Non retenu dans la liste des 23 de Didier Deschamps pour la Coupe du monde 2018 en Russie, Adrien Rabiot avait refusé d'être suppléant.
Cette décision forte, et très commentée, devait faire l'objet d'un dialogue avec le président de la FFF, Noël Le Graët. Mais la discussion entre les deux hommes n'a pas eu lieu. Le dirigeant a raconté l'anecdote dans des propos accordés à L'Equipe, relatant la démarche de Véronique Rabiot, la mère d'Adrien, qui gère ses intérêts.
"J'ai sollicité Adrien Rabiot pour qu'il vienne s'expliquer dans mon bureau", a-t-il expliqué. "Et c'est Madame Rabiot (sa mère, qui gère aussi ses intérêts) qui a répondu en disant qu'elle voulait venir d'abord elle toute seule au rendez-vous. Je lui ai dit qu'il n'en était pas question, même en rêve. C'était après qu'il a renoncé à être réserviste pour le Mondial. Il y a eu ensuite un deuxième contact, où elle nous a indiqué, cette fois-ci, qu'elle viendrait avec son fils. Ce n'était pas ce que je souhaitais, donc il n'y a pas eu de rendez-vous. Je voulais lui dire qu'il était trop jeune pour se fâcher avec l'équipe de France. Mais cela n'a pas pu se faire et c'est dommage".
Noël Le Graët ajoute par ailleurs qu'Adrien Rabiot n'est absolument pas exclu de l'équipe de France.
"Je ne l'ai pas suspendu. Si le sélectionneur veut le prendre, il peut tout à fait le faire. Mais ce jour est encore loin. Il ne joue pas en club, et en équipe de France, où il ne s'est jamais montré indispensable, d'autres ont pris sa place. Mais bon, chacun gère sa carrière comme il l'entend...".
