Interrogé sur les 74 chefs d'accusation qui pèsent désormais sur Chelsea, l'homme de 62 ans a servi une pique enjouée à son ancien rival, Manchester City.
Le Retour Énigmatique du « Special One »
José Mourinho, célèbre pour ses deux mandats couronnés de succès à la tête des Blues et ses trois titres de Premier League, est de retour au Portugal. Cependant, ce retour aux sources n'a pas atténué son penchant pour les jeux médiatiques. Alors que le contexte de ses retrouvailles avec son ancien club est marqué par des tensions financières et juridiques à travers la Premier League, Mourinho a choisi l'ironie pour détourner l'attention.
Interrogé sur les 74 chefs d'accusation de la Fédération anglaise de football (FA) visant Chelsea pour des violations présumées des règlements (notamment concernant les agents, les intermédiaires et les investissements de tiers) couvrant une période de 13 ans (2009 à 2022), Mourinho a répondu avec une malice caractéristique :
« Pas Manchester City ? Je n'en ai aucune idée. Je n'en sais rien. Je n'ai aucune idée des accusations, j'essaierai de comprendre. »
Chelsea et City : Une Pression Financière Partagée
Mourinho a fait référence au sort de Manchester City, l'autre club phare de Premier League également sous le feu des projecteurs. City attend toujours de connaître son sort dans une saga de Fair-Play Financier (FFP) impliquant au moins 115 accusations historiques remontant à 2009. Alors que les sanctions évoquées vont de la déduction de points à l'expulsion de l'élite anglaise, Mourinho a clairement utilisé la situation de City comme un bouclier pour Chelsea.
Malgré cette ambiance tendue, l'ancien entraîneur de Chelsea a tenu à souligner les succès récents des Blues : ils ont retrouvé le chemin des trophées, savourant leurs victoires en Conference League et en Coupe du Monde des Clubs de la FIFA en 2024-2025.
L'Amour Inconditionnel pour Chelsea et la Confiance en Maresca
Malgré son rôle actuel d'entraîneur de l'équipe adverse, Mourinho a réaffirmé son lien indéfectible avec Chelsea.
« Bien sûr que je serai toujours un supporter des Blues. Je fais partie de leur histoire et ils font partie de la mienne. Je les ai aidés à devenir un Chelsea plus grand et ils m'ont aidé à devenir un José plus grand. »
Le Portugais, connu pour avoir parfois été effacé de l'histoire de certains clubs, a salué la façon dont Chelsea honore son passé : « Peu de clubs publient ce genre de photos. Dans beaucoup de clubs, la peur du passé règne. Parfois, on dirait qu'ils veulent effacer des personnes qui ont marqué l'histoire. Cela montre que Chelsea est un grand club. »
Mourinho affrontera tactiquement Enzo Maresca, l'homme en charge de l'équipe depuis l'été 2024 (un ancien adjoint de Pep Guardiola à Manchester City et vainqueur du championnat avec Leicester en 2024). L'expérimenté technicien a exprimé son soutien à son homologue italien, soulignant le travail effectué pour restaurer l'identité du club :
« Il y a eu une période où, de l'extérieur, je me posais des questions, car Chelsea semblait avoir perdu son identité en tant que club. Mais la saison dernière a remis les choses sur les rails. Ils ont fait confiance à Enzo et lui ont transmis ses idées. Il s'est bien intégré à la philosophie du club. »
La confrontation entre Benfica et Chelsea ne sera donc pas seulement un duel tactique en Ligue des champions, mais une vitrine pour l'esprit toujours aussi affûté de José Mourinho, qui continue de dominer l'actualité médiatique.




