La rétrogradation administrative de l’Olympique Lyonnais en Ligue 2 a mis le feu aux poudres. Depuis l’annonce choc de la DNCG, la colère monte. Et dans les rues de la ville, elle s’affiche sans détour. Mardi soir, alors que le silence pesait encore sur les hautes sphères du club, ce sont les supporters qui ont pris les choses en main, menés par les Bad Gones, principal groupe de supporters de l’OL. Ils ont envahi les points névralgiques de la cité rhodanienne avec des messages sans ambiguïté, exigeant le départ immédiat de leur président américain.
AFPL’OL rétrogradé : Déchaînés, les Lyonnais réclament la tête de John Textor
Getty Banderoles en série : Lyon se couvre d’un message clair
Ils n’ont pas attendu pour faire connaître leur position. Les Bad Gones, groupe emblématique du Virage Nord, ont lancé une opération d’affichage massive dans toute la ville. Des ponts du périphérique aux grilles de la Basilique de Fourvière, en passant par les abords du Groupama Stadium ou les quais du Rhône, le slogan « Textor Dehors ! » s’est étalé partout. À côté de certains de ces messages, un autre appel fort : « Le peuple se soulève », « Textor casse-toi ! ».
La contestation n’est pas restée confinée au stade ou aux réseaux sociaux. C’est tout un symbole : ces banderoles dans des lieux historiques ou stratégiques montrent bien que la rupture est désormais totale entre les fidèles de l’OL et le propriétaire de leur club de cœur.
AFPLe verdict de la DNCG, goutte de trop pour les supporters
Après l’audition de John Textor devant la DNCG, les supporters espéraient un minimum d’apaisement. Au lieu de cela, le couperet est tombé : l’OL est relégué administrativement en Ligue 2. Le gendarme financier du foot français n’a pas validé les garanties financières de l’actionnaire majoritaire. Malgré un discours rassurant, Textor a donc échoué à convaincre. Une décision qui a énervé d’anciens Lyonnais tels que le président emblématique Jean-Michel Aulas et l’ex-attaquant Sidney Govou, qui n’ont pas mâché leurs mots.
AFPLes Bad Gones publient un communiqué de guerre
La réaction ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué incendiaire, les Bad Gones ont enfoncé le clou : « John Textor n’a jamais été et ne sera jamais l’homme de la situation… Ce supporter de Botafogo doit maintenant disparaître du paysage lyonnais ».
Ils appellent les créanciers de Textor à reprendre les rênes et lancent un appel à tous les amoureux de l’OL : « Nous appelons ses nombreux créanciers à reprendre la main et à redonner les clefs de l'Olympique Lyonnais a quelqu'un qui saura respecter notre institution et laver les nombreux affronts qui lui ont été fait. Nous appelons au-delà tous les amoureux de l'Olympique Lyonnais à venir à son secours, et que ceux-là sachent qu'ils nous trouveront à leur côté pour redresser notre club, notre raison de vivre ».
AFPUne fracture désormais irréversible ?
La tension est maximale. Tandis que l’OL tente de faire appel de la décision de la DNCG, le divorce avec ses propres supporters semble consommé. Une mobilisation d’ampleur se prépare, et dans les prochains jours, la pression populaire pourrait devenir insupportable pour John Textor, déjà sous le feu des critiques.
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