Il y a des soirs où l'histoire s'écrit avec un grand H, où la nostalgie rencontre l'euphorie. Ce samedi, 909 jours après l'avoir quitté, le FC Barcelone a retrouvé son temple, son Spotify Camp Nou, et la fête fut totale. Dans une enceinte à moitié terminée mais à l'atmosphère incandescente, le leader de la Liga a honoré ses retrouvailles avec son public en triturant l'Athletic Bilbao (4-0). Une démonstration de force, un festival offensif et une communion parfaite : le Barça est rentré à la maison, et il n'a pas fait les choses à moitié.
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Getty Images SportLewandowski lance la fête, Ferran l'embellit
Portés par la ferveur d'un stade en ébullition, les hommes de Hansi Flick ont attaqué la rencontre comme des morts de faim. Dès la 4e minute, le ton était donné. Eric Garcia, reconverti milieu défensif pour l'occasion, récupérait un ballon haut et servait Robert Lewandowski. Le buteur polonais, en renard, fusillait Unai Simón au premier poteau. 1-0. Un clin d'œil savoureux à l'histoire, rappelant le premier match au Camp Nou en 1957 face à une sélection de Varsovie. Mais si le Barça dominait, il manquait parfois de justesse, laissant Bilbao espérer. Il fallut attendre la toute fin de la première période pour voir la magie opérer à nouveau. Lamine Yamal, d'une "trivela" sublime de l'extérieur du pied, offrait le but du break à Ferran Torres, qui ne se faisait pas prier pour punir un Simón malheureux (45e).
AFPFermín, le show et la justice
Le retour des vestiaires fut foudroyant. À peine le temps de s'asseoir que Fermín López, servi par un une-deux d'école avec Eric Garcia, pliait définitivement l'affaire (48e). 3-0. L'Athletic était K.O. debout. La frustration basque s'est alors transformée en agressivité mal placée. Oihan Sancet, auteur d'un tacle assassin sur ce même Fermín, rappelant les heures sombres de Goikoetxea sur Maradona, était logiquement expulsé après intervention du VAR (54e). Une justice historique rendue sous les yeux d'un public en délire.
Getty Images SportFerran conclut le festival, Nico Williams invisible
La fin de match ne fut qu'une longue ovation, une gestion tranquille pour un Barça qui a pu faire tourner et saluer le retour de blessure de Raphinha. L'Athletic, réduit à dix et orphelin d'un Nico Williams fantomatique et sorti sous les sifflets, n'a été que le spectateur de sa propre déroute. Ferran Torres, encore lui, parachevait le succès d'un doublé en toute fin de match sur une nouvelle offrande de Lamine Yamal (90e). 4-0. La boucle était bouclée.
AFPLe Barça est chez lui, et ça se voit
Cette victoire est bien plus que trois points. C'est la réappropriation d'un lieu mythique, la confirmation d'une dynamique irrésistible et un message envoyé à la concurrence : au Camp Nou, le Barça est intouchable. La fête était belle, le résultat implacable. Le leader a soigné son retour au bercail avec la manière, et la Liga semble déjà trembler face à tant de puissance retrouvée.



