Le succès de Ligue 1+ ne s’est pas fait attendre. À peine quelques semaines après son apparition, la chaîne dédiée au championnat français avait déjà séduit 600 000 abonnés grâce à un tarif attractif fixé à 14,99 euros par mois. Ce modèle économique a permis de ramener vers une offre légale de nombreux fans qui, la saison passée, s’étaient tournés vers l’IPTV pour éviter les coûts élevés pratiqués par DAZN. Mais derrière cet engouement, un constat s’impose : les revenus générés restent insuffisants pour garantir la stabilité financière des clubs. C’est pourquoi une augmentation du prix de l’abonnement est déjà dans les cartons.
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AFPUn lancement séduisant mais fragile, une hausse déjà annoncée
Nicolas De Tavernost n’avait pas caché sa satisfaction lors de l’annonce des premiers chiffres. Avec 600 000 abonnés conquis dès les débuts, l’opération semblait un pari gagnant. L’idée d’une offre abordable a permis à la Ligue de redorer son image et d’attirer un public large. Pourtant, ce modèle ne peut pas durer éternellement. Les clubs réclament plus de moyens et les dirigeants savent que la manne actuelle ne suffira pas à combler le manque à gagner.
Joseph Oughourlian, président du RC Lens, a détaillé dans l'After Foot sur RMC les contours du projet lundi soir : « Il y a un plan économique qui espère qu’on arrive à 2 ou 2,5 millions d’abonnés et que le prix remonte petit à petit vers 19 euros. Avec ça, on va toucher des niveaux de revenus pour les clubs autour de 300-350 millions d’euros, ça devient assez conséquent. A quelle échéance? Saison 3. Mais bien malin celui qui sait où on peut aller ». En clair, dès 2026-2027, les abonnés pourraient voir leur facture grimper de 4 euros par mois.
AFPCanal+ toujours en arrière-plan
Même si Ligue 1+ cartonne, les présidents de clubs n’ont pas renoncé à renouer avec Canal+. La chaîne cryptée, pourtant sévère avec le football français ces dernières années, reste dans tous les esprits. « Il faudra retourner voir Canal une fois que l'on aura démontré que l'on a un produit. Depuis quelques années, on a fait la totale de tout ce qu'il ne fallait pas faire. Là, on a l'opportunité de faire quelque chose d'intéressant », explique Oughourlian. Un rapprochement stratégique pourrait redéfinir l’avenir des droits TV.
AFPUn futur plus coûteux mais plus complet
Pour les supporters, la facture restera inchangée cette saison. La majorité des 600 000 abonnés s’étant engagée pour un an, aucune mauvaise surprise immédiate n’est au programme. Mais à moyen terme, la donne changera. À partir de 2026, la chaîne promet de diffuser l’intégralité des neuf matchs de chaque journée, supprimant l’obligation de souscrire en parallèle à beIN Sports. Une avancée appréciable, mais qui viendra au prix d’une hausse quasi certaine de l’abonnement.