Mercato d'hiver 2025 : qui a fait les meilleures affaires ? Le verdict est tombé !

Il faut parfois se rappeler pourquoi certains joueurs font des choix motivés par l'argent. Le football est une profession difficile, les carrières peuvent être écourtées, et une blessure grave peut tout changer. Regardez simplement Ansu Fati. À 16 ans, le gamin semblait être un talent générationnel. À 22 ans, personne ne semble le vouloir.

Bien que Barcelone ait clairement indiqué qu'ils étaient à nouveau prêts à écouter des offres pour l'attaquant, Fati est toujours à Barcelone et ses perspectives de jeu semblent sombres. L'ancien international espagnol n'a débuté qu'un match sous Hansi Flick et n'a vu que 186 minutes de temps de jeu.

L'un des joueurs les plus prometteurs jamais sortis de La Masia fait face à un avenir terriblement incertain non seulement à Barcelone, mais aussi au plus haut niveau du jeu lui-même.

Beaucoup commencent à se poser des questions dérangeantes sur Pep Guardiola. Même lorsqu’il était accusé de trop réfléchir lors des grands matchs de Ligue des Champions, il empilait les trophées en Premier League avec Manchester City. Mais aujourd’hui, pour la première fois de sa carrière, il semble déboussolé, incapable de gérer la plus grande crise qu’il ait jamais connue en tant qu’entraîneur.

Heureusement pour lui, ses dirigeants lui accordent toujours une confiance absolue. Avec six titres de Premier League et une Ligue des Champions à son actif, Guardiola reste intouchable aux yeux des propriétaires émiratis du club. Et ils le lui ont bien montré cet hiver : City a dépensé plus que l’ensemble des autres clubs de Premier League réunis, en recrutant quatre joueurs pour rajeunir un effectif vieillissant et affaibli par les blessures.

Mieux encore, Erling Haaland a été prolongé avec un contrat XXL, preuve que City prépare déjà son prochain cycle de domination. Guardiola peut être sous pression dans la presse, mais certainement pas en interne : le City Football Group est convaincu qu’il reste l’homme de la situation pour relancer la machine.

Le mercato hivernal n’a pas été totalement négatif pour Ruben Amorim : il s’est débarrassé de la distraction permanente qu’était Marcus Rashford et a obtenu la signature de Patrick Dorgu, qui semble bien s’intégrer dans son schéma de jeu. Mais soyons clairs : un ailier polyvalent de 20 ans venu de Lecce ne suffira pas à relancer une saison catastrophique pour Manchester United.

Les lacunes de cette équipe sont toujours aussi criantes : manque de qualité, de créativité, de cohésion et d’un véritable finisseur. Tout a été exposé au grand jour lors de la désastreuse défaite face à Crystal Palace, dimanche dernier, un match marqué par la grave blessure de Lisandro Martinez, qui pourrait bien avoir terminé sa saison.

Depuis son arrivée en novembre, Amorim n’a ni amélioré le classement de United, ni le contenu des matchs, et de nombreuses souffrances attendent encore les supporters d’Old Trafford d’ici la fin de saison.

Pire encore, alors qu'il est déjà fragilisé, l’effectif semble plus faible qu’au début du mercato, notamment sur le plan offensif. Un problème majeur pour un entraîneur qui joue déjà sa crédibilité.

Le seul véritable gagnant du passage de Neymar en Arabie saoudite, c’est son compte en banque. Ce transfert a été un désastre absolu pour toutes les parties impliquées, mais surtout pour Al-Hilal, qui a déboursé 90 M€ en indemnité de transfert et plus de 200 M€ de salaire… pour seulement sept apparitions en 18 mois avant de résilier son contrat la semaine dernière.

Sans surprise, Santos lui a rouvert les bras à Vila Belmiro, d’autant que la star brésilienne a accepté une énorme baisse de salaire pour faciliter son retour. Lors de sa présentation, son émotion était palpable : il revient chez lui, là où tout a commencé. Si l’inconstance et les blessures ont toujours été un fléau dans sa carrière, ce retour pourrait bien être une belle histoire pour les deux parties.

Mais cette signature n’est pas seulement une belle opération pour Santos, elle représente aussi un énorme coup de pouce pour le Brésil. Privée de son leader offensif depuis de longs mois, la Seleção a sombré dans un marasme inquiétant. Si la qualification pour la Coupe du monde 2026 ne fait guère de doute, grâce au format indulgent des éliminatoires sud-américains, les performances sous Dorival Junior sont d’une tristesse affligeante. Même Ronaldinho avait publiquement renié la sélection l’été dernier, excédé par le manque de spectacle.

Alors que des joueurs comme Vinicius Jr peinent encore à s’imposer comme des leaders naturels, un Neymar revanchard et inspiré pourrait redonner à cette équipe son éclat d’antan. À un an du Mondial aux États-Unis, au Canada et au Mexique, le Brésil n’a jamais eu autant besoin de sa star.

Qu'on se le dise : Liverpool a pris un gros risque en décidant de ne pas renforcer son effectif durant le mercato hivernal. L’an dernier, les blessures et la fatigue avaient fini par les rattraper, et l’histoire pourrait bien se répéter en 2025 – d’autant que la défense semble encore trop juste. Cependant, Arne Slot peut encore voir les choses du bon côté : les Reds sont toujours leaders de Premier League et ont évité les barrages en Ligue des Champions, se qualifiant directement pour les huitièmes de finale.

À l’inverse, Arsenal doit cravacher pour espérer encore disputer le titre. Relégués à six points de Liverpool avec un match en plus, les Gunners n’ont plus droit à l’erreur d’ici la fin de la saison. Et ce que Mikel Arteta redoute le plus, c’est de payer cher son absence d’un véritable buteur.

On sait qu’Arsenal cherchait un attaquant – leur tentative pour Ollie Watkins en est la preuve. Mais le club a attendu bien trop tard pour passer à l’action. Même sans la blessure de Gabriel Jesus, il aurait fallu s’activer bien avant qu’Aston Villa ne résolve une bonne partie de ses problèmes liés aux PSR (Profit & Sustainability Rules) en vendant Jhon Duran à Al-Nassr.

Désormais, Arsenal va devoir remonter son retard sur Liverpool tout en comptant sur Kai Havertz, prié d’enfin trouver une régularité qui lui a toujours fait défaut depuis son arrivée en Angleterre.

Malgré les déclarations répétées d’Enzo Maresca, difficile de nier que la situation à Stamford Bridge l’été dernier relevait du grand n’importe quoi. La frénésie de dépenses insensée de Chelsea avait conduit à la création de la tristement célèbre "Bomb Squad", un groupe de joueurs jugés indésirables et à tout prix à vendre avant la fin du mercato.

Si Raheem Sterling et Romelu Lukaku ont réussi à s’échapper, d’autres n’ont pas eu cette chance, gaspillant six mois de leur carrière à cirer le banc (certains ayant même préféré rester pour éviter une baisse de salaire).

Cependant, Chelsea a enfin réussi à dégraisser son effectif, avec les départs de Ben Chilwell, Axel Disasi, Carney Chukwuemeka et Cesare Casadei, qui avaient un besoin urgent de temps de jeu. Joao Felix, lui aussi indésirable, a trouvé refuge à l’AC Milan dans l’espoir de relancer sa carrière.

Il reste beaucoup de travail à faire à l’ouest de Londres pour bâtir une équipe vraiment capable de viser le titre en Premier League. Un constat édifiant quand on sait que plus d’1 milliard de livres sterling a été investi en transferts ces dernières années… Mais au moins, Chelsea commence à se débarrasser des poids morts.

Il y a trois ans, la Juventus déboursait 70M€ pour s’offrir Dusan Vlahovic en provenance de la Fiorentina. À l’époque, la superstar en devenir avait inscrit plus de buts en championnat sur l’année 2021 que Kylian Mbappé, Lionel Messi et Mohamed Salah.

Mais son passage à Turin ne s’est pas déroulé comme prévu. L’arrivée de Thiago Motta sur le banc devait lui permettre de s’épanouir davantage qu’avec Massimiliano Allegri, mais la réalité est tout autre. Malgré son statut de meilleur buteur de la Juve cette saison, l’attaquant serbe n’est plus un titulaire indiscutable. Dimanche face à Empoli, il a encore débuté sur le banc, avant d’entrer en jeu et d’inscrire un but… alors que Randal Kolo Muani, la nouvelle recrue offensive des Bianconeri, avait déjà trouvé le chemin des filets pour la troisième fois en deux matchs de Serie A.

Encore plus inquiétant, alors que plusieurs grands clubs européens recherchaient un numéro 9 cet hiver, aucune offre n’est arrivée pour Vlahovic. Les cinq prochains mois pourraient être compliqués pour lui, surtout si Thiago Motta parvient à aller au bout de la saison…

Aston Villa a évité le pire. Alors qu’Arsenal a tenté une offensive tardive pour recruter Ollie Watkins, les supporters craignaient un départ inévitable, d’autant que le club devait équilibrer ses comptes et qu’une vente majeure semblait nécessaire.

Mais l’Arabie saoudite a sauvé les Villans. Le Fonds d’investissement public (PIF) a financé le transfert de Jhon Duran à Al-Nassr pour 75M€, une somme impressionnante pour un attaquant de 21 ans, encore loin d’avoir prouvé sa valeur au plus haut niveau.

Et Villa ne s’est pas arrêté là. Après l’arrivée de Donyell Malen, le club a réalisé deux prêts judicieux en attirant Marcus Rashford et Marco Asensio, deux joueurs en quête de rédemption. Puis, le mercato s’est conclu en beauté, avec le renfort en défense tant attendu : Axel Disasi, qui a préféré Villa à Tottenham.

Avec ces mouvements, la Ligue des champions redevient un objectif crédible pour Unai Emery. Son équipe, actuellement à seulement quatre points de Manchester City, semble plus armée que jamais pour décrocher une place dans le Top 5, synonyme de qualification pour la prochaine édition de la C1.

Jordan Henderson traverse une période mouvementée depuis son départ de Liverpool pour l’Arabie saoudite en 2023. Après un passage raté à Al-Ettifaq, il espérait relancer sa carrière à l’Ajax, mais une nouvelle polémique vient entacher son image.

La semaine dernière, des rumeurs ont émergé sur une volonté de forcer un départ vers Monaco, en plein milieu de saison. Interrogé à ce sujet en conférence de presse, le capitaine de l'Ajax a explosé face aux médias néerlandais. "Je n’étais pas moi-même jeudi contre Galatasaray. Si les gens connaissaient les vraies raisons, 99% d’entre eux auraient compris pourquoi. Et pourtant, certains ici ont mis en doute mon professionnalisme et mon intégrité. C’est inadmissible."

Henderson a ensuite fustigé les rumeurs médiatiques, affirmant que sa famille était affectée par les critiques incessantes. Pourtant, il a refusé de clarifier la situation, laissant place à une ambiance glaciale dans la salle.

Alors que l’Ajax tente de sortir d’une crise sportive, cette nouvelle controverse ne fait qu’alimenter les tensions. Si le club ne s’exprime pas rapidement sur cette affaire, l’avenir de l’Anglais à Amsterdam pourrait devenir un véritable casse-tête.

Alors que de nombreux clubs peinent à réaliser un gros coup en hiver, Chelsea a réussi à boucler deux transferts majeurs sur le marché féminin.

Le 26 janvier, les Blues ont frappé un grand coup en recrutant Naomi Girma pour une somme record de plus de 1 million d’euros, en provenance du San Diego Wave. À seulement 24 ans, la défenseuse américaine est déjà une référence à son poste et a été l’une des clés du sacre olympique des États-Unis en 2024.

Mais Chelsea ne s’est pas arrêté là. Cinq jours plus tard, c’est Keira Walsh qui a décidé de rejoindre Londres en provenance du FC Barcelone. La milieu de terrain anglaise, championne d’Europe 2022, a expliqué que sa volonté de se rapprocher de sa famille avait pesé dans son choix, mais aussi l’ambition démesurée de son nouveau club.

Déjà en course pour un sixième titre consécutif en Women’s Super League (WSL), Chelsea affirme encore plus sa domination sur la scène nationale. Mais avec ces deux renforts de classe mondiale, les Blues affichent aussi leurs ambitions européennes : bousculer Barcelone et s’imposer comme la nouvelle référence du football féminin.