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De Zerbi Marseille GFXGetty

L’écart avec le PSG est conséquent, mais l’OM de De Zerbi a des raisons de croire encore au titre

À la mi-saison, l’Olympique de Marseille pointe à la deuxième place du championnat avec 36 points en 17 journées. Ce total, le meilleur depuis la saison 2014-2015, témoigne d’une régularité et d’un sérieux retrouvés. Pourtant, l’écart avec le Paris Saint-Germain reste important : 10 points séparent les deux clubs avant le match contre Strasbourg ce dimanche.

Pour les observateurs, ce gouffre semble infranchissable. Mais les apparences sont parfois trompeuses, et l’OM a des raisons objectives de croire en un scénario renversant. La dynamique de l’équipe, portée par l’arrivée de Roberto De Zerbi et une série de performances convaincantes, nourrit l’espoir d’une lutte acharnée jusqu’à la dernière journée.

Croire en un tel exploit ne dépend pas uniquement des Marseillais. Une baisse de régime du PSG, concentré sur son objectif européen, pourrait offrir une opportunité unique. Mais pour cela, Marseille devra maintenir son rythme et éviter les écarts qui l’ont parfois freiné par le passé. Les leçons de l’ère Bielsa sont encore dans toutes les mémoires : prometteur en début de saison, l’OM s’était effondré en phase retour.

Cette fois, l’histoire pourrait être différente. Voici les raisons qui permettent à Marseille de croire encore au titre.

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    Une première partie de saison prometteuse

    Après 17 journées, Marseille totalise 36 points, soit une moyenne de 2,11 points par match. Ce rythme, inédit depuis l’époque de Bielsa, témoigne d’un OM retrouvé. Avec seulement trois défaites, dont une seule à l’extérieur (face à Strasbourg), et une série de six matchs sans revers, les Phocéens affichent une solidité impressionnante.

    Cette dynamique a été construite dans des conditions difficiles. Depuis la défaite cinglante contre Auxerre (1-3), Marseille a relevé la tête face à des adversaires coriaces. Victoires à Lens, Monaco ou Rennes, nul face à Lille : les Olympiens ont passé un virage crucial, retrouvant une régularité essentielle pour un prétendant au titre. Ces succès, face à des « gros », offrent des garanties précieuses pour la suite.

    Surtout, l’OM ne trébuche plus face aux « petits ». La large victoire contre Le Havre (5-1) d'il y a deux semaines en témoigne. Cette capacité à capitaliser contre des équipes inférieures pourrait se révéler décisive dans une lutte à distance avec le PSG.

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    Un calendrier allégé, un avantage non négligeable

    Éliminés de la Coupe de France et absents des compétitions européennes, les Marseillais n’ont plus qu’une seule ambition : le championnat. Ce calendrier allégé est une opportunité en or.

    Les adversaires directs comme Monaco, Lille ou Brest, eux, devront jongler avec des échéances européennes au printemps. Même Lyon, sixième au classement, reste engagé en Coupe d’Europe, un paramètre qui pourrait peser physiquement et mentalement.

    Certes, l’élimination en Coupe de France contre Lille a laissé un goût amer. Mais comme l’a souligné Adrien Rabiot, ce revers peut se transformer en force : « Ce qu’on fait en ce moment est très bien. On doit rester concentrés sur notre dynamique. » Ce discours, relayé par Mehdi Benatia, reflète une mentalité tournée vers l’avenir.

    Roberto De Zerbi, adepte de la rotation, a les clés pour maintenir tout son effectif mobilisé malgré la diminution des matchs à jouer.

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    Roberto De Zerbi, l’homme de la situation

    Arrivé l’été dernier, Roberto De Zerbi a rapidement imposé sa patte. Sous sa direction, l’OM affiche un visage conquérant et pragmatique. Son management, basé sur la méritocratie, a su rassembler un vestiaire longtemps réputé difficile.

    Avec 27 joueurs utilisés et 12 ayant disputé au moins huit matchs, De Zerbi a instauré une concurrence saine.« Celui qui mérite joue », répète-t-il. Ce credo a permis d’impliquer l’ensemble de l’effectif et de maintenir une émulation constante.

    Sa gestion tactique est également à souligner. Après la débâcle contre Auxerre, l’Italien a pris des décisions fortes, comme relancer Quentin Merlin ou titulariser Bilal Nadir. Ces choix, parfois surprenants, ont porté leurs fruits, et l’OM est invaincu depuis ce match.

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    Des joueurs transformés

    Sous l’impulsion de De Zerbi, plusieurs joueurs ont retrouvé leur meilleur niveau. Valentin Rongier, souvent critiqué par le passé, est devenu un rouage essentiel, notamment grâce à ses performances dans les transitions défensives. Luis Henrique, longtemps en difficulté, brille cette saison avec des statistiques impressionnantes.

    La défense, portée par Quentin Merlin et Leonardo Balerdi s’est solidifiée, tandis que l’attaque est moins dépendante de Greenwood. Adrien Rabiot est redevenu, par ailleurs, ce milieu box-to-box, qui en fait un élément de classe mondiale. La variété des options offensives offre, en outre, une richesse stratégique précieuse.

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    Des progrès patents dans le jeu

    Depuis deux mois, Marseille a franchi un cap dans sa manière de jouer. Les problèmes récurrents en transitions défensives, notamment lors des pertes de balle, ont été corrigés. Sous l’impulsion de De Zerbi, l’équipe a resserré les lignes et renforcé son pressing collectif. Cette amélioration s’est traduite par une plus grande solidité au Vélodrome, où les Marseillais ont longtemps peiné à maîtriser leurs adversaires. Désormais, le stade emblématique retrouve sa réputation de forteresse imprenable, un point crucial pour espérer rivaliser avec Paris.

    Mais au-delà de l’aspect défensif, l’OM a également progressé offensivement. Face aux blocs bas, une configuration qui les faisait trébucher en début de saison, l’équipe affiche une créativité renouvelée. Les solutions se multiplient : qu’il s’agisse de passes verticales, de mouvements dans les couloirs ou de tirs de loin, comme on a pu le voir récemment, Marseille s’adapte désormais à toutes les situations. Cette diversité dans le jeu permet de trouver des réponses là où, autrefois, le collectif semblait manquer d’idées.

    Cependant, ces progrès ne se résument pas à des ajustements tactiques. Ils traduisent une transformation plus profonde, où l’équipe joue avec une intensité et une conviction renouvelées. Ce n’est plus seulement une affaire de technique ou de stratégie, mais d’état d’esprit. À chaque ballon récupéré, chaque transition bien exécutée, chaque action construite, c’est une ville entière qui vibre avec son équipe. Le Vélodrome, autrefois théâtre de désillusions, est redevenu une citadelle où les chants des supporters portent les joueurs au-delà de leurs limites.

    Le match contre Le Havre en est l’illustration parfaite. Ce n’est pas simplement la large victoire qui a marqué les esprits, mais la manière dont elle a été obtenue. Entre l’élan collectif et la variété des solutions offensives, cette performance a incarné la montée en puissance d’un OM conquérant. Dans ces moments, le football dépasse les calculs et devient une question de foi. Marseille, plus que jamais, semble croire que tout est encore possible.

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    D’autres l’ont fait : des exemples inspirants

    Si rattraper dix points semble difficile, ce n’est pas impossible. L’histoire du championnat regorge d’exploits similaires.

    En 1996, l’AJ Auxerre, dirigé par Guy Roux, était à 10 points du PSG à mi-saison. Portés par l’arrivée de Laurent Blanc, les Bourguignons ont fini champions.

    En 2004, l’OL de Paul Le Guen a comblé un retard similaire face à Monaco, profitant de l’engagement européen des Monégasques pour renverser la situation. Ces précédents rappellent que rien n’est joué avant la dernière journée.

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    Entre rêve et réalité, un espoir légitime

    L’Olympique de Marseille se trouve à la croisée des chemins. Avec une dynamique retrouvée, un entraîneur à la hauteur des ambitions du club et un groupe de joueurs en pleine confiance, les Phocéens disposent d’atouts majeurs pour continuer à croire en leurs chances. Certes, l’écart avec le PSG est conséquent, mais il ne doit pas éclipser la possibilité d’un retournement de situation.

    Le football, par essence, est imprévisible. Si Paris, accaparé par ses ambitions européennes, venait à trébucher, l’OM se doit d’être prêt à saisir cette opportunité. La gestion de Roberto De Zerbi, méticuleuse et inspirée, est un atout de poids pour maintenir le groupe sous tension et cultiver l’espoir.

    Marseille sait aussi qu’un titre ne se gagne pas seulement sur le terrain, mais dans la tête. Le souvenir des échecs passés, comme sous Bielsa, doit servir de leçon. Cette fois, le club semble mieux armé pour ne pas céder à la pression et garder le cap.

    Comme souligné plus haut, d’autres équipes ont prouvé que les écarts les plus importants pouvaient être comblés. Pourquoi Marseille ne pourrait-il pas, à son tour, écrire l’un des plus beaux chapitres de l’histoire du championnat ? Ce serait une récompense méritée pour un club qui, malgré les vents contraires, continue de rêver et de faire vibrer ses supporters. Et dans une Ligue 1 où les certitudes ne durent jamais, le rêve olympien reste plus que jamais d’actualité.