La nouvelle est tombée, et elle a l'effet d'une bombe dans le paysage du football transalpin : Gennaro Gattuso est officiellement le nouveau sélectionneur de l'équipe nationale d'Italie. La FIGC, après s'être séparé de Luciano Spalletti et essuyé le refus de Claudio Ranieri, a donc jeté son dévolu sur l'ancien milieu de terrain champion du monde 2006. Une nomination qui intervient dans un contexte dramatique pour la Nazionale, humiliée 3-0 par la Norvège lors de son premier match de qualification pour le Mondial 2026 et hantée par la crainte de rater une troisième Coupe du Monde consécutive. Un véritable cadeau empoisonné pour Gattuso, mais un défi qu'il n'a pu refuser, tant l'honneur est immense.
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Getty Images SportUn rebond inespéré après des mois de turbulence
Qui aurait parié, il y a un an et demi, alors qu'il était remercié par l'Olympique de Marseille après seulement quelques mois, que Gennaro Gattuso se retrouverait à la tête de la Squadra Azzurra ? Son passage mitigé sur la Canebière, suivi d'une discrète parenthèse à l'Hajduk Split en Croatie, semblait indiquer une carrière d'entraîneur en perte de vitesse. Pourtant, face au désistement de plusieurs techniciens et à l'urgence de la situation, le président de la fédération, Gabriele Gravina, a misé sur la "grinta" et l'aura de l'ancien guerrier du Milan AC. Pour Gattuso, c'est une consécration, une opportunité en or de relancer sa propre trajectoire tout en tentant de sauver celle de son pays.
AFPUne Nazionale en crise profonde et un objectif clair : le Mondial 2026
La tâche qui attend Gattuso est herculéenne. Il hérite d'une équipe "sortie avec les os brisés", selon les termes de la presse italienne, après la déroute norvégienne qui a coûté son poste à Luciano Spalletti. L'Italie, déjà absente des deux dernières Coupes du Monde, ne peut se permettre un nouvel échec. L'objectif unique et non négociable sera de qualifier la Nazionale pour le Mondial 2026 aux États-Unis. Un contrat d'un an, avec une autre année en option, lui a été proposé, avec un salaire qui ne devrait pas excéder les deux millions d'euros annuels. La pression est maximale.
Getty Images SportUn staff de légendes pour épauler "Ringhio"
Pour mener à bien cette mission sauvetage, Gennaro Gattuso ne sera pas seul. La FIGC entend bâtir autour de lui une équipe prestigieuse, mêlant son fidèle adjoint Gigio Riccio à d'anciennes gloires du football italien. Les noms de Leonardo Bonucci, en tant qu'adjoint, et d'Andrea Barzagli, pour intégrer la cellule technique, sont fortement pressentis. Gianluca Zambrotta et Simone Perrotta pourraient également jouer un rôle au sein de la fédération. L'idée est claire : s'appuyer sur l'héritage des champions du monde 2006 pour insuffler une nouvelle dynamique.
AFPLe pari Gattuso : la passion pour relancer l'Italie ?
La nomination de Gennaro Gattuso est un pari audacieux, celui de la passion et du retour aux sources. Face à une équipe en manque de repères et de confiance, l'énergie et le tempérament de feu de "Ringhio" pourraient s'avérer être l'électrochoc nécessaire. Si certains y voient une prise de risque, d'autres saluent le courage de l'ancien milieu de terrain d'accepter un poste que beaucoup ont fui. Gattuso n'a quasiment rien à perdre et tout à gagner. Reste à savoir si le meneur d'hommes saura transformer sa rage de vaincre en une stratégie gagnante pour redonner ses lettres de noblesse à une Italie en souffrance.