Manchester City abordait l’aller de son play-off de Ligue des champions contre le Real Madrid avec la nostalgie de 2023, l’année du triplé. Pendant un instant, on aurait presque cru revoir la même équipe : John Stones impérial au milieu, De Bruyne maître du jeu, Grealish insaisissable, Haaland clinique et Ederson intraitable. Mais la réalité de 2024-2025 a vite repris ses droits : blessures, pertes de balle et une avance transformée en défaite cruelle. Samedi contre Newcastle, City a montré un nouveau visage, porté par Nico Gonzalez et Omar Marmoush. Avec ces recrues, l’espoir renaît avant l’expédition au Bernabeu...
Getty/GOALMarmoush et Nico Gonzalez : l’arme secrète de City pour renverser le Real
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Manchester City a multiplié les contre-performances cette saison, mais contre Newcastle, deux recrues hivernales ont fait oublier bien des failles. Khusanov a tenu tête à Isak, mais ce sont surtout Nico Gonzalez et Omar Marmoush, recrutés pour plus de 100 millions d’euros, qui ont marqué les esprits. Absents du onze de départ contre le Real Madrid, ils ont pourtant montré qu’ils pouvaient changer la donne. Marmoush, arrivé de l’Eintracht Francfort, a inscrit un triplé éclair, rappelant pourquoi il était le deuxième joueur le plus décisif d’Europe derrière Mohamed Salah avant son transfert. Sa vitesse, son efficacité et sa polyvalence ajoutent une dimension nouvelle à l’attaque de City. Gonzalez, surnommé « Mini-Rodri », a quant à lui apporté une stabilité et une puissance au milieu, un secteur où City a souvent souffert cette saison. Avec ces deux renforts, l’équipe de Guardiola semble métamorphosée. Si ces joueurs débutent au Bernabeu, les Citizens peuvent croire à l’exploit. Leurs profils complètent parfaitement les faiblesses de l’équipe, et leur fraîcheur physique pourrait peser lourd dans ce duel retour. Guardiola, qui a salué leur impact, sait qu’ils incarnent peut-être la clé d’un retournement spectaculaire. Le Real Madrid, pourtant confiant après sa victoire à l’aller, devra désormais composer avec ces nouvelles menaces, capables de dynamiter la défense et de stabiliser le milieu, donnant à City une nouvelle dimension.
AFPMarmoush, l’atout offensif manquant
Omar Marmoush a apporté exactement ce qui faisait défaut à Manchester City cette saison : de la vitesse, de la profondeur et une efficacité clinique devant le but. Face à Newcastle, son premier but est un chef-d’œuvre d’instinct, un lob parfait après une longue ouverture d’Ederson. Son deuxième, une frappe précise au premier poteau, témoigne de son sang-froid. Son troisième, servi sur un plateau par Savinho, est la preuve qu’il sait se placer et conclure. Guardiola l’a reconnu : « Il a ce que nous n’avions pas, cette capacité à prendre la profondeur et à finir. » Avec 19 buts et 11 passes décisives lors de la première moitié de saison avec Francfort, Marmoush est l’arme offensive que City cherchait pour soulager Haaland, trop souvent esseulé. Avant l’arrivée de l’Égyptien, Haaland portait à lui seul l’attaque avec 39 % des buts de City en Premier League. Marmoush change la donne. Il attire les défenseurs, libérant des espaces pour Haaland, Foden ou De Bruyne. Son entente naissante avec Haaland est prometteuse : « Newcastle n’a jamais su comment gérer ce duo », a souligné Alan Shearer. Face au Real, où la défense sera renforcée par le retour de Rüdiger, la présence de Marmoush offrira une menace constante et une alternative crédible, forçant Madrid à ne plus se concentrer uniquement sur Haaland. Un atout tactique que Guardiola devra exploiter pour espérer inverser la tendance au Bernabeu.
GettyUne double menace offensive
Omar Marmoush n'est plus seulement une alternative à Erling Haaland : il est devenu un problème supplémentaire pour les défenses adverses. Sa vitesse, sa capacité à déborder et à finir les actions en font un atout redoutable, obligeant les défenses à se scinder. Comme l'a souligné Joe Hart : « Ce n'est plus juste Haaland qu'ils doivent surveiller. » Alan Shearer a renchéri : « Son entente avec Haaland est déjà excellente. Newcastle n’a pas su le contenir. » Face au Real Madrid, cette double menace pourrait être décisive. Si Rudiger a su museler Haaland par le passé, l’apparition de Marmoush modifie l'équation. En plus de son flair offensif, Marmoush apporte une capacité unique à se déplacer entre les lignes, à attirer les défenseurs et à créer des espaces pour Foden et De Bruyne. Bien qu’il n’ait pas encore pleinement montré son potentiel en tant que créateur, ses 11 passes décisives avec l’Eintracht témoignent de sa polyvalence. Pour Madrid, qui devra composer avec un retour de Rudiger mais sans marge d'erreur, ce duo pourrait être un casse-tête. La présence de Marmoush offre à City plus qu'une solution : elle ajoute une couche d'imprévisibilité cruciale dans une rencontre où chaque détail compte.
Getty La présence imposante du « Mini-Rodri »
Si Marmoush a monopolisé l'attention contre Newcastle, Pep Guardiola n’a pas manqué de souligner l'impact immédiat de Nico Gonzalez. Le milieu espagnol, surnommé « Mini-Rodri » en raison de son style similaire à l’international espagnol, a impressionné par son physique et sa lecture du jeu. « Sa présence nous a beaucoup aidés, surtout dans les duels. Sur 10 ballons disputés, il en gagne sept », a déclaré Guardiola, insistant sur son importance face aux longs ballons et dans la récupération. Malgré des statistiques contrastées (trois tacles manqués), Gonzalez a brillé par son abattage et son calme, notamment en chipant le ballon à Livramento sous les applaudissements de l’Etihad. Sa capacité à libérer Gundogan des tâches défensives et à stabiliser une arrière-garde parfois fébrile pourrait peser lourd contre le Real. Face à une équipe madrilène adepte des transitions rapides, la présence de Gonzalez est une garantie de solidité et d’assurance. Guardiola sait qu’au Bernabéu, chaque duel sera crucial, et Gonzalez, avec sa stature imposante et son expérience face au Real avec Valence et Barcelone, sera essentiel pour contrer les assauts des Merengues.
GettyDes qualités de leader indéniables
Nico Gonzalez ne s’est pas seulement illustré par son physique ou sa qualité de passe (100 sur 103 réussies) : il a montré des qualités de leader. Guardiola a salué sa capacité à replacer ses coéquipiers, y compris Haaland. « Peut-être un héritage de son père », a souri l’entraîneur, en référence à Fran Gonzalez, ancien international espagnol et champion de Liga avec le Deportivo. L’expérience de Nico face au Real est un atout majeur : il a déjà triomphé à Santiago Bernabéu, avec Valence et lors d’un 4-0 historique avec Barcelone. Pour City, encore marqué par des défaites douloureuses contre Madrid, avoir un joueur au mental solide et à l’expérience avérée face à cet adversaire pourrait faire toute la différence. Gonzalez apporte une assurance que City semblait parfois perdre dans les grands rendez-vous. Son calme et sa lucidité seront cruciaux face à une équipe madrilène redoutable sous pression.
GettyUne chance bien plus grande que 1 %
Guardiola, en jouant la carte de l’humilité avec son « 1 % de chance », a peut-être voulu détourner l'attention et enlever la pression de ses joueurs. Mais le succès retentissant contre Newcastle prouve que Manchester City possède désormais les armes pour renverser le Real Madrid. « Nous avons été loin du niveau cette saison », a admis Guardiola, pointant du doigt les nombreuses contre-performances et les fins de matchs catastrophiques. Mais l’arrivée de Nico Gonzalez et Omar Marmoush change considérablement la donne. Ces deux recrues apportent des solutions que City n'avait pas il y a encore quelques semaines : un milieu capable de rivaliser physiquement et tactiquement avec les meilleurs d’Europe, et un attaquant capable de décharger Haaland de son fardeau offensif.
Le Real Madrid, bien qu’expérimenté et redoutable, devra désormais composer avec une double menace en attaque et un milieu plus équilibré, capable de briser les lignes adverses. Gonzalez, par son abattage et sa vision du jeu, et Marmoush, par sa vitesse et son efficacité, donnent à City une nouvelle dimension. Guardiola sait qu’il ne peut plus se priver de ses nouvelles recrues, surtout dans un contexte aussi tendu qu’un déplacement au Santiago Bernabéu. L’entraîneur catalan devra oser, et s'il le fait, le « 1 % » qu'il évoquait pourrait bien se transformer en un 100 % synonyme de qualification. L’exploit paraît difficile, mais avec ces nouvelles armes, City a toutes les raisons d’y croire.



