Thierry Laurey et son légendaire franc-parler seront encore sur le banc de Strasbourg la saison prochaine, n'en déplaise aux détracteurs du technicien français. Arrivé en 2016 en Alsace, le technicien de 56 ans a permis au RC Strasbourg de retrouver l'élite dès sa première saison à la tête de l'équipe première puis de s'y maintenir jusqu'à présent. En fin de contrat en 2020, Thierry Laurey voulait être prolongé de deux ans par ses dirigeants mais a finalement accepté de renouveler son bail pour une saison supplémentaire.
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Dans une interview accordée à L'Equipe, Thierry Laurey est revenu sur sa prolongation de contrat et a déclaré sa flamme à Strasbourg : "Pourquoi avoir prolongé d'un an ? Je n'ai pas eu peur de la saison de trop, je sais qu'on sera encore performants. Mais il y a eu des propositions et, forcément, tu te mets un peu à réfléchir quand même. Si tu n'es pas prêt à te remettre en cause, ce n'est pas la peine de rester ici. Il fallait que je sois sur de ça. A partir de là, il m'a semblé, en plus avec la crise, que la meilleure solultion était de rester dans un environnement que je connais et apprécie, où mon travail est respecté".
"Je ne cours pas après un très grand club"
Getty"Le deuxième entraîneur avec la plus longue longévité actuellement en Ligue 1 ? Ailleurs, j'aurais déjà été content mais, à Strasbourg, c'est particulier. Quand je suis arrivé, on m'a dit : "Attention, c'est le Marseille de l'Est". Cette légende du club instable, c'était à cause des dirigeants de l'époque, aujourd'hui c'est différent. J'ai dit que Strasbourg était peut-être le projet de ma vie, je le confirme. Je sais que l'histoire s'arrêtera, je ne sais pas quand, peut-être quand je serai à la retraite, mais ça restera un projet merveilleux. Je veux que les gens se disent : le travail a été fait avec lui, c'était sérieux, rigoureux", a ajouté l'entraîneur du RC Strasbourg.
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Thierry Laurey a confiance en son président, Marc Keller : "Quand on était 20ème an octobre ai-je craint d'être viré ? Absolument pas. On savait très bien qu'après le mois d'août qu'on avait connu (plusieurs matches de qualification pour la Ligue Europa) on pourrait avoir des difficultés physiques sur septembre, octobre. C'est ce qui s'est passé. J'ai toujours senti le soutien de Marc, ce n'est pas un mec qui te coupe la tête comme ça".
L'ancien joueur de l'OM ne rêve pas forcément d'entraîner un club plus huppé : "Entraîner Lyon ou Marseille ? Je n’en ai jamais rêvé. Dans ces clubs, la seule chose qui compte ce sont les résultats. Si tu termines quatrième, tu n’auras pas l’impression d’avoir fait du mauvais boulot, mais ce sera décevant. Je serais apte à m’adapter dans un très grand club, puisque c’est le but de ce métier, mais je ne cours pas après ça. Ce qui me fait sourire, c’est de voir que, pour certains, c’est plus facile dans le sens où ce n’est pas seulement une histoire de compétence, mais plus une question de réseaux, d’agents, d’image. Si ce n’était qu’une histoire de compétences, ça se saurait".


