Le jeune prodige du FC Barcelone, Lamine Yamal, se retrouve au centre d'une vive polémique opposant le club catalan et la Fédération espagnole de football (RFEF). L'entraîneur du Barça, Hansi Flick, a publiquement critiqué la RFEF pour sa gestion de la situation de la pépite de 18 ans, affirmant qu'elle l'avait fait jouer pendant de nombreuses minutes lors de la trêve internationale précédente alors qu'elle savait qu'il souffrait d'un problème physique. La nature exacte du problème, qui semble lié à la zone du pubis, est particulièrement préoccupante pour un jeune joueur en pleine croissance.
En réponse, des sources internes de la RFEF ont rapidement démenti ces informations, assurant avoir agi dans les règles et en toute transparence. Cependant, de nouvelles informations ont émergé dans les médias catalans qui semblent corroborer les plaintes du FC Barcelone, suggérant que le club avait bel et bien informé le staff médical de la sélection d'une gêne ressentie par le joueur. Malgré cela, Aitor Karanka, l'actuel directeur sportif de l'équipe nationale espagnole, a réfuté catégoriquement ces propos, campant sur la position officielle de la Fédération.
S'adressant à Diario AS, Karanka s'est dit surpris par les commentaires de Flick et par la vague de plaintes émanant du FC Barcelone.
« J'ai été surpris. Je trouve la communication avec tous les clubs excellente. Les services médicaux [de la sélection] n'ont signalé aucun problème au pubis », a-t-il déclaré, réaffirmant la version de la RFEF. Le directeur sportif a toutefois tenu à tempérer la situation en insistant sur la priorité : « L'important est qu'il soit pratiquement rétabli et que nous continuions à le voir sur le terrain, ce que nous souhaitons tous. »
Concernant le temps de jeu conséquent accordé à Yamal, Karanka a renvoyé la responsabilité à l'entraîneur national : « Chaque entraîneur gère le temps de jeu à sa manière. » Lamine Yamal, remplacé lors des deux matchs en question, n'est d'ailleurs pas revenu heureux de la sélection, non pas à cause d'une blessure, mais simplement parce qu'il n'a pas pu jouer l'intégralité des rencontres, démontrant ainsi son ambition et son désir insatiable d'être sur le terrain. Néanmoins, la direction du FC Barcelone est restée ferme sur le fait qu'elle n'avait pas indiqué de gêne au retour du joueur.
L'impact de l'absence de Lamine Yamal
Lamine Yamal a manqué les trois matchs de Barcelone depuis son retour de la trêve internationale, une absence qui confirme la nécessité de prudence face à ce type de blessure de surcharge chez les jeunes athlètes. Heureusement pour les Blaugranas, ils ont réussi à remporter les trois victoires – contre Valence, Newcastle United et Getafe – prouvant que la profondeur de l'effectif, même sans son génie offensif, est suffisante pour le moment.
Le calendrier impose désormais de nouvelles échéances. Il sera très probablement absent pour le déplacement de jeudi au Real Oviedo en Coupe, afin de ne prendre aucun risque. Toutefois, l'optimisme règne quant à sa participation contre la Real Sociedad ce week-end en Liga. Le staff médical et Flick privilégient une approche de récupération complète pour éviter toute rechute qui pourrait avoir des conséquences bien plus graves. L'enjeu est de protéger l'avenir d'un talent générationnel.
Les tensions en vue de la trêve d'octobre
La prochaine échéance qui ravivera les tensions est la trêve internationale d'octobre, qui approche à grands pas. Il sera extrêmement intéressant de voir si le sélectionneur espagnol, Luis de la Fuente, convoquera Lamine Yamal, surtout s'il est de retour à la compétition d'ici là. Compte tenu de son importance pour l'équipe nationale, on s'attend à ce qu'il soit sollicité.
Cependant, cela pourrait dépendre d'une éventuelle contestation de Barcelone. Fort de sa position actuelle, Hansi Flick pourrait exiger publiquement ou en privé que le joueur soit ménagé, citant le risque de blessure et le précédent récent. Le FC Barcelone pourrait exercer une pression considérable pour s'assurer que Yamal reste à la Ciutat Esportiva pour se concentrer sur son rétablissement complet et un entraînement adapté, plutôt que d'être soumis aux exigences d'un calendrier international déjà surchargé. Cette situation est symptomatique de la guerre constante entre les clubs majeurs et les sélections nationales pour la protection de leurs actifs les plus précieux.