Le Parc des Princes n’a pas eu à frissonner, pas même l’espace d’un instant. En ouverture de la Ligue des champions, le PSG a marché sur l’Atalanta comme on repasse un costume oublié : sans forcer, mais avec méthode. Malgré l’absence de Dembélé et Doué, les Parisiens ont livré une partition sérieuse, parfois étincelante, souvent suffisante. Dès la 3e minute, Marquinhos ouvrait le bal à la conclusion d’un mouvement qu'il a lui-même provoqué, sur le deuxième temps d'un corner mal repoussé. Le ton était donné. Et si Carnesecchi n’avait pas joué les pompiers de service, l’affaire aurait viré au carnage avant même la 15e minute.
Marquinhos allume la mèche, Kvara enfonce le clou
Les occasions s’enchaînaient, la domination devenait insolente. Barcola puis Hakimi tombaient sur un gardien en état de grâce, seul rempart d’un navire bergamasque déjà percé de toutes parts. Le sursis n’a tenu qu’un temps. À la 39e, Kvaratskhelia décidait de régler l’affaire en solo. Une accélération, un crochet, une frappe tendue à ras de terre, et la messe était dite : 2-0. Le Géorgien, incertain au coup d’envoi, lançait ainsi sa saison. Barcola, lui, avait l’occasion de tuer tout suspense, mais son penalty mal tiré et son but refusé, laissaient un mince espoir aux Italiens. Illusoire.
Au retour des vestiaires, le PSG reprenait le contrôle, sans panique ni précipitation. Et c’est encore Barcola, cette fois passeur, qui offrait le troisième but à Nuno Mendes. L’arrière portugais, avec beaucoup de promptitude, trouvait la faille au premier poteau. À 3-0, Paris pouvait lever le pied, faire tourner, penser déjà au Classique. Luis Enrique changeait la moitié de son équipe, histoire de ménager les organismes. Zaire-Emery aurait pu alourdir la note, Vitinha aussi. Mais les Parisiens, sans forcer, savaient qu’ils avaient déjà fait l’essentiel.
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Paris déroule sans forcer
Il a pourtant fallu attendre la 90e minute pour voir le dernier clou du cercueil italien. Entré en fin de match, Gonçalo Ramos profitait d’un caviar dans le dos de la défense pour piquer le ballon et inscrire le 4-0. Entrée express, finition chirurgicale. Le Portugais, qui s'est vu préférer Mayulu au départ, rappelait qu’il restait une arme de luxe. Au coup de sifflet final, Paris pouvait savourer : aucun but encaissé, quatre marqués, des cadres reposés, et un message clair envoyé à l’Europe.
Avec ce départ canon, le PSG balaie les doutes et s’évite le piège du faux départ. Ce n’était peut-être “que” l’Atalanta, mais la maîtrise parisienne a parlé pour elle.




