La semaine de Rayan Cherki a pris une tournure inattendue. Critiqué de toutes parts après sa prestation moyenne face à l’Ukraine, pointé du doigt pour ses gestes jugés “superficiels” et sa tendance à ralentir le jeu, l’international français a tenu à répondre. Dans Téléfoot, ce dimanche matin, le joueur de Manchester City a assumé son style, rappelé ce qu’il apporte et envoyé un message clair à ceux qui le jugent trop individualiste. Une prise de parole directe, parfois surprenante, où Cherki s’est même exprimé à la troisième personne, comme pour mieux affirmer sa singularité.
“Face aux blocs bas, Rayan Cherki est attendu”
Interrogé sur ses critiques, le milieu offensif n’a pas cherché à modifier son discours. Au contraire. « Face aux blocs bas, Rayan Cherki est le plus attendu », a-t-il lancé, assumant pleinement la manière dont il conçoit son rôle. Il reconnaît que son match n’a pas été parfait, mais refuse le procès en solisme. « J’essaie de créer des brèches, d’amener du danger. C’est mon jeu depuis toujours, je ne vais pas changer. » De quoi relancer le débat alors que Didier Deschamps, irrité par son attitude jeudi, s’apprête à le placer sur le banc face à l’Azerbaïdjan.
Cherki a également tenu à corriger une idée reçue : celle d’un joueur difficile à gérer. « Je ne suis pas chiant à coacher, je suis quelqu’un de simple. Tu me mets sur le terrain, j’essaie de faire ce que j’ai à faire », assure-t-il. Une manière de répondre aux échos de Lyon, où ses relations avec plusieurs entraîneurs avaient suscité des doutes sur son état d’esprit.
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Le Mondial 2026, City, et l’envie de progresser
L’entretien a aussi été l’occasion pour lui de se projeter. Évoquant le Mondial 2026, Cherki a admis avoir « des frissons » à l’idée d’y participer. Il dit vouloir franchir un cap à Manchester City, où il affirme être tombé amoureux du club, même s’il estime pouvoir “faire encore mieux” dans ses statistiques. Son objectif : « jouer mon football, être à l’ancienne, mais rester dans les clous ».
Malgré la sanction qui se profile à Bakou, Cherki préfère retenir le positif. Mais le message de Deschamps est clair : le talent ne suffit pas. S’il veut s’installer durablement chez les Bleus, il devra prouver qu’il peut mettre son football spectaculaire au service du collectif. Le débat, lui, ne fait que commencer.
