OL, l’étau se resserre autour de John Textor

Déjà fragilisé par la rétrogradation du club décidée par la Direction Nationale du Contrôle de Gestion, John Textor fait désormais face à une offensive judiciaire imminente. Selon le Financial Times, trois investisseurs américains, parmi lesquels le milliardaire Jamie Dinan, lui demandent le rachat de leurs parts dans Eagle Football Holding. En cause : un financement de 79,6 millions d’euros consenti au moment du rachat de l’Olympique Lyonnais. Avec les intérêts, la somme s’élève aujourd’hui à 93 millions de dollars. Ces créanciers, réunis sous la bannière d’Iconic Sports Management, ont fixé un ultimatum au 2 juillet. Passé ce délai, une procédure en justice pourrait être lancée contre John Textor.

Ce dernier, informé de la menace, campe sur ses positions. Selon les propos rapportés par le quotidien économique, il estime que ces investisseurs « n’ont pas droit aux avantages contractuels qu’ils revendiquent maintenant ». Un bras de fer juridique qui ne tombe pas au meilleur moment pour celui que la presse française surnomme désormais "le cow-boy de l’OL".

Mais ce n’est pas le seul nuage à l’horizon pour John Textor. Pour financer son ambition autour du club rhodanien, il avait déjà contracté un prêt massif de 405 millions de dollars (environ 382 millions d’euros) auprès du fonds Ares Management, à un taux d’intérêt de 13%. Une dette qui pèse lourdement dans un contexte où l’avenir sportif et économique de l’Olympique Lyonnais est incertain.

Selon Foot Mercato, Ares Management envisage sérieusement de prendre le contrôle de l’OL en écartant John Textor, ce qui pourrait entraîner une profonde réorganisation de la direction. Le nom de Michael Gerlinger, ancien du Bayern Munich, est évoqué pour incarner ce changement stratégique à la tête du club.

À mesure que les échéances approchent, John Textor voit l’étau se resserrer. Outre les reproches sur sa gestion sportive, c’est aujourd’hui son montage financier qui est mis à mal par ses partenaires initiaux. Dans un climat de défiance totale, l'homme d’affaires devra convaincre la DNCG en appel tout en évitant une prise de pouvoir forcée de ses créanciers.

Reste à savoir si les démarches juridiques prévues par Iconic Sports Management et les ambitions d’Ares Management scelleront définitivement le destin de John Textor à la tête de l’Olympique Lyonnais. Une chose est certaine : l’avenir du club, autant que celui de son propriétaire, est désormais suspendu à un fil.