La sortie musclée de Pablo Longoria, président de l’Olympique de Marseille, contre les arbitres et la Ligue 1 (« corruption », « championnat de merde ») continue de faire des vagues. Sur le plateau de Canal Football Club, Samir Nasri, ancien joueur phocéen, a mené la charge contre son ex-club, dénonçant un « dérapage complet » du dirigeant. Un avis partagé par d’autres consultants, dont Laure Boulleau et Frédéric Antonetti, dans un débat houleux.
GettyScandale à l'OM : Nasri balance tout sur Longoria !
AFPNasri : « Le mot corruption, il ne faut surtout pas le sortir sans preuve »
L’ancien milieu offensif de l’OM n’a pas mâché ses mots : « Longoria a franchi la ligne. On peut comprendre la frustration, mais cette frustration c'est les Mareillais qui l'ont provoqué en se plaignant à chaque fois. Peut-être que les arbitres veulent leurs payer certaines choses. mais "corruption", il ne faut surtout pas sortir ce mot sans aucune preuve. Il dit aussi "Superligue, championnat de merde"... c'est clairement un dérapage de sa part ». Pour Nasri, la « paranoïa » marseillaise n’excuse pas tout : « Il devrait s’excuser. Les instances auraient dû calmer le jeu avant, mais là, c’est trop tard ».
AFPBoulleau alerte sur les conséquences en amateurs
La consultante Laure Boulleau a insisté sur l’impact des propos de Longoria au-delà du professionnel : « Les mots ont un sens. Quand un président parle de corruption, ça rejaillit sur le monde amateur. Les jeunes arbitres, déjà sous pression, vont subir ces accusations. La réaction de Diallo (NDLR : défenseur de l’OM, resté mesuré) a été intelligente. Les dirigeants doivent montrer de la hauteur ».
AFPAntonetti règle ses comptes avec Longoria
Frédéric Antonetti, ex-entraîneur de Ligue 1, a profité de l’occasion pour régler ses comptes avec le dirigeant : « Je n’avais plus d’estime pour lui à cause de sa gestion sportive : changements d’entraîneurs constants, directeurs sportifs jetables… Là, elle est encore tombée. En 30 ans de carrière, je n’ai jamais entendu ça ». Un avis cinglant, qui résume l’exaspération d’une partie du milieu face aux méthodes de Longoria.
AFPLongoria sous pression
Alors que l’OM réalise une saison plutôt satisfaisante (2e au classement de la Ligue 1), cette polémique vient entraver sa marche en avant. Les propos de Longoria, perçus comme un aveu d’impuissance, ont divisé jusqu’aux supporters marseillais. Certains le soutiennent, d’autres regrettent une « victimisation » contre-productive.
La balle est désormais dans son camp : présenter des preuves de ses accusations… ou s’excuser, comme le réclame Nasri. En attendant, l’OM paie cash les dérapages de son président.
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