Real Madrid - Barça, les chiffres hallucinants du match fantomatique de Lamine Yamal

Le décor était planté. Après ses déclarations polémiques dans la Kings League, laissant entendre que le Real Madrid « volait ses matchs » grâce à un arbitrage favorable, Lamine Yamal savait que l’accueil à Madrid serait hostile. Dès ses premiers ballons, le public du Bernabéu l’a copieusement sifflé, chaque touche de balle déclenchant une bronca assourdissante. Le jeune ailier catalan, vêtu du numéro 10, avait pourtant une occasion idéale de faire taire les critiques. Mais le prodige de La Masia n’a jamais réussi à entrer dans son match.

Totalement dépassé, Lamine Yamal a accumulé les approximations, manquant ses passes, ses dribbles et ses prises d’initiatives. Ses rares fulgurances, comme cette ouverture parfaite pour Jules Koundé en fin de partie, n’ont pas suffi à sauver une performance qualifiée de « catastrophique » par la presse espagnole. Le joueur a d’ailleurs écopé d’une note de 3/10 dans nos colonnes, symbole d’un match totalement raté.

Face à une défense madrilène bien en place, Lamine Yamal n’a jamais trouvé la faille. Peu inspiré, souvent statique et lent dans ses décisions, il a perdu la majorité de ses duels face à Álvaro Carreras, auteur d’un match plein de rigueur. Le latéral madrilène a d’ailleurs vécu une soirée plus tranquille que prévu, profitant des errances de son adversaire. En outre, Lamine Yamal a perdu 50% de ses duels et n’a réussi que le même pourcentage de dribbles. S’il n’a cadré aucun tir dans ce Clasico, le champion d’Europe 2024 a perdu un total de 21 ballons sur la pelouse du Santiago Bernabéu.

Mais au-delà du terrain, c’est le contexte qui a semblé peser sur le joueur de 18 ans. L’ambiance électrique du Bernabéu, attisée par ses déclarations passées, a clairement eu un effet sur sa prestation. L’adjoint d’Hansi Flick, Marcus Sorg, a d’ailleurs reconnu à la fin du match : « Peut-être que l’ambiance a pesé. Ce n’était pas facile pour lui aujourd’hui. »

Le Clasico a également été marqué par plusieurs séquences d’intimidation. Les joueurs madrilènes n’ont pas hésité à provoquer Lamine Yamal, comme pour le faire sortir de son match. « Que des passes en retrait, que des passes en retrait », lui a lancé Vinícius Jr, moquant son manque d’impact. Quelques instants plus tard, Dani Carvajal, coéquipier de Yamal en sélection, a mimé des gestes explicites pour lui signifier qu’il parlait trop. Ces provocations ont fini par dégénérer en une échauffourée générale entre Blaugranas et Merengues.

Malgré la tension, Lamine Yamal est resté sur le terrain jusqu’au coup de sifflet final, sans jamais parvenir à inverser la tendance. Le jeune joueur, frustré, a quitté la pelouse la tête basse, conscient d’être passé à côté d’un moment clé de sa saison.

Au coup de sifflet final, les réactions n’ont pas tardé. Frenkie de Jong a tenu à défendre son coéquipier : « Au coup de sifflet final, beaucoup sont allés chercher Lamine. Je pense que c’est un peu exagéré. » Un message de soutien relayé par plusieurs cadres du vestiaire catalan, soucieux de protéger leur jeune coéquipier des critiques.

Côté madrilène, Aurélien Tchouameni a préféré apaiser les esprits : « J’apprécie ces petites piques entre joueurs, ça me motive. » Une manière de dédramatiser un épisode qui enflamme déjà les débats en Espagne. Si la défaite du Barça sur le score de 2-1 n’est pas uniquement à mettre sur le compte de Lamine Yamal, sa prestation restera sans doute comme l’une des plus décevantes de sa jeune carrière.