Un choc au sommet qui accouche d'une souris. Ce Juventus-Milan, tant attendu en Italie, s'est soldé par un triste et frustrant match nul (0-0). Une sorte de festival des regrets où la maladresse des attaquants et la prudence des entraîneurs ont pris le pas sur le génie et le spectacle. Dans cette soirée de frustration générale, un Français a pourtant brillé de mille feux : Mike Maignan, auteur d'un arrêt venu d'ailleurs qui a, à lui seul, permis à un Milan AC pourtant dominateur de ne pas tout perdre.
AFPSoir de regrets pour Milan malgré un Maignan héroïque
AFPUn choc au sommet... sans les buts
La première période fut une longue et laborieuse partie d'échecs, une phase d'étude si intense qu'elle en devint presque soporifique. La peur de perdre, une prudence tactique excessive... les deux géants de la Serie A se sont longuement neutralisés au milieu de terrain, offrant un spectacle bien loin de la grandeur de l'affiche. Seules quelques rares incursions, souvent mal conclues par des attaquants en manque d'inspiration comme Jonathan David côté turinois, venaient timidement troubler la quiétude des gardiens.
Getty Images SportMaignan, le mur tricolore de Milan
Le match s'est véritablement enflammé, l'espace de quelques minutes folles, au retour des vestiaires. Et c'est la Juventus qui a eu la première balle de match, l'occasion de réaliser le hold-up parfait. Sur un corner, le défenseur Federico Gatti, seul à deux mètres du but, reprenait le ballon en force. But ? Non. D'un réflexe foudroyant, d'une parade venue d'une autre planète, Mike Maignan détournait le ballon sur sa ligne. Un arrêt miracle, un geste de classe mondiale qui maintenait son équipe de Milan en vie et confirmait son statut de muraille.
AFPPulisic, le penalty de la discorde
Galvanisé par l'exploit de son gardien, Milan allait obtenir, trois minutes plus tard, l'occasion en or de punir la Juve. Un penalty indiscutable obtenu par Santiago Giménez. L'opportunité de faire basculer la rencontre et de frapper un grand coup à Turin. Mais Christian Pulisic, pourtant en pleine forme ces dernières semaines, envoyait sa tentative dans les tribunes de l'Allianz Stadium (52e). Un raté monumental, symbole du manque de réalisme milanais et plus grand regret d'une soirée qui n'en manquera pas.
Getty Images SportLeão, l'autre grand gaspilleur
Car Pulisic ne fut pas le seul à vendanger côté rossonero. Entré en jeu pour dynamiter la fin de match, Rafael Leão a multiplié les mauvais choix et les ratés, dont une occasion immanquable à quelques mètres du but. Dans ce marasme offensif, les autres Français de la rencontre ont fait leur match, sans plus : Adrien Rabiot, solide et travailleur au milieu pour Milan, et Pierre Kalulu, appliqué dans le couloir droit de la défense turinoise, mais sans pouvoir faire basculer la rencontre.
Getty Images SportUn nul qui n'arrange personne
Ce score de 0-0 est une mauvaise opération pour les deux équipes, qui voient leurs concurrents directs (Naples et la Roma) pour le titre prendre de l'avance. La soirée restera comme celle du miracle de Maignan et de l'incroyable gâchis de ses attaquants. Un résumé parfait d'un choc qui, une fois de plus, n'a pas tenu toutes ses promesses et laisse un goût amer, surtout dans le camp milanais.
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