Joan Laporta sans filtre : confidences intimes, révélations sur Messi et hommage à venir

Invité de l’émission « Bestial » sur la chaîne catalane 3Cat, Joan Laporta a accepté un jeu inhabituel : répondre du tac au tac entre deux propositions. Le président blaugrana, fidèle à sa réputation de personnage haut en couleur, n’a esquivé aucune question. À la question « le sexe ou l’argent », il a répondu sans détour : « Pas besoin de répondre, le sexe. Le sexe, c’est la santé ».

Une réponse qui a immédiatement fait réagir le public. Et il ne s’est pas arrêté là. Avec un ton mi-sérieux, mi-taquin, il a ajouté : « Je ne suis ni intelligent ni sexy, je suis intelligent et attirant ».

Puis, avec humour, il a glissé : « Je ne sais pas si je suis un bon partenaire, mais je suis un bon partenaire pour les relations instables ».

Une manière pour le dirigeant catalan de montrer que, derrière le costume du président, se cache un homme capable d’autodérision et de franchise.

Au-delà des confidences légères, Joan Laporta a abordé un sujet bien plus chargé d’émotion : sa relation avec Lionel Messi. Le départ du génie argentin en 2021, conséquence directe de la situation financière catastrophique du club, avait laissé des traces.

Laporta est revenu sur cette période délicate avec lucidité. Interrogé sur le duel mythique entre deux icônes, la question a fusé : « Cruyff ou Messi, qui est Dieu ? » Sa réponse, brève mais percutante, n’a pas manqué de surprendre : « Cruyff ».

Mais loin de nier l’importance de l’Argentin, il a tenu à préciser : « Messi et moi avons eu une très bonne relation. Quand nous n'avons pas renouvelé son contrat, ça a mis un coup d’arrêt, puis nous avons plus ou moins rétabli cette relation. Nous espérons pouvoir lui rendre le grand hommage qu'il mérite ».

Une phrase forte, lourde de sens, qui laisse espérer que le FC Barcelone prépare enfin un hommage à la hauteur du parcours de l’octuple Ballon d’Or.

Connu pour ses éclats de voix et ses décisions tranchées, Joan Laporta a reconnu ses excès avec une honnêteté rare : « Je dois contrôler mes emportements, car je suis passionné ».

Avant d’ajouter avec son style bien à lui : « Quand je suis en colère, je suis comme une bouteille de cava : j’explose, mais ça ne dure pas longtemps. Je ne garde pas rancune. On ne vit pas avec du ressentiment ».

Le ton est direct, sincère, parfois désarmant. Laporta assume ses colères, mais revendique aussi sa capacité à tourner la page. Pour lui, la rancune n’a pas sa place dans un club de la dimension du Barça.

Le patron catalan a également livré sa conception du rôle qu’il incarne. Pour lui, diriger le FC Barcelone exige plus que du charisme : « Un président du Barça doit être responsable et dire la vérité, car le Barça n'a qu'une parole ».

Et il précise : « On ne peut pas croire tout le monde, mais les autres doivent nous croire. Et pour cela, il faut être à la hauteur de ses paroles. Par-dessus tout, il faut aimer le Barça et son peuple, et toujours faire passer les intérêts du Barça et des autres avant les siens ».

Une philosophie empreinte de loyauté et d’attachement profond à l’identité catalane. Ses mots résonnent comme un rappel de ce qu’il considère être l’essence du club : la fidélité à ses valeurs.

Enfin, Laporta n’a pas tari d’éloges envers son entraîneur, Hansi Flick. Son admiration est palpable : « Flick est un gladiateur, il ressemble à Russell Crowe. C'est une excellente découverte, un entraîneur de haut niveau. Il est accessible et empathique. Il est très germanique, très exigeant, on ne peut pas changer ses plans, mais en même temps, il a une grande sensibilité. Je me sens très à l'aise et très heureux avec lui ».

Ces mots confirment la confiance totale du président envers son coach. Un climat de stabilité qui contraste avec les turbulences sportives qu’a connues le club ces dernières années.

Entre confidences intimes, aveux sincères et déclarations sur Messi, Joan Laporta a offert un moment rare. Son passage à la télévision a dévoilé un président entier, parfois impulsif, mais profondément attaché à son club. À travers ses mots, on comprend que, malgré les blessures du passé, Laporta n’a jamais cessé d’aimer le Barça - et qu’il rêve encore d’un dernier chapitre commun avec Lionel Messi.