Alexander Ceferin, président de l'UEFA, et Javier Tebas, président de la Liga, l'avaient senti venir. Ce jeudi, l'homme fort de l'instance européenne et celui du championnat espagnol ont envoyé une pique à l'encontre des dirigeants des clubs qui militent pour la Super League, sentant que quelque chose se tramait et qu'une nouvelle version de la Super League allait être proposée.
"Le football européen a désespérément besoin d'être réformé"
Les deux hommes, visiblement bien informés, ne se sont pas trompés. Le projet Superleague est toujours bel et bien sur les rails. À l'occasion du "Financial Times - Business of Football Summit", qui se déroule à Londres, le président de la Juventus, Andrea Agnelli, qui s'est fait attaqué par Javier Tebas à la même occasion, est revenu sur ce projet qu'il porte en compagnie de Florentino Pérez et Joan Laporta pour "sauver" le football moderne.
Super League : "Ils mentent plus que Poutine", Tebas dézingue la Juve, le Barça et le Real Madrid
Le numéro un du club de la Juventus a pris la parole lors de l'événement et a expliqué les nouvelles directives du nouveau tournoi sur lequel la "Vieille Dame" travaille avec le Real Madrid de Florentino Pérez et le FC Barcelone de Joan Laporta : "À mon avis, le football européen a désespérément besoin d'être réformé. Je n'accepterai pas de questions sur Tebas, ses déclarations parlent d'elles-mêmes. La Super League n'a pas échoué".
"Il s'agit d'une œuvre collective de 12 équipes, et non d'une seule personne"
Le président de la Juventus est également revenu sur le premier projet de Super League, confessant que l'UEFA était au courant de ce qui se tramait : "L'UEFA savait qu'en tant que président de la Juventus, je travaillais sur quelque chose de différent. Il s'agit d'une œuvre collective de 12 équipes, et non d'une seule personne. Ces 12 clubs ont signé un contrat de 120 pages et il est encore contraignant pour 11 d'entre eux".
Ceferin met en garde les participants à la Super League
Le propriétaire de la Juventus poursuit en esquissant des scénarios futurs, notamment sur le sort de l'UEFA : "Le compromis n'est pas une option maintenant, il faut des réformes plus profondes. Un organisme monopolistique est-il capable de diriger une activité comme le football ? Je ne pense pas. Je resterai en retrait, je soutiendrai une gouvernance transparente et j'attendrai que le Conseil européen de justice dise si l'organe actuel est adapté."
Enfin, lorsqu'on lui a demandé s'il voyait la Juventus en Ligue des champions dans cinq ans, Andrea Agnelli a répondu : "Dans cinq ans, je vois la Juve jouer dans la plus importante compétition européenne". Le ton est donné, Andrea Agnelli et ses homologues ne sont pas résignés et entendent toujours révolutionner le football européen avec leur nouvelle compétition. Reste à savoir si les autres clubs vont suivre cette fois-ci ou baisser les bras comme la dernière fois et si la nouvelle formule proposé par les trois cadors du football européen sera mieux perçue par les supporters ou non.


