Paixão sublime, Emerson destructeur : les notes de l'OM face au Sporting (1-2)

Géronimo Rulli (7) : Le portier argentin a montré de la vigilance lors de la première période, repoussant une frappe de Suárez et posant problème aux Lisboètes. En seconde période, il n'a pas pu grand-chose face aux incursions accentuées du Sporting, notamment sur le but du retour de Catamo qui a giclé en bas de son filet. Sur la déviation malheureuse de Pavard qui trompe le dernier rempart en toute fin de match, Rulli n'y pouvait rien. Une prestation correcte handicapée par l'infériorité numérique.

Benjamin Pavard (4) : L'international français a connu une soirée cauchemardesque. Mis en difficulté par les appels de Quenda et des latéraux portugais, il a manqué de concentration défensive, notamment sur l'égalisation où un décalage l'a déstabilisé. Pire encore, sa déviation malencontreuse sur la frappe d'Alisson Santos à la 86e minute lui a échappé, trompant Rulli sur le but de la victoire. Un match oublier au plus vite.

Leonardo Balerdi (5) : Averti très rapidement pour une faute sur Luis Suárez, l'Argentin a dû naviguer prudemment le reste de la rencontre. Ses interventions ont été hésitantes, et son alerte précoce l'a compliqué la tâche. En infériorité numérique, il a du moins tenu bon physiquement, mais n'a pas apporté cette sérénité qu'on attendrait d'un patron de la défense en Ligue des Champions.

Nayef Aguerd (6) : Plus appliqué que ses coéquipiers défensifs, le Marocain a tenté de contribuer à la stabilisation du bloc marseillais. Présent dans les duels et actif sur les ballons aériens, il a limité la casse au côté droit. Sans être transcendant, Aguerd a fourni un effort soutenu, notamment en seconde période face aux vagues lisboètes. Une copie honnête sans plus.

Arthur Vermeeren (5) : Choisi par De Zerbi pour remplacer Matt O'Riley, le Belge a montré des qualités techniques intéressantes en première mi-temps. Cependant, il a aussi perdu plusieurs ballons dangereux, notamment une relance précipitée qui a failli coûter cher avant la pause. Remplacé à la 45e pour laisser place à Matt O'Riley après l'expulsion, il quitte prématurément la pelouse sans vraiment se rassurer.

Pierre-Emile Højbjerg (5) : Le Danois a tenté d'imposer sa physicalité et son expérience dans un entrejeu mis à rude épreuve. Ses pertes de balle en début de match l'ont pénalisé, mais il s'est amélioré après avoir gagné en rythme. Excellent à la récupération, notamment dans les dix dernières minutes, mais impuissant face aux flots offensifs portugais en seconde mi-temps. Une présence sans plus.

Emerson Palmieri (2) : Quelle catastrophe. Già averti pour une faute sévère à la 39e minute, le latéral italien a commis l'irréparable à la 45e : une simulation grotesque dans la surface pour obtenir un penalty fantôme. Après consultation de la VAR, l'arbitre a annulé l'inexistant penalty et le rouge s'est imposé logiquement. Cette décision stupide a plongé Marseille dans le chaos et changé le cours de la rencontre. Un geste d'indiscipline impardonnable à ce niveau.

Timothy Weah (4) : Titularisé pour dynamiser l'aile droite, l'Américain s'est montré peu influent. Ses appels de balle ont manqué de précision, et il s'est progressivement éteint au fil de la rencontre. Sorti en seconde période, il n'a vraiment pas marqué cette soirée de son empreinte offensive, manquant d'agressivité et de clarté dans ses transmissions.

Mason Greenwood (5) : Aligné en ailier gauche, l'Anglais a tenté de créer du danger mais sans véritable succès. Une tentative de loin qui a trouvé les gants faciles du gardien portugais résume son soirée : peu d'impact offensif et progressivement éclipsé par le chaos tactique provoqué par l'expulsion. Remplacé à la 45e pour renforcer la défense, il n'a pas eu le temps de se montrer décisif.

Pierre-Emerick Aubameyang (5) : L'attaquant gabonais a montré une belle complicité avec Paixão en première mi-temps, notamment sur l'action du but avec sa transversale inspirée. Ses appels de balle ont été réguliers, ses tentatives de pressin intéressantes. En seconde période, à dix contre onze, il n'a pas trouvé les espaces et s'est progressivement éteint. Un match où il n'a pas eu les conditions optimales pour briller.

Igor Paixão (7) : C'est lui, et lui seul, qui illumine cette soirée désastreuse pour Marseille. À la 14e minute, le Brésilien enchaîne un contrôle de classe internationale suivi d'une frappe enroulée en lucarne qui laisse le gardien sans réaction. Une merveille. Décisif pour la troisième fois consécutive en Ligue des Champions cette saison, il égale l'exploit légendaire de Didier Drogba. Mais seul, si brillant soit-il, Paixão ne peut pas sauver son équipe. Son talent restera comme l'une des rares lueurs positives de cette débâcle portugaise.

Matt O'Riley (3) : Lancé en seconde mi-temps pour accompagner Højbjerg et renforcer le contrôle du milieu, le Danois a au contraire multiplié les maladresses. Brouillon en possession, il a perdu plusieurs ballons importants dans ses premiers instants de jeu. Face à l'intensité portugaise, il n'a pas trouvé sa place et a finalement contribué à l'inefficacité collective de l'OM.

Amir Murillo (4) : Entrée défensive, il apporte un corps défensif supplémentaire mais sans vraiment convaincre sur ses interventions. Le peu de temps passé sur le terrain rend difficile une évaluation complète, mais il n'a pas changé le cours inéluctable des événements.

Ulisses Garcia (non noté) : Temps de jeu insuffisant pour une évaluation significative.

Angel Gomes (non noté) : Il a tenté d'apporter le surnombre au milieu, mais sans grande réussite.

Robinio Vaz (non noté) : Trop esseulé en attaque après son entrée en jeu.

Roberto De Zerbi (5) : L'entraîneur italien a dû gérer une situation dramatique : son équipe menait au score en première mi-temps, mais l'expulsion d'Emerson a bouleversé tous ses plans. Ses changements à la 45e, malgré la logique défensive qu'ils incarnaient, ont peut-être manqué d'ambition face à un Sporting peu convaincant. La gestion d'une infériorité numérique demeure compliquée, mais on aurait pu imaginer un positionnement moins recroquevillé pour un adversaire autrement dominable à onze contre onze.