Toni Kroos (31 ans) prendra sa retraite internationale après l’Euro 2021, disputé cet été dans 12 villes de 12 pays différents. L’Allemand ne sera donc pas au rendez-vous de la Coupe du monde 2022, organisée un an plus tard au Qatar. Dans tous les cas, le milieu de terrain du Real Madrid n’aurait visiblement pas voulu y mettre les pieds.
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Et pour cause, l’organisation de la compétition suscite de plus en plus de critiques et d’indignations à l’échelle internationale. Il y a quelques semaines, une enquête du Guardian faisait ainsi état de 6500 travailleurs morts sur les chantiers depuis 2010, sans parler des atroces conditions dans lesquelles la main-d’oeuvre immigrée y travaille.
Kroos : "Le Qatar n’est pas un pays de football"
Tant d’éléments qui ont poussé Kroos à prendre position en conférence de presse. "Je trouve que l'attribution du Mondial au Qatar n'était pas une bonne chose, pour plusieurs raisons. La première raison, ce sont les conditions des travailleurs (...) puis le fait que l'homosexualité soit pénalisée et punie au Qatar. Aussi et surtout, ce n'est pas un pays de football", a-t-il déclaré, avant de développer.
"Beaucoup de personnes travaillent sans pause, par des températures qui peuvent atteindre 50 degrés. (...) Ils souffrent parfois du manque de nourriture ou d'eau potable, ce qui est une folie par ces températures. Ils n'ont pas de couverture médicale et une certaine violence est exercée contre ces travailleurs, ce sont des points qui sont naturellement inacceptables", a ajouté le champion du monde 2014.
Pas de boycott pour Kroos
Pour autant, Kroos n’appelle pas au boycott. À l’instar de sa sélection, mais également de celles des Pays-Bas et de la Norvège récemment avec des messages pour les droits de l’homme affichés avant le coup d’envoi des rencontres internationales, le Madrilène estime qu’il faut mettre en lumière les problèmes au Qatar pour pousser au changement.
Tandis qu’un boycott aurait, selon lui, un effet bien trop limité. "La visibilité du Mondial peut attirer encore plus l'attention sur ces problèmes. Un boycott ne changerait probablement pas grand-chose à la situation des travailleurs sur place", a conclu Kroos.
