L’Olympique de Marseille a encore chamboulé son effectif durant l’été. Plus de vingt départs et arrivées ont rythmé un mercato bouillonnant, symbole d’un projet en constante évolution. Malgré cette instabilité, certains piliers ont été jugés essentiels à la stabilité du vestiaire. C’était le cas de Mason Greenwood et de Leonardo Balerdi, immédiatement placés dans la catégorie des intransférables. Pourtant, à peine la saison commencée, le statut du défenseur l’un d’entre eux se retrouve déjà menacé.
AFP
GettyUn mercato marqué par l’instabilité
L’OM n’a pas échappé à son habitude estivale : des allées et venues incessantes qui alimentent le doute sur la construction du groupe. Leonardo Balerdi, lui, faisait partie des rares éléments considérés comme intouchables. Dès le mois de juin, la direction avait fermé la porte à tout départ. Pourtant, les sollicitations ne manquaient pas. La Juventus avait manifesté un véritable intérêt, tandis que Newcastle et l’Atlético Madrid avaient pris des renseignements pour se l'adjuger. Les dirigeants marseillais ont résisté, estimant que leur capitaine devait rester au centre du projet.
Le club assume toujours cette position. Interrogée par L’Équipe début septembre, une source interne s’était montrée claire : « On ne regrette pas d'en avoir fait le cœur du projet, de lui avoir donné le brassard et d'avoir tout fait pour le garder. Ce ne sont pas les arrivées de centraux qui remettent en cause cela. Il est intéressant de le pousser, de le laisser en alerte et non dans le confort, en augmentant la concurrence à son poste. Et avec tous les matches à disputer, il faut du choix dans l'effectif ».
AFPUne hiérarchie bouleversée en défense
Le problème pour Balerdi, c’est que la concurrence s’est fortement renforcée. Avec Benjamin Pavard, Nayef Aguerd, Facundo Medina et CJ Egan-Riley débarqués cet été, la charnière marseillaise a pris une autre dimension. Les trois premiers cités paraissent déjà prêts pour le très haut niveau, notamment en Ligue des champions. Pavard et Aguerd ont d’ailleurs montré leur solidité face à Lorient (4-0), une prestation qui a convaincu Roberto De Zerbi de les relancer contre le Real Madrid mardi.
Getty ImagesUn capitaine fragilisé par ses erreurs
Le mois d’août n’a pas arrangé les affaires de Balerdi. Sa passe mal assurée contre Lyon (défaite 1-0), qui a provoqué l’expulsion d’Egan-Riley, suivie d’un but contre son camp, a accentué les critiques. Son statut de titulaire indiscutable s’effrite. Et pour ne rien arranger, l’Argentin souffre de douleurs à un pied, ce qui pourrait l’écarter au profit de ses concurrents directs.
À 26 ans, Balerdi traverse une période cruciale. De leader désigné, il glisse peu à peu vers une situation plus incertaine. Ses prochaines prestations seront déterminantes pour savoir s’il peut conserver le brassard et sa place dans l’équipe. Dans un effectif riche et renforcé, il n’a plus droit à l’erreur.



