Dimanche soir, le Real Madrid s’est imposé 0-3 sur le terrain d’Oviedo, mais l’après-match a vite pris une autre tournure. Deux supporters du club asturien ont été repérés par les caméras de Movistar en train de pousser des cris de singe envers Mbappé puis Vinicius. LaLiga ne pardonnera pas ces gestes malsains. Cette énième affaire de racisme relance un débat qui empoisonne régulièrement le football espagnol.
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GettyDes cris intolérables filmés par Movistar
Les images diffusées par l’émission El Día Después ne laissent guère de place au doute. Dès l’ouverture du score signé Mbappé, alors que l’attaquant français célébrait son but à genoux, une partie des tribunes a lancé un sonore "uh, uh, uh". Scène honteuse rééditée à la 63e minute, cette fois lors de l’entrée de Vinicius sur la pelouse.
Parmi les 29 758 spectateurs présents, seuls deux supporters clairement identifiés se sont livrés à ces comportements, mais cela a suffi pour entacher la rencontre.
AFPLaLiga saisit le dossier
Si le Real Madrid n’a pas encore publié de communiqué officiel à ce propos, Vinicius n’est pas resté indifférent. Après avoir inscrit le but du 3-0 dans les arrêts de jeu, il a chambré le public, visiblement affecté par les insultes.De son côté, LaLiga a fait savoir qu’elle prenait l’affaire très au sérieux. Une procédure disciplinaire a été enclenchée afin d’identifier les auteurs et d’appliquer des sanctions.
Getty Images SportUn problème qui persiste en Espagne
L’incident d’Oviedo ne constitue pas une première. Ces dernières années, la Liga a vu s’accumuler les scandales. Récemment, cinq supporters de Valladolid ont été condamnés à un an de prison pour avoir insulté Vinicius de "sale nègre". Trois fans madrilènes ont aussi été arrêtés après des propos racistes envers Lamine Yamal et Raphinha : "Putain de singes, vous n’êtes que des MENAS".
Le Brésilien a déjà été pris pour cible à Mestalla ("Vinicius, t’es un singe") et au Metropolitano ("Vinicius, chimpanzé"). Même Iñaki Williams avait subi des attaques racistes du côté de Cornellà-El Prat.
Ces affaires répétées fragilisent l’image de la Liga et soulèvent une question pressante : les instances espagnoles parviendront-elles enfin à endiguer ce fléau qui mine ses stades ?



