L’entraineur de l’Olympique Lyonnais, Rudi Garcia, a assuré dans un entretien accordé à L’Equipe qu’il n’était pas du tout contre l’idée de reprendre le championnat. Mais, il ne veut pas le faire n’importe comment, et surtout il veut veiller à la santé des joueurs. Que ça soit par rapport aux mesures prises contre le coronavirus, ou vis-à-vis de l’enchainement des matches qui risque d’être trop intense.
Les travaux de LFP pour gérer la crise
« Contre l’idée d’une reprise ? Je ne sais pas d'où cela sort, mais pas du tout. On a tous envie de reprendre, il y a un consensus là-dessus, mais pas n'importe comment, a-t-il tonné. On veut reprendre dans des bonnes conditions. Des conditions qui nous permettraient de ne pas jouer tous les trois jours, en tout cas pas systématiquement, et qui nous permettraient de laisser au moins deux semaines de repos aux joueurs entre les deux saisons. Car sinon ça serait au détriment du spectacle, on sort déjà de cadences infernales, on en sait quelque-chose à l’OL ».
« Ne pas jouer tous les trois jours »
Garcia est actuellement l’administrateur d’un groupe Whatsapp, qui réunit tous les entraineurs de Ligue 1 et dont la création a été motivée par une collecte de fonds pour venir en aide à ceux qui luttent pour sauver des gens. La corporation en a ensuite profité pour discuter d’autres sujets comme celui de la reprise."Raymond Domenech a demandé à pouvoir être ajouté au groupe, révèle Garcia. On a trouvé ça pertinent dans le sens où on pouvait se dire des choses entre nous, encore fallait-il qu'elles soient relayées dans les commissions des instances. Raymond nous a donc rejoints et il a un petit peu lancé le débat afin de savoir si nous étions favorables au calendrier prévisionnel de la Ligue, avec une reprise prévue le 3 ou le 17 juin. En sachant que la saison suivante démarrerait le 22-23 août (...) Nous, les coaches, sommes assez unanimes : après deux mois de confinement, jouer tous les trois jours, ce n'est pas envisageable, ce n'est pas raisonnable. On va au-devant de blessures et de grosses fatigues."
Actuellement, il n’y a pas encore de solution idéale trouvée. Sans oublier le fait qu'il reste encore beaucoup d'inconnues qui entourent cette crise sanitaire. Garcia se veut tout de même confiant : « Pour l'instant, il faut encore qu'on en discute. On s'est aussi dit qu'il fallait attendre le 23 avril : l'UEFA doit donner à ce moment-là un avis un peu plus précis sur la reprise de ses compétitions. Nous, on veut pouvoir reprendre et ne pas avoir à jouer uniquement tous les trois jours. Et on veut au moins deux semaines de trêve. Donc si on va à rebours d'une reprise le 22-23 août pour la saison suivante, et qu'on ne laisse que trois semaines de préparation, on ne pourra pas donner quinze jours aux joueurs ».
