Furieux après la défaite de l’OM face à Auxerre (3-0), Pablo Longoria a vivement contesté l’arbitrage de Jérémy Stinat dans le tunnel du stade. Une colère partagée par Fabrizio Ravanelli, conseiller sportif du club, qui a dénoncé un arbitrage « scandaleux » et une accumulation de décisions défavorables contre Marseille.
La frustration était palpable au coup de sifflet final. Dans un match où plusieurs décisions litigieuses ont pesé sur le sort de l’OM, Pablo Longoria n’a pas caché son mécontentement. En l’absence de Mehdi Benatia, suspendu, c’est lui qui a pris les devants pour interpeller les arbitres dans le tunnel de l'Abbé Deschamps. Excédé par l’expulsion de Derek Cornelius et le penalty non sifflé pour une faute sur Merlin en première période, il a demandé des explications sur ce qu’il considère comme un traitement défavorable à l’égard de son club. "En 20 ans de carrière, je n'ai jamais vu cela", a-t-il pesté. Selon certaines sources, il aurait même prononcé le mot "corruption" en passant devant les journalistes.
Longoria monte au créneau, Ravanelli enfonce le clou
Ce sentiment d’injustice ne s’est pas limité au président olympien. Fabrizio Ravanelli, conseiller sportif de l’OM, a également pris la parole après la rencontre pour exprimer son indignation. « Ma réaction, elle est simple. Tout le monde a vu, Jérémy Stinat a fait un match scandaleux. Il a fait du n'importe quoi. Le deuxième carton jaune à Cornelius est scandaleux et inacceptable. Je ne sais pas s'il y a quelque chose contre l'OM, mais il y a beaucoup de sujets contre l’OM et cela commence à inquiéter un peu le club. » Concernant l'expulsion de l'arrière canadien, l'entraineur Roberto De Zerbi partageait le même avis : "C'est un scandale. L'arbitre n'était pas dans de bonnes dispositions pour arbitrer. Mais, c'est sûr qu'Auxerre mérite de gagner".
Un discours qui reflète l’exaspération du club face à des décisions jugées défavorables ces dernières semaines. Entre le penalty refusé pour Quentin Merlin, le but annulé d’Amine Gouiri et l’exclusion contestée de Cornelius, Marseille estime que l’arbitrage a directement influencé l’issue du match.
Un risque d’effet boomerang ?
Si la colère de Longoria et Ravanelli traduit une frustration légitime, elle pourrait aussi compliquer la situation de l’OM. À force de dénoncer un arbitrage hostile, le club phocéen prend le risque de s’attirer encore plus de sanctions et de crispations avec les instances.
Pierre-Emile Højbjerg, lui, a préféré prendre du recul après la rencontre. « Le rouge change toujours les matchs, mais aujourd’hui, c’est surtout notre rendement qui a été insuffisant. Il faut continuer à travailler. » Un discours plus mesuré, qui contraste avec la tension générale.
L’OM, qui conserve cinq points d’avance sur Lille, va devoir digérer cette défaite et éviter que ce climat d’hostilité n’impacte la suite de sa saison. Mais une chose est sûre : le ressentiment envers l’arbitrage ne s’atténuera pas de sitôt sur la Canebière.




