Lorsqu'Arsenal a confortablement dominé Chelsea à l'Emirates en janvier dernier (2-0), c'est Laurent Koscielny qui est reparti avec le trophée d'homme du match. Mais un autre joueur aurait pu être désigné du côté des Gunners après ce succès dans le derby londonien : Aaron Ramsey, aligné ce jour-là en pointe du milieu en losange d'Unai Emery.
Le Gallois n'a marqué aucun des deux buts d'Arsenal ce soir-là ni offert de passe décisive, mais sa contribution à la victoire des locaux n'en reste pas moins considérable. Arsenal a dominé la rencontre et, après avoir pris deux buts d'avance avant la pause, grâce à des réalisations de Lacazette et Koscielny donc, n'a jamais été en danger.
Chelsea a terminé le match avec un seul tir cadré, une statistique dans laquel Ramsey a joué un rôle clé en bloquant la remontée de balle à la source, c'est-à-dire dans les pieds de Jorginho. En janvier, il était devenu évident que si vous empêchiez l'Italien d'avoir le temps et l'espace pour dicter le tempo de son équipe, Chelsea ne parviendrait pas à prendre le dessus dans le jeu.
L'ancien napolitain est le pivot des Blues, c'est le joueur souhaité par Sarri pour faire remonter son équipe sur le rectangle vert grâce à sa qualité de passe incisive. Mais à chaque fois qu'il a eu face à lui un joueur au marquage strict pour casser le rythme, il a eu du mal et Chelsea avec lui.

C'est ce qu'Aaron Ramsey avait réussi à la perfection lors du match du mois de janvier. Placé en pointe du milieu en losange, il n'a eu de cesse de harceler Jorginho jusqu'à sa sortie à 23 minutes du coup de sifflet final, alors qu'il avait tout donné. Son rôle était rempli et Arsenal était sur la bonne voie pour empocher les trois points.
Malheureusement pour Arsenal et son entraîneur, Unai Emery, Ramsey ne sera pas disponible ce mercredi à Bakou pour cette finale. Sa blessure oblige Emery à prendre une décision importante, d'autant plus qu'il ne pourra pas non plus compter sur Henrikh Mkhitaryan, dans l'incapacité de se rendre en Azerbaïdjan pour des raisons diplomatiques.
Tactiquement, l'Espagnol avait vu juste en Premier League. Arsenal avait clairement pris le dessus sur son adversaire au milieu de terrain, s'assurant de ne jamais être rejoint une fois l'avantage au score acquis. Mais avec ces deux absences, les choses se compliquent forcément pour les Gunners.
Beaucoup d'observateurs considèrent que l'absence de l'Arménien ne constitue pas une perte si importante, au vu de son manque de régularité depuis qu'il porte le maillot d'Arsenal. Mais si Emery avait en tête de remettre en place le même plan tactique, ce dernier aurait bien pu remplir ce rôle de N°10 en lieu et place de son coéquipier gallois.
Getty ImagesC'est la position dans laquelle a joué Mesut Ozil ces dernières semaines, y compris lors de le demi-finale retour remportée à Valence (4-2). Mais l'Arménien offre un profil davantage travailleur et plus discipliné que l'Allemand, et semblait mieux correspondre à ce rôle de harceleur de la première relance. Emery doit donc trancher entre lancer Ozil dans ce rôle ou quelqu'un d'autre.
En janvier, l'entraîneur espagnol avait opté pour une défense à quatre et un milieu en losange derrière les deux attaquants, Pierre-Emerick Aubameyang et Alexandre Lacazette. Une formation peu probable à Bakou puisqu'Arsenal a le plus souvent évolué en 3-4-1-2 ces dernières semaines. Lucas Torreira et Granit Xhaka vont très probablement débuter à la récupération, tandis qu'Ainsley Maitland-Niles et Sead Kolasinac occuperont les couloirs.
Ce qui ne laisse plus qu'à déterminer qui occupera ce poste de milieu avancé. Si l'ancien entraîneur de Séville et du PSG préfère se passer du champion du monde allemand, Alex Iwobi pourrait être une option. Il offrirait certainement le travail demandé par son technicien, mais avec une palette technique plus limitée au moment de servir ses attaquants. Un sacré dilemme pour Unai Emery. De ceux pour lesquels le droit à l'erreur n'existe pas s'il veut remporter le trophée et ramener l'équipe en Ligue des champions dès sa première saison sur le banc londonien.




