Mondial des clubs : notre onze du tournoi avec 6 Blues et 2 pépites brésiliennes

L’avenir de Gigi Donnarumma à Paris reste incertain, mais s’en séparer cet été relèverait de la folie.

S’il n’a jamais été le plus rassurant balle au pied, l’international italien a une nouvelle fois démontré qu’il restait un atout majeur pour le PSG. Pilier de leur conquête de la Ligue des champions, il a également brillé aux États-Unis, où il a terminé le tournoi avec plus de clean sheets que n’importe quel autre gardien : cinq au total.

Achraf Hakimi est l’un des joueurs les plus complets du football moderne. Solide défensivement, tranchant offensivement, il incarne parfaitement le latéral total.

L’international marocain reste une pièce maîtresse du PSG, tant par son activité que par son efficacité. Toujours prompt à gratter des ballons et à les bonifier, il a directement participé à quatre buts lors de cette Coupe du Monde des Clubs, confirmant une nouvelle fois son importance dans les deux surfaces.

Renato Gaucho en est convaincu : Thiago Silva a encore le niveau pour disputer la Coupe du monde 2026 avec le Brésil. Et au vu de ses performances ce mois-ci, difficile de lui donner tort.

À bientôt 41 ans, l’ancien pilier de Chelsea, du PSG et de l’AC Milan a été impérial tout au long du parcours inattendu de Fluminense jusqu’en demi-finale. Un exemple de régularité et de classe, salué par Marc Cucurella lui-même : « Thiago est une légende du football. »

On comprend mieux pourquoi Chelsea s’est autant battu pour conserver Levi Colwill. À 22 ans, l’international anglais s’impose désormais comme un défenseur central complet et prometteur.

Capable aussi d’évoluer à gauche, il est monté en puissance tout au long du tournoi et a livré une prestation de très haut niveau en finale. Face à l’armada offensive du PSG, il a parfaitement tenu son rang… et s’est même offert une passe décisive, d’une superbe ouverture pour Cole Palmer sur le troisième but.

Longtemps considéré comme une erreur de casting de plus dans le projet Chelsea, Marc Cucurella a su faire taire les critiques. Aujourd’hui, il est l’un des joueurs les plus fiables de l’effectif… et l’un des meilleurs latéraux gauches du moment.

Son Mondial des clubs a frôlé la perfection : il a disputé l’intégralité de six des sept matchs, enchaînant les performances solides face à tous ses vis-à-vis, y compris face à Désiré Doué en finale.

Annoncé incertain pour la finale, Moises Caicedo a finalement pu tenir sa place à New Jersey – et cela a tout changé.

Sans l’abattage et la justesse du milieu équatorien, Chelsea n’aurait jamais pu casser aussi efficacement les enchaînements huilés du PSG. Véritable métronome dans la récupération et la relance, il a été indispensable tout au long du tournoi.

Sa régularité et son impact lui ont logiquement valu le Ballon de Bronze.

Il a fallu du temps – la valse des entraîneurs à Stamford Bridge n’a pas aidé – mais Enzo Fernandez justifie enfin son prix à neuf chiffres.

L’Argentin a été l’un des moteurs du sacre surprise de Chelsea, avec trois passes décisives (personne n’a fait mieux) et un but à son actif. Et à l’image de Cucurella ou Caicedo, il n’a pas son pareil pour faire sortir ses adversaires de leurs gonds.

On peut débattre de savoir si Cole Palmer méritait vraiment le Ballon d’Or du tournoi, tant son début de campagne fut discret. Mais l’Anglais a brillé quand ça comptait le plus, avec cinq actions décisives à partir des huitièmes de finale.

Et surtout, sa finale fut éblouissante : un doublé plein de sang-froid, une passe décisive pour Joao Pedro, et une prestation qui a éclipsé Ousmane Dembélé et tout le gratin parisien.

Peu après ses 17 ans, Chelsea a accepté de débourser 29 millions de livres pour s’attacher les services d’Estevao Willian. Ce Mondial des clubs a confirmé pourquoi.

À seulement 18 ans, le Brésilien a émerveillé les États-Unis par sa palette technique, sa créativité et son culot. Il a même récolté plus de trophées d’homme du match que n’importe quel autre joueur, dont un face… à Chelsea, malgré l’élimination de Palmeiras en quart de finale.

Pas étonnant que les supporters des Blues trépignent déjà à l’idée d’accueillir ce joyau présenté comme le plus grand talent brésilien depuis Neymar.

L'indisponibilité de Kylian Mbappe pour l'intégralité de la phase de groupes en raison des effets de la gastro-entérite semblait être un problème majeur pour le Real Madrid. Cependant, Xabi Alonso a trouvé une solution improbable en Gonzalo Garcia.

Le produit de l'académie, âgé de 21 ans, s'est enflammé lors de la Coupe du Monde des Clubs, inscrivant quatre buts en six apparitions pour susciter des comparaisons avec la légende des Blancos Raul, tout en repartant avec le soulier d'or de meilleur buteur (bien qu'il ait probablement eu de la chance à cet égard, Joao Pedro n'ayant rejoint Chelsea qu'à temps pour les quarts de finale!).

Au départ, le transfert de Pedro Neto à Chelsea a laissé perplexe. L’effectif débordait déjà d’ailiers — et Estevao est encore attendu — tandis que les blessures à répétition du Portugais posaient question.

Mais l’ancien joueur de Wolverhampton a fini par s’imposer, d’abord en grappillant du temps de jeu en fin de saison, puis en éblouissant le Club World Cup avec trois buts en trois matchs.

Son impact a été tel que Chelsea ne semble plus opposé à un départ de Noni Madueke vers Arsenal. Et cette fois, plus personne ne s’étonne.