Jaume Roures | Foto: La VanguardiaLa Vanguardia

Droits TV, Blanquer tacle la "cupidité" et "l'irréalisme" de la LFP avec Mediapro

Le ministre de l'Éducation nationale et des Sports, Jean-Michel Blanquer s'est montré ferme au moment de parler de la crise traversée par le football français actuellement en raison de la non-versation des Droits TV de la part de Mediapro, ce dimanche sur RTL, évoquant "une forme de cupidité et d'irréalisme" du football professionnel français dans le dossier Mediapro. Un problème que l'État n'a pas selon lui "vocation à compenser".

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Pour rappel, le torchon brûle toujours entre le principal diffuseur de la Ligue 1, Mediapro, et la Ligue de Football Professionnel. Un conciliateur a été mis en place pour que les deux parties trouvent un accord au plus vite, puisque le diffuseur a refusé de payer l'échéance due en octobre, d'un montant de 172,3 millions d'euros, demandant de baisser la facture totale s'élevant à 780 millions d'euros par an pour cette saison uniquement en raison de l'absence de supporters nuisant à la qualité du produit.

"On ne se déresponsabilise pas"

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LFP Didier Quillot Nathalie Boy de la TourGetty

Alors qu'une nouvelle échéance est prévue en décembre, le groupe sino-espagnol ne versera pas le moindre centime tant que la conciliation avec la LFP pour revoir les modalités du contrat de cette saison n'aura pas été au bout. Mardi, lors d'une réunion sur les aides au sport français durement touché par la crise du coronavirus, Emmanuel Macron s'était fortement étonné des conditions de conclusion de ce contrat, selon des participants.

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C'est désormais, Jean-Michel Blanquer qui est sorti du silence ce dimanche au micro de RTL, afin d'afficher sa position à ce sujet : "Le président de la République a été très clair, je l'ai été aussi, je crois, et le Premier ministre aussi. On considère que vous ne pouvez pas prendre de risque financier en tant qu'acteur privé, déboucher sur quelque chose d'assez grave quand même et à la fin appeler au secours l'État pour financer votre risque, en quelque sorte".

"Il y a des choses qu'on peut faire et des choses qu'on ne peut pas faire. Par ailleurs, j'ai toute confiance dans les acteurs du football professionnel pour trouver les solutions de sortie. Bien évidemment, on suit ça, on ne se déresponsabilise pas. Mais on n'a pas vocation à compenser des problèmes qui ont été finalement générés par une sorte de cupidité et d'irréalisme", a conclu le ministre de l'Éducation nationale et des Sports. Le message est passé, la LFP ne devra pas compter sur un soutien indéfectible de l'Etat.

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