Didier Deschamps a frappé fort ce jeudi en levant le voile sur sa nouvelle liste de Bleus. Et au milieu des surprises, un nom a déclenché autant de fierté que de frustration dans un autre camp : Rayan Cherki. Le jeune meneur de jeu lyonnais, convoité depuis longtemps par l’Algérie, a tranché. Ce sera l’équipe de France. Un choix qui ravit une partie de l’Hexagone, mais qui laisse un petit goût amer chez Amine Gouiri, déjà fidèle aux Fennecs depuis 2023.
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AFPCherki dit oui aux Bleus, non aux Fennecs
La course était serrée entre la France et l’Algérie pour convaincre l’inspiré milieu offensif de l’OL. Sur le terrain, il brillait, et dans les coulisses, chacun manœuvrait. Finalement, Cherki a opté pour la sélection française. Une décision ferme, malgré les appels insistants venus du Maghreb. Et même Amine Gouiri, qui a porté le maillot bleu en jeunes avant de changer de camp, avait tenté une dernière approche :
« C’est son choix. Il pouvait venir avec nous, mais c’est comme ça. Je le connais très bien, j’aurais été heureux de l’accueillir en sélection, mais on a des joueurs de qualité pour atteindre des objectifs élevés », a glissé l’ancien Lyonnais, aujourd’hui à l’OM.
AFPUn engagement sans retour pour Gouiri
S’il espérait partager la tunique verte avec son ami, Gouiri n’a pas pour autant l’intention de se retourner. Bien au contraire. Son attachement à la sélection algérienne, il le revendique sans détour :
« Je n'ai aucun regret. Je savais très bien ce qu'était la sélection algérienne et j'en suis très heureux. En sélection, il n'y a pas de stars, on joue tous pour le pays, personne n'est au-dessus des autres, franchement, c'est trop bien », affirme-t-il dans les colonnes de L’Équipe.
AFPUne décision née d’un long processus
Rien ne s’est fait à la hâte dans le cas d’Amine Gouiri. Il raconte les échanges discrets, les hésitations, puis ce déclic survenu il y a quelques mois :
« Comment ça s’était passé pour moi ? Je me souviens de ma première année à Nice, la Fédération algérienne et Djamel Belmadi avaient contacté des gens de mon entourage et pendant deux ans, ils ont échangé. Mais ils attendaient plus que ça vienne de mon côté. Puis, lors d'un échange avec le sélectionneur en octobre 2023, c'est devenu une évidence. Il est en grande partie la raison de ma venue en sélection. J'ai vu ça comme un devoir plus que comme un challenge », explique-t-il.
Cherki va désormais porter le maillot bleu. Gouiri, lui, continue son histoire en vert. Deux trajectoires, deux convictions. Et, entre les lignes, un message clair : certains choix engagent plus qu’une carrière. Ils révèlent une fidélité.

