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PSG : Luis Enrique envoie un message fort à l’Inter avant la finale de C1

Dans le décompte final menant à l'ultime rendez-vous européen, l'entraîneur du Paris Saint-Germain s'est exprimé lors du Media Day organisé par l'UEFA. Dix jours avant la finale de la Ligue des champions, Luis Enrique a pris la parole pour évoquer les défis à venir. Sans fard, il a livré ses impressions, ses attentes et surtout sa vision des derniers instants qui attendent ses joueurs avant d'affronter l'Inter Milan, le 31 mai à Munich. L'occasion aussi de rappeler que ce PSG-là n'est pas prêt à plier.

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    Une préparation en deux temps

    Luis Enrique l'affirme sans trembler : la finale de la Coupe de France, qui se disputera quelques jours avant celle de la C1, jouera un rôle crucial dans la montée en régime. « Il reste un match de Coupe de France et ce sera la préparation parfaite pour la deuxième finale (de la Ligue des champions, Ndlr)). Il faut gérer la pression avec normalité et calme. Nous sommes une équipe qui a souffert cette saison mais nous avons l'expérience pour gérer cette pression. C'est un moment important mais on veut contrôler les choses qu'on peut contrôler, pas plus », a-t-il lancé.

    Concentré sur le double objectif qui se présente, le technicien espagnol rejette l'idée d'une stratégie trop spécifique face à l'Inter. Pour lui, la clé reste fidèle à l'identité de jeu. « Je me concentre sur les deux matchs, la finale de Coupe de France puis celle de la Ligue des champions. Il n'y a rien de très spécial à préparer. Nous sommes ici en raison du football que nous jouons », a déclaré plus tôt Lucho au micro de PSG TV avant la conférence de presse.

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    La pression, un privilège à apprivoiser

    Quand l'échéance approche, le stress monte. Luis Enrique ne s'en cache pas. « Je ne saurais pas dire qui est le plus facile à préparer. Le match le plus important, c'est celui où nous sommes arrivés. Ce sont des matchs différents, ça arrive peu souvent de jouer ce genre de matchs. Ce qui t'entoure est différent, il y a une forte pression et il faut gérer ce moment ».

    Mais pour lui, la pression reste une donnée qu'on peut apprivoiser. Pas question de se perdre en conjectures ou de jouer les prophètes. « Je ne sais pas, je ne suis pas devin. Ce qui est important pour nous, c'est l'ADN, jouer notre meilleur jeu et être les premiers à marquer l'histoire en remportant la Ligue des champions mais il y a une autre équipe qui a le même objectif que nous ».

  • Luis Enrique PSGGetty

    L'art de bien s'entourer, garder le sourire et l’envie

    L'ancien coach du FC Barcelone ne tarit pas d'éloges sur son staff. Il y trouve une source de rigueur et de remise en question permanente. « Ma meilleure qualité est de choisir mon entourage. Ce sont des personnes qui tirent le meilleur de moi, qui me sortent de mon confort. J'ai cette capacité à être anticonformiste. Il faut chercher des zones inexplorées et je suis entouré de gens de très haut niveau, dont des gens qui étaient au club et se sont adaptés à notre staff. Sans un staff très fort, un entraîneur n'est rien ».

    Luis Enrique s’efforce de maintenir une atmosphère saine dans le vestiaire. Il insiste sur le plaisir comme moteur de performance. « Au lieu de venir travailler, tu viens prendre du plaisir. Ce sont des privilégiés parce qu'ils se dédient à leur métier. Il faut continuer à prendre du plaisir, être ambitieux et faire face ces dix jours avec la meilleure mentalité et prendre du plaisir ».

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    L'efficacité, le vrai déclic

    S'il fallait pointer un changement notable dans la saison du PSG, c'est bien dans les derniers gestes que le coach le voit. « J'étais enchanté par ce que j'ai vu, ce que nous avons tenté. Des joueurs étaient critiqués et ont explosé. On a dû surmonter tout ça. On a joué des matchs de très haut niveau en Ligue des champions et on les a perdus, comme l'Atlético et Liverpool. Le changement, c'est quand on est sorti du blocage en termes d'efficacité. Des joueurs ont réussi à mieux se placer dans la surface. On est passé de statistiques lamentables aux meilleures en Europe. C'est la même version de l'équipe mais avec l'efficacité ».

  • GFX Luis Enrique Kylian Mbappe 2024Getty/GOAL

    Un collectif aux multiples visages avec ou sans Mbappé

    La saison parisienne se caractérise aussi par une répartition plus équilibrée des responsabilités. Luis Enrique s'en félicite. « Nous avons marqué plus de buts que la saison dernière, et plus de joueurs ont délivré des passes décisives. Nos chiffres sont exceptionnels. Pour arriver à cela, il faut que nos joueurs donnent le ballon à celui qui est le mieux placé. Beaucoup de joueurs ont marqué ou délivré des passes et je suis très content de ne pas dépendre d'un seul joueur ».

    Une manière de rappeler que même avec Mbappé, l'équipe ne reposait pas sur un seul homme. « L'année dernière aussi, nous étions une véritable équipe. J'avais dit que nous parviendrions à améliorer l'équipe, des joueurs sont arrivés, les chiffres disent que l'équipe est meilleure. Mais nous étions une équipe l'année dernière, sans aucun doute. N'oubliez pas que nous avons aussi joué une demi-finale de Ligue des champions ».

  • Lautaro Martinez Marcus Thuram Inter 2024Getty Images

    L’Inter, un miroir troublant

    Quand il parle de l'adversaire, Luis Enrique ne cache ni son respect ni la complexité de la tâche. Il sait que l'Inter ne se résume pas à deux attaquants.

    « Nous connaissons Lautaro et Thuram, deux joueurs dans l'axe. Mais l'Inter, c'est plus que ça, ils peuvent jouer un football associatif. C'est une équipe qui nous ressemble beaucoup parce qu'elle aime avoir le ballon. Peu importe s'il manque des joueurs, tu verras toujours les mêmes choses sur le terrain. Une équipe faite à l'image d'un grand entraîneur, Inzaghi, et qui a de l'expérience. Mais nous sommes aussi une équipe difficile à jouer. Physiquement, ils sont plus forts que nous, ils sont très bons sur coups de pied arrêtés. Sur le papier, je crois que c'est l'une des meilleures finales de la Ligue des champions de ces dernières années », a conclu le coach parisien.

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