Le Clasico qui divise : Dani Olmo, Vinicius, Lamine Yamal et une Supercoupe décisive pour la Liga

La simple présence du Real Madrid et de Barcelone en finale suffirait à attirer l’attention. Le Clasico reste le plus grand match de football au monde. Pourtant, cette finale se distingue par une tension particulière, due à une querelle juridique qui menace de déstabiliser le football espagnol.

Pour ceux qui auraient manqué l’affaire, Dani Olmo et Pau Victor ont été autorisés à jouer grâce à une décision du Conseil Supérieur des Sports (CSD) qui a contredit la Liga et la Fédération Espagnole (RFEF). Cette autorisation temporaire a provoqué la colère des instances dirigeantes, ainsi que de plusieurs clubs comme l’Atlético Madrid et l’Athletic Bilbao, qui ont averti que cette décision créait un précédent dangereux.

« Les règles ne semblent pas être les mêmes pour tout le monde », a déclaré l’attaquant de l’Athletic, Inaki Williams. Le président de son club, Jon Uriarte, a qualifié la décision de « grotesque », résumant le sentiment de favoritisme qui règne autour du FC Barcelone.

Carlo Ancelotti, l’entraîneur du Real Madrid, a refusé de commenter la situation, préférant éviter la controverse. « J’ai mon opinion, mais je préfère ne pas l’exprimer », a-t-il dit. Cependant, le président du Real, Florentino Perez, a lui aussi été remarquablement silencieux.

Selon plusieurs médias espagnols, Perez aurait secrètement souhaité que Barcelone obtienne gain de cause. Si le CSD avait rejeté l’appel, Joan Laporta aurait probablement dû démissionner, privant ainsi le Real d’un allié majeur dans le projet de Super League européenne.

Pendant ce temps, Laporta aurait célébré la décision du CSD de manière exubérante, criant des insultes à l’encontre des officiels de la RFEF dans les tribunes. Ce dimanche, toutes les attentions seront tournées vers Dani Olmo, symbole de cette affaire tumultueuse.

Dani Olmo revient dans l’équipe après plusieurs semaines d’absence, mais son retour est loin d’être gagné. Gavi, qui a été éblouissant en demi-finale contre l’Athletic Bilbao, semble être l’homme en forme. Avec un but et une passe décisive, il a prouvé qu’il était prêt à assumer un rôle plus offensif.

Olmo, lui, doit encore justifier son transfert à 55 millions d’euros en provenance de Leipzig. Depuis son retour au club, il n’a participé directement qu’à sept buts, un bilan modeste compte tenu de son statut de recrue phare. Ce Clasico représente une opportunité idéale pour lui de prouver qu’il est à la hauteur des attentes.

Du côté du Real Madrid, Jude Bellingham reste la pièce maîtresse de l’équipe. Après une période de creux en 2024, il a retrouvé sa meilleure forme ces derniers mois. En demi-finale contre Majorque, il a ouvert le score, portant à neuf son total de buts sur ses onze derniers matchs toutes compétitions confondues.

Cependant, une légère contracture à la cuisse inquiète Ancelotti, qui pourrait choisir de le préserver pour éviter tout risque. L’absence du milieu anglais serait un coup dur pour les Merengue.

Vinicius Jr. traverse une période agitée. Malgré son immense talent, le Brésilien semble peiner à gérer les provocations et les critiques. Son comportement impulsif, illustré par une expulsion contre Valence, préoccupe Ancelotti.

Vinicius a également alimenté les tensions en s’accrochant avec Gavi lors du dernier Clasico et avec Pablo Maffeo en demi-finale. Ancelotti devra trouver un moyen de canaliser son énergie pour qu’il puisse briller sans tomber dans les excès.

Lors du dernier Clasico, Lamine Yamal avait éclipsé Vinicius avec une performance éblouissante et un but magnifique. Le jeune prodige catalan est déjà une pièce essentielle de l’équipe de Hansi Flick.

Son retour en forme a coïncidé avec une amélioration des résultats du Barça, et il a une nouvelle fois démontré toute son importance lors de la victoire contre l’Athletic Bilbao en demi-finale, scellant le succès des siens avec une réalisation splendide. Sa vitesse, sa créativité et son aisance face aux défenseurs adverses en font une arme redoutable.

Ce Clasico représente une occasion en or pour Yamal de prouver qu’il peut être décisif dans les moments cruciaux. Si le Barça veut repartir avec le trophée et raviver ses espoirs dans la course au titre, le rôle de Yamal sera essentiel. Une victoire dimanche ne signifierait pas seulement la conquête d’un titre honorifique, mais pourrait également marquer un tournant dans leur saison, surtout face à un Real Madrid en tête du championnat.