Tombeuse des Bleues en quart de finale avec son doublé au Parc des Princes, Megan Rapinoe avait manqué la demi-finale mardi face à l'Angleterre remportée tout de même par les États-Unis à Lyon. Pour la grande finale face aux Pays-Bas, la joueuse de 34 ans sera bien de la partie. C'est ce qu'elle a indiqué rapidement en se présentant en conférence de presse, ce samedi. "Je m’attends à jouer demain, je me sens bien et prête. Il n’y a aucun souci particulier et je suis très excitée de jouer cette finale."
Mais Rapinoe n'avait pas que cela à dire. Fidèle à ses habitudes, l'attaquante championne du monde a fait passer un message - un coup de gueule plus précisément - pour dénoncer ce qu'elle perçoit comme une absurdité de la FIFA, qui a programmé la finale de la Coupe du monde féminine le même jour que deux autres finales de tournois majeurs, celle de la Copa America (21 heures) et celle de la Gold Cup, qui aura une grande résonnance outre-Atlantique, forcément, puisqu'elle oppose les États-Unis au Mexique (à 3 heures du matin heure française, dans la nuit de dimanche à lundi).
"On ne sent pas aussi respectées que les hommes !" , a tonné l'Américaine. "C'est la finale de la Coupe du monde, on devrait annuler tout le reste ! Je ne sais pas comment on a pu en arriver là, comment ils ont pu ne pas y penser". Une sortie véhémente, une de plus, pour une joueuse au tempérament bien trempé.
Getty/Goal composite"C'est pour ça qu'on dit qu'on ne se sent pas suffisamment respectées, que la FIFA se fout du foot féminin" , a-t-elle continué dans son plaidoyer. "Je comprends que le foot masculin soit bien plus avancé financièrement. Mais si elle se souciait vraiment de nous, elle ne laisserait pas le fossé se creuser. Elle ne programmerait pas trois finales le même jour. Les ressources sont là, les gens sont prêts à travailler pour donner au foot féminin la place qu'il mérite. C'est juste une question de volonté".
La star US l'affirme : pour ne pas tomber dans l'oubli, le foot féminin doit avoir "de l'argent, de l'argent, de l'argent... On a besoin d'argent de la FIFA, des Fédérations, des publicitaires, des sponsors, des détenteurs de droits". C'est dit.
