L'ensemble de la population française devra rester chez elle jusqu'au 11 mai compris, et les joueurs de football ne font pas exception à cette règle. En attendant de pouvoir retrouver leur activité, ils s'occupent et maintiennent en forme en vue de la reprise. Dans les colonnes de L'Equipe, plusieurs joueurs et membres du staff de l'Olympique de Marseille ont raconté comment ils vivent leur confinement, et surtout comment ils occupent leurs journées qui peuvent être longues en ces temps. André Villas-Boas a ouvert le bal évoquant notamment la reprise, mais aussi son lien avec son groupe.
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"Comme tout le monde, nous ne savons pas quand ni comment nous allons pouvoir reprendre une activité normale, et les questions essentielles ne sont de toute façon pas celles-ci. Ma priorité, c'est la santé de mes joueurs et de leurs proches. Je suis reparti chez moi, au Portugal, comme la plupart de mon staff, mais je parle régulièrement avec les capitaines, Steve, Dimitri et Thauvin. Je maintiens un contact régulier avec tout le groupe et avec mon staff, via un groupe Whatsapp. On a fait attention à ce que tout le monde respecte bien les consignes, que chacun reste chez lui, ait un comportement civique. Nous ne nous sommes pas vus physiquement depuis plus d'un mois maintenant, mais les séances collectives de travail physique permettent de garder un contact et peu de lien. C'est essentiel dans cette période-là", a indiqué l'entraîneur de l'OM.
Rongier : "J'essaie de cadrer mes journées"
GettyDu côté des joueurs, comme Steve Mandanda, c'est entretien physique et occupation avec la famille : "Certains jours sont plus longs que d'autres. On a un programme d'entraînement personnalisé, donc le matin je m'entraîne. L'après-midi, je fais des petites séances avec mon fils, on joue à la Play, on fait les devoirs. Le foot me manque, le Vélodrome me manque, mais il y a plus important. J'ai très régulièrement le président, le coach et Andoni au téléphone, pour prendre des nouvelles et parler de la suite. On a aussi un groupe Whatsapp avec toute l'équipe, ça discute de tout et de rien, ça rigole aussi. Les salaires ? Le foot, on tape toujours dessus plus facilement. On n'y est pour rien. Mais on verra comment ça va évoluer. Une saison blanche ? On fait une belle saison, on est deuxièmes. Si cela devait changer, ce serait une grande injustice. Mais encore une fois, ce n'est pas la priorité. La priorité, c'est de vaincre ce virus".
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Recrue estivale de l'OM, Valentin Rongier se concentre sur sa condition physique et en profite pour lire : "Je suis arrivé à Marseille l'été dernier; heureusement, je ne suis pas seul ici, je vis avec ma copine et mon chien. J'essaie de cadrer mes journées pour ne pas trop me décaler, ni me morfondre sur la situation. Je ne suis pas le genre à me réveiller à midi de toute façon ! J'occupe mes journées avec les séances collectives, quand elles ont lieu, et une individuelle. J'essaie de varier le travail : si je cours sur le tapis le matin, je vais faire du renforcement musculaire l'après-midi. Le but, c'est d'être prêt quand la saison recommencera. Ensuite, je regarde des séries, je lis aussi, dernièrement un bouquin sur Kilian Jornet, l'ultra-trailer. Nous avons l'habitude de nous déplacer souvent, d'être dans les avions, les hôtels, alors cette période est forcément étrange. Heureusement, notre métier nous a appris à nous adapter à toutes les circonstances".
Enfin, pour le directeur sportif, Andoni Zubizarreta, c'est beaucoup de temps au téléphone à gérer les dossiers du club : "Je suis resté à Marseille avec ma femme. Mon fils, qui est médecin à Barcelone, et accaparé par cette crise comme l'ensemble du corps médical, nous a conseillé de ne pas bouger. Je passe beaucoup de temps au téléphone ou en visio-conférence avec Jacques-Henri Eyraud, André Villas-Boas, ou certains collègues directeurs sportifs, des agents aussi. Nous avons fermé le centre de formation le vendredi 13 mars. Nous avons l'habitude de gérer les départs, nombreux, des gamins peu à peu après cette période, mais là, il a fallu être réactifs et assurer leur retour dans leurs familles en l'espace de vingt-quatre heures seulement. Nous assurons le lien quotidien avec les jeunes et leurs familles depuis, que ce soit pour le foot ou leur scolarité puisque les parents nous accordent leur confiance de ce côté-là".


