec le Real Madrid. Carreras participe à la Coupe du monde des clubs avec nous, et il est joueur du Benfica. Ensuite, nous verrons ce qui se passera sur le marché. Il y a eu des offres, mais elles ne nous ont pas satisfaites », a déclaré le président.
En clair : pas question de brader un élément stratégique avant la vitrine planétaire qu’offrira le tournoi aux États‑Unis.
Getty Images SportMadrid maintient la pression
Si les négociations directes stagnent, la Maison Blanche conserve une arme redoutable : la clause libératoire. Dès l’ouverture officielle du mercato estival, il suffira de la lever pour forcer la transaction. Cet échéancier oblige Benfica à composer entre une manne financière bienvenue et la volonté sportive de conserver son titulaire jusque‑là.
AFPCoupe du monde des clubs, tremplin ou piège ?
Le staff d’Alvaro Carreras se veut serein ; le joueur reste concentré sur le Mondial des clubs (à suivre sur DAZN) où Benfica rêve d’un exploit. Ironie : chaque bonne prestation gonflera un peu plus sa cote… et confortera le Real dans son choix. Dans les bureaux de Luz, les dirigeants lisboètes savent qu’ils jouent gros : céder maintenant contre indemnité négociée ou perdre la main dès que la clause s’activera.
Getty Images SportCompte à rebours lancé
Tout se jouera donc entre la fin juin et la première quinzaine de juillet. D’ici là, Benfica verrouille le discours, le Real peaufine les détails administratifs et Carreras, lui, tente d’écrire une dernière ligne dorée au Portugal avant, peut‑être, de rallier le champion d’Europe 2024.