Encore sonné par la claque (5‑0) infligée par le Paris Saint-Germain à l’Inter Milan en finale de Ligue des champions, le capitaine de la formation italienne revient sur cette nuit noire et prépare déjà la riposte en Coupe du monde des clubs. Ce mardi, il se lâche dans un entretien confession pour La Gazzetta dello Sport.
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AFPDigérer la débâcle, rallumer le moteur
Sur la pelouse du Rose Bowl, Martinez a revu les images. Le 31 mai à Munich, c’était le naufrage. « Ce soir‑là (face au PSG), rien n'était possible et on a tout perdu: ce n'était pas nous, nous n'étions pas une équipe », a reconnu l’Argentin. Pendant cinq jours, silence radio ; la douleur ronge. Lionel Scaloni l’épargne lors des qualifications sud‑américaines : zéro minute disputée, trop vidé.
À Los Angeles, le buteur de 27 ans fixe le cap : tourner la page sans l’oublier. « J'étais triste, j'ai eu du mal à comprendre les raisons. Je n'ai pas parlé pendant cinq à six jours… C'est le football. Et maintenant, il faut passer à autre chose, il n'y a pas d'autre solution, même si tout reste dans ma tête », a-t-il ajouté. Monterrey se dresse dès cette nuit du mardi mercredi (3h), premier pas d’un tournoi éclair où l’Inter lorgne le rachat.
Getty ImagesDiscours de capitaine : saison blanche, mais pas négative
L’international argentin mobilise son vestiaire : « J'ai parlé avec les gars, je leur ai demandé d'être forts mentalement, je leur ai expliqué qu'un dernier effort était nécessaire avant de partir en vacances, un dernier petit bout de chemin à parcourir pour continuer à progresser ». Objectif ? Quitter la Californie avec le trophée du Mondial des Clubs (diffusé sur DAZN) et une ligne positive à un exercice sans titres. « Nous sommes l’Inter, nous voulons toujours atteindre le sommet ». Un rappel d’identité pour exorciser l’humiliation parisienne.
Malgré l’absence de trophées, Lautaro refuse le mot échec. Les Nerazzurri ont tenu le rythme domestique, résisté à une concurrence serrée, et frôlé l’exploit européen jusqu’à cette finale cauchemardeuse. « Je suis triste de n'avoir remporté aucun trophée cette saison. Mais avec le recul, je ne peux pas dire que ce fut une saison négative. Et cela doit nous donner l'impulsion nécessaire pour repartir avec la même envie que toujours ». Ce paradoxe nourrira la prochaine campagne.
Getty ImagesUn nouveau défi chez les Californiens
Sous les pins de l’UCLA, le nouvel entraîneur Christian Chivu orchestre les réglages. L’Inter, forte d’une génération aguerrie, mise sur une réaction d’orgueil. Lautaro promet : « Nous sommes une équipe mature, nous voulons toujours atteindre le sommet. Nous voulons jouer cette Coupe du monde à fond. Et je veux mettre toute mon énergie à aider l'équipe ».
Les supporters nerazzurri espèrent qu’un rebond californien effacera - au moins en partie - les cicatrices munichoises.