Trois jours après son sacre en Supercoupe d’Europe contre Tottenham, le Paris Saint-Germain replonge dans la réalité de la Ligue 1. Dimanche soir (20h45), les joueurs de Luis Enrique se rendent sur la pelouse de Nantes pour lancer leur saison 2025-2026. Fidèle à l’exercice médiatique d’avant-match, l’entraîneur espagnol s’est exprimé ce samedi. Il a abordé la concurrence attendue en championnat, les risques physiques liés à un calendrier chargé, l’intégration des nouvelles recrues et même la question du Ballon d’Or. Ses mots en disent long sur l’état d’esprit du PSG à l’orée d’une campagne qui s’annonce dense et pleine de défis.
Getty Images SportLe Ballon d’Or, mercato, objectifs… Les mots forts de Luis Enrique avant Nantes-PSG
AFPUne Ligue 1 plus disputée ?
Luis Enrique refuse de considérer que le titre national sera une formalité pour Paris, malgré la domination affichée la saison passée. « L'année dernière le championnat a été de cette façon parce qu'on a été un très bon niveau. Ce n'est pas "normal". Pour cette saison, je ne peux pas savoir ce qu'il va se passer. Mais on veut ce Championnat. Ce sera serré. Pour nous ça a été difficile (l'année dernière). On est contents de commencer », a lancé l’ancien sélectionneur de la Roja.
Avec prudence mais sans relâcher la pression, le technicien espagnol a rappelé que la Ligue 1 reste un terrain exigeant. Nantes, premier adversaire du PSG, pourrait d’ailleurs servir de révélateur de l’état de fraîcheur et de la cohésion actuelle de l’équipe.
AFPBlessures et gestion d’un calendrier infernal
La question des blessures revient sans cesse lorsqu’un club enchaîne autant de compétitions. Pour Luis Enrique, ce risque est inhérent au football. « Le foot, c'est un sport de contact, où les blessures sont normales. On doit penser que c'est l'habitude pour tous, mais la manière de gérer ça. Notre manière est positive. On veut faire la même chose. Analyser tranquillement le temps de jeu, entraînements, voyages... Tout ce qui est important pour la santé des joueurs. On cherche à planifier mais on doit s'adapter. On a de l'expérience. C'est important la condition physique, mais la condition mentale encore plus », a-t-il expliqué.
Entre l’accumulation des matchs, les longs déplacements et la pression d’un effectif truffé d’internationaux, l’équilibre entre intensité et récupération sera l’une des clés de la saison parisienne.
AFPTottenham comme avant-goût
Le coach a également livré son ressenti sur la victoire contre Tottenham en Supercoupe d’Europe. « J'aime la manière dont l'équipe s'est battue. Avec peu d'entraînement. Ça a été l'ADN l'année dernière : se battre tout le temps. C'est un moment de féliciter les joueurs. Maintenant on veut retrouver le feeling avec le ballon. C'est normal de pas être à 100% ».
Une reconnaissance adressée à son groupe, qui n’a pas failli malgré des jambes encore lourdes en ce début d’exercice. L’Espagnol attend désormais que ses joueurs retrouvent peu à peu la fluidité technique qui caractérisait le PSG la saison dernière.
AFPNantes, un premier test délicat
Luis Enrique sait que les premiers matchs de championnat sont toujours piégeux. « Tous les débuts de saisons sont difficiles. Retrouver ce feeling qu'on cherche, et au fur et à mesure des entraînements on va le retrouver. Je vois déjà l'amélioration après une semaine. Ce sont des problèmes qu'on est habitué à lutter. Et qu'on doit dépasser ».
Les Canaris, toujours accrocheurs face aux Parisiens, auront à cœur de compliquer cette entame. L’entraîneur parisien, lui, ne veut pas voir son équipe tomber dans un excès de confiance.
AFPAmbition suprême : marquer l’histoire
En évoquant ses objectifs, Luis Enrique a tenu un discours sans détour. « Continuer à marquer l'histoire, c'est le premier objectif du premier jour quand je suis arrivé. En ce moment, on le fait mais c'est très difficile de voir une équipe gagner la C1 deux fois. C'est notre objectif. On est très ambitieux. On sait que ce sera difficile, mais c'est normal d'avoir cette mentalité. Ça dépendra de nous, de notre niveau. C'est un objectif très amusant ».
Le coach ne cache pas sa volonté d’écrire une nouvelle page dorée du club. La défense de la Ligue des champions, déjà glorieusement conquise, représente le plus grand défi.
AFPLes recrues déjà prêtes
Concernant les nouvelles têtes arrivées à Paris cet été, Luis Enrique n’a pas tari d’éloges. « Les joueurs qu'on a signés comme Marin, Chevalier et Zabarnyi, ont pu s'entraîner avec l'équipe. Ils sont prêts pour jouer. C'est joli de savoir qu'on a ce calendrier, ce qui signifie qu'on a réussi les objectifs. C'est pour ça qu'on a ce calendrier (dense) ».
Il a ensuite glissé quelques mots sur le défenseur ukrainien Zabarnyi, qui vient de signer au club : « Si Zabarnyi jouera? Peut-être, il est dans la liste. Défenseur, c'est une position difficile pour un joueur. On leur demande beaucoup, comme à Marqui, Pacho, Lucas etc. Car nous demandons beaucoup avec le ballon. Et sans, il y a des situations avec beaucoup d'espaces dans leurs dos. Mais il a beaucoup de qualités, c'est important pour nous d'avoir ce joueur. C'est un renfort très important ».
Getty Images SportHakimi et la question du Ballon d’Or
Après une saison historique, le PSG présente de sérieux candidats au Ballon d’Or, à l’instar d’Ousmane Dembélé, Vitinha ou encore Achraf Hakimi. D'ailleurs, le Marocain a pris la parole récemment, affirmant qu’il mérite de gagner le prestigieux prix individuel.
Interrogé sur la possible candidature d’Achraf Hakimi au Ballon d’Or, Luis Enrique a choisi d’éteindre toute polémique. « Je sais que vous aimez les polémiques, vous les journalistes. Mais tout le monde au PSG reste concentré sur les choses plus importantes. C'est le club. Nos supporters. Ils savent: gagner des trophées comme collectif. Il faut rester concentré sur ça ».
Une réponse qui rappelle la ligne de conduite instaurée par le coach : priorité au collectif avant tout.
AFPMercato : vigilance sans excès
Enfin, Luis Enrique a évoqué le marché des transferts. « On a pas besoin de beaucoup de joueurs. On a déjà fait le travail il y a un ou deux ans. Il faut rester ouvert au mercato, c'est obligatoire. Mais on n’a pas de problème. Il faut rester tranquille, clame. Mais la versatilité de nos joueurs permet d'être couverts sur toutes les positions. Je suis très content des joueurs déjà arrivés ».
Un discours de confiance, loin de la frénésie du mercato estival. L’Espagnol estime avoir un effectif équilibré et suffisamment polyvalent pour répondre à l’exigence d’une saison riche en défis.



