340 millions ne suffisent pas : les 6 failles que City doit combler d'urgence

Le recrutement de Rayan Aït-Nouri a marqué la fin de l'ère des latéraux "inversés" de Pep Guardiola et le retour à une défense à quatre plus traditionnelle, avec deux arrières-gardes portés vers l'avant. Pour achever cette transition, le coach doit maintenant trouver le pendant d'Aït-Nouri sur le côté droit. Tino Livramento serait la cible idéale, mais Newcastle ne semble pas disposé à vendre son international anglais cet été. City a également été fortement lié à Wesley de Flamengo, mais le Brésilien semble se diriger vers la Roma.

Ce besoin est devenu une urgence. La saison dernière, City comptait trois latéraux droits, et aucun n'a réellement convaincu. Les performances de Kyle Walker ont tellement décliné qu'il a cherché une porte de sortie rapide vers l'AC Milan, avant de signer définitivement à Burnley. Rico Lewis, censé être son héritier, a peiné à s'imposer à ce poste et a livré ses meilleures prestations au milieu de terrain. Quant à Matheus Nunes, il a mis du temps à s'adapter après que Guardiola l'a jugé pas assez intelligent pour jouer dans l'entrejeu. Et même s'il a eu ses moments, avec notamment 10 passes décisives, ses limites ont été cruellement exposées face aux plus grosses écuries.

C'est le sujet que personne n'ose vraiment aborder, mais la situation des gardiens de but est devenue un véritable problème. Ederson et Stefan Ortega ont tous deux connu une saison difficile et entrent dans leur dernière année de contrat. Pour de nombreux supporters, le temps est venu de trouver un successeur à Ederson, surtout après un Mondial des Clubs catastrophique où il a offert un but à la Juventus sur une relance ratée et en a encaissé quatre lors de la défaite contre Al-Hilal.

City a bien commencé à regarder de potentiels remplaçants, et a déjà recruté Marcus Bettinelli comme troisième gardien. Mais le manque d'offres concrètes pour Ederson et Ortega complique la situation. Bien que des rumeurs aient fait état d'un intérêt de la Turquie et de Naples pour Ederson, GOAL a appris que City n'a reçu aucune proposition. Le Brésilien, de son côté, a qualifié les spéculations sur son départ de "fake news" et a affirmé son intention de rester.

Si City voit encore Ederson comme son numéro un pour les saisons à venir, alors le club doit lui offrir un nouveau contrat. Car pour l'instant, cette incertitude ne profite à personne et pourrait devenir un facteur déstabilisant.

C'est un secret de polichinelle : James McAtee, arrivé au club à l'âge de 11 ans, va faire ses valises. Avec pas moins de sept joueurs devant lui dans la hiérarchie au milieu et en attaque, il sait qu'il doit partir pour véritablement lancer sa carrière.

Du point de vue de City, sa cote est au plus haut, notamment après avoir mené l'Angleterre au titre de champion d'Europe U21 en tant que capitaine. Sa vente représenterait un "profit pur" dans les comptes, un argument de poids pour rester dans les clous du fair-play financier de la Premier League.

La question n'est donc pas de savoir s'il va partir, mais où, et pour combien. Si les premières rumeurs évoquaient un prix de 25 millions de livres, GOAL a appris que City espère en réalité se rapprocher des 40 millions de livres (environ 47 M€), soit le montant que Chelsea a payé pour Cole Palmer en 2023. L'argument est simple : McAtee a joué plus de matchs pour City que Palmer au moment de son départ, et il a en plus une année d'expérience en Premier League avec Sheffield United. L'Eintracht Francfort, le Borussia Dortmund et Nottingham Forest seraient sur les rangs. Reste à savoir qui s'alignera sur les exigences de City.

En fin de saison dernière, Pep Guardiola a été inhabituellement direct sur les joueurs qu'il souhaitait voir partir. Pas d'allusion, mais des noms, cités sans détour : Nathan Aké et John Stones. Il n'a pas remis en cause leur niveau, mais leur incapacité à rester en forme. « Aké et Stones ont été blessés toute la saison », a-t-il lâché en avril. « On ne peut pas être performant si on n'est pas fiable et qu'on ne peut pas jouer tous les trois jours. Nous devons construire un effectif pour la saison prochaine. »

Les chiffres lui donnent raison. Stones n'a disputé que 11 matchs de Premier League la saison dernière, dont seulement 6 comme titulaire. Aké, lui, a joué 10 matchs. Le Néerlandais a connu cinq pépins physiques différents, manquant un total de 166 jours de compétition. Et même si Guardiola reste reconnaissant pour leur contribution lors de la saison du triplé, sa patience a des limites.

Alors que le coach cherche à réduire son effectif, il est peu probable qu'Aké et Stones fassent partie de l'équation. City n'aurait même pas besoin de les remplacer, s'appuyant sur un trio de défenseurs centraux fiables (Rúben Dias, Joško Gvardiol, Manuel Akanji) et deux jeunes prometteurs (Abdukodir Khusanov et Vitor Reis). La page est en train de se tourner.

Une vidéo virale de Jack Grealish lors d'un concert d'Oasis a parfaitement résumé tout ce que les fans de City aiment chez lui, et tout ce qui explique pourquoi il ne peut plus rester au club. On le voyait, manifestement heureux, déclarer son amour pour le club et ses supporters dans une interaction amusante avec d'autres fans. Une image qui a ravi les supporters, mais qui a dû faire grincer les dents de Pep Guardiola.

On se souvient que son premier acte en tant que coach du Barça fut de se séparer de Ronaldinho et Deco pour protéger Lionel Messi de leur mauvaise influence. Et s'il a toléré quelques excès après les titres, il est clair qu'il ne voit pas d'un bon œil le style de vie de Grealish. La saison dernière, il ne l'a titularisé qu'à sept reprises en Premier League, bien qu'il ait été relativement épargné par les blessures. Il a même déclaré publiquement que Savinho jouait à sa place car il était « en meilleure forme, et tout le reste ».

Guardiola a confirmé en juin le départ de Grealish en ne le retenant pas pour le Mondial des Clubs. Mais pour l'instant, personne ne se bouscule pour recruter le premier joueur à 100 millions de livres de l'histoire de la Premier League. City ne récupérera jamais une telle somme, mais il est vital que Grealish trouve un nouveau club avant le début de la saison. Ne serait-ce que pour économiser son salaire mirobolant, estimé à 15 millions de livres par an.

Les fans de City ont eu un premier aperçu du talent de Claudio Echeverri lors du Mondial des Clubs. Leur excitation après son splendide coup franc contre Al-Aïn a cependant été de courte durée, la nouvelle de sa blessure à la cheville à l'entraînement tombant quelques jours plus tard. Un rappel brutal de la jeunesse et de l'inexpérience du joueur de 19 ans, qui découvre à peine le football au plus haut niveau.

C'est précisément pour cela que City doit lui trouver un club où il pourra passer la saison en prêt et s'acclimater au jeu européen. Echeverri n'a pas la même expérience que Julián Álvarez à son arrivée en 2022. Il n'a disputé que 48 matchs avec River Plate, pour quatre buts, quand Álvarez en comptait 122 pour 54 réalisations.

City dispose d'une pléthore d'options au poste d'Echeverri et ne veut pas prendre le risque de le voir stagner par manque de temps de jeu. Il est bien plus judicieux de l'envoyer dans un club où il jouera régulièrement, afin de s'assurer qu'il revienne prêt à intégrer pour de bon l'effectif de Guardiola. C'est un investissement sur l'avenir, et il faut savoir être patient.