Coupe du monde des clubs 2025 : le PSG reprend le trône, Chelsea peut rêver et City à la trappe

Dortmund s’est fait plutôt discret depuis le début de cette Coupe du Monde des Clubs, en grande partie à cause d’une phase de groupes assez terne. Mais le club allemand a su allier puissance offensive et solidité défensive pour venir à bout d’une équipe de Monterrey toujours dangereuse, validant ainsi son billet pour les quarts de finale face au Real Madrid – un remake évident de la finale de la Ligue des Champions 2024.

Difficile d’imaginer un scénario très différent cette fois encore, mais le BVB pourra se rassurer avec le doublé décisif inscrit par son buteur vedette Serhou Guirassy à Atlanta mardi, son premier dans la compétition.

Palmeiras avait certes terminé la phase de groupes invaincu, mais sa seule victoire avait été obtenue face à Al Ahly. Autant dire que le club brésilien n’abordait pas en position de favori son huitième de finale 100 % auriverde contre Botafogo, tombeur du PSG lors de la deuxième journée. Pourtant, les hommes d’Abel Ferreira ont livré une prestation solide et méritée, scellant leur qualification sur un but plein de sang-froid de Paulinho en prolongation.

La suspension de leur pilier défensif Gustavo Gomez, expulsé après deux avertissements face à Botafogo, sera un coup dur face à Chelsea. Mais Palmeiras pourra de nouveau compter sur Estevao Willian, le prodige promis à Stamford Bridge, et l’un des attaquants les plus excitants du tournoi jusqu’ici.

Si les clubs brésiliens attirent logiquement la lumière, Al-Hilal s’impose comme la véritable révélation de cette Coupe du monde des clubs 2025. Le club saoudien a certes investi des sommes colossales pour renforcer son effectif ces dernières années, mais peu s’attendaient à le voir atteindre les quarts de finale sur le sol américain.

Sa présence est pourtant pleinement méritée. Invaincu en phase de groupes, avec notamment un nul contre le Real Madrid, Al-Hilal a créé la plus grande sensation du tournoi en éliminant Manchester City au terme d’un match fou (4-3) à Orlando. Comme l’a résumé Simone Inzaghi, son équipe a dû « gravir l’Everest sans oxygène », mais elle a été remarquable.

Dans ces conditions, Al-Hilal n’a rien à craindre de Fluminense. Avec Yassine Bounou en état de grâce dans les cages, Ruben Neves et Sergej Milinkovic-Savic solides au milieu, et Marcos Leonardo tranchant devant, les Saoudiens peuvent légitimement croire en leurs chances.

Après un début tonitruant face à Auckland City, puis un succès tranquille contre Boca Juniors, le Bayern Munich a perdu la première place de son groupe en s’inclinant 1-0 contre Benfica. Vincent Kompany avait pourtant fait tourner pour cette dernière rencontre, cherchant logiquement à ménager certains cadres sous la chaleur accablante des États-Unis.

Mais une version plus compétitive du Bayern s’est bien reprise en huitièmes de finale face à Flamengo, s’imposant 4-2 contre une équipe restée invaincue lors de ses 11 derniers matchs. Le principal motif de satisfaction ? La prestation d’Harry Kane. Moins convaincant en phase de groupes, l’attaquant anglais a cette fois inscrit un doublé de grande classe à Miami.

Le Bayern aura toutefois besoin d’un Kane au sommet de son art pour espérer faire tomber le PSG samedi.

Fluminense n’est plus vraiment l’équipe séduisante et fluide que Fernando Diniz avait façonnée, celle qui avait conquis la première Copa Libertadores de son histoire avec un jeu fondé sur les relations et les oppositions de mouvement. Mais ce que le Flu de Renato Gaucho a perdu en esthétisme, il le compense largement par sa rigueur défensive et son efficacité en contre-attaque.

Les Brésiliens ont certes eu un brin de réussite en fin de match lors de leur victoire surprise contre l’Inter, mais Thiago Silva a une nouvelle fois été impérial en défense, et Jhon Arias a poursuivi sur sa lancée avec une prestation une fois encore récompensée du titre de joueur du match. Face à Al-Hilal, qui a inscrit quatre buts à Manchester City, la prudence sera évidemment de mise. Mais une équipe qui reste sur trois clean sheets en quatre matchs a toutes les raisons d’aborder ce quart de finale avec ambition.

Enzo Maresca n’était pas un homme satisfait après le huitième de finale face à Benfica, mais ce n’était pas tant à cause de la prestation de son équipe que de l’interruption de deux heures qui a perturbé la rencontre. L’Italien s’est en réalité montré très enthousiaste quant à la manière dont ses joueurs avaient joué pendant 86 minutes, ainsi qu’à leur réaction après avoir été poussés en prolongation.

Les Blues ont bien sûr profité de l’expulsion de Gianluca Prestianni alors que le score était d’un but partout. L’absence de Moises Caicedo, suspendu pour le quart de finale contre Palmeiras, reste toutefois un coup dur. Malgré leur deuxième place derrière Flamengo en phase de groupes, le tirage semble désormais très favorable à Chelsea. Le club londonien peut légitimement croire en une place en finale, surtout avec un Reece James qui retrouve des couleurs et un Pedro Neto en pleine réussite.

La victoire du Real Madrid face à la Juventus en huitième de finale n’a pas franchement enthousiasmé, mais Xabi Alonso et ses joueurs en ont tout de même tiré plusieurs motifs de satisfaction. D’abord, Trent Alexander-Arnold a délivré sa première passe décisive sous ses nouvelles couleurs, justifiant déjà en partie son transfert. Ensuite, Gonzalo Garcia, buteur décisif, a encore prouvé pourquoi il est désormais présenté comme le nouveau Raul.

Mais le plus important reste sans doute le retour de Kylian Mbappé, remis de sa maladie. Entré en jeu à la 68e minute lors du succès 1-0 face aux Bianconeri, le capitaine des Bleus a soulevé l’enthousiasme du public du Hard Rock Stadium. Sa présence est un atout majeur pour le Real, qui ne devrait pas rencontrer trop de difficultés contre Dortmund en quart de finale. Le vrai défi viendra ensuite, avec un potentiel duel contre le PSG ou le Bayern pour accéder à la finale.

On peut dire sans trop de risque que le Paris Saint-Germain a définitivement tourné la page de sa défaite surprise contre Botafogo (1-0). Après une qualification sans éclat face aux Seattle Sounders, les champions d’Europe ont littéralement pulvérisé l’Inter Miami de Lionel Messi lors d’une première mi-temps étourdissante à Atlanta. Javier Mascherano n’a pas hésité à parler de « bain de sang » pour qualifier cette démonstration, qui offre au PSG un quart de finale de prestige contre le Bayern Munich.

Les Bavarois représenteront sans doute l’adversaire le plus coriace rencontré jusqu’ici, avant un éventuel choc contre le Real Madrid en demi-finale. Mais après avoir retrouvé leur éclat face à Miami, les Parisiens peuvent croire en leurs chances d’aller au bout, d’autant plus qu’Ousmane Dembélé est de nouveau opérationnel. Remplaçant samedi, il postule désormais pour une place de titulaire contre le Bayern.