Emiliano Martinez Argentins 2025Getty

Mondial 2026 : Gattuso critique l’Amérique du Sud et l’Afrique, Dibu Martinez lui répond cash

La route vers la Coupe du monde 2026 ne cesse de provoquer des tensions entre différentes zones du football international. L’Italie, en difficulté dans sa campagne de qualification et probablement condamnée à passer par les barrages, voit son sélectionneur hausser le ton sur un système qu’il juge trop dur pour l’Europe. Les déclarations de Gennaro Gattuso ont immédiatement traversé les continents. Elles ont même fait bondir Emiliano Martinez, que l’on connaît pour son franc-parler et son attachement farouche au football sud-américain. Le portier argentin a répondu sans détour, relançant un débat déjà animé depuis plusieurs années.

  • Gennaro GattusoGetty Images

    Gattuso dénonce un système “trop relevé” pour l’Europe

    À mesure que son équipe s’enfonce dans une situation compliquée, Gennaro Gattuso multiplie les prises de parole sans filtre. L’Italie, déjà absente des Mondiaux 2018 et 2022, se dirige de nouveau vers une qualification sous haute tension. La Norvège semble solidement installée en tête de leur groupe, ce qui oblige les Azzurri à envisager les barrages si rien ne change.

    Face à cette réalité, Gattuso a livré une analyse qui n’a laissé personne indifférent. Selon lui, l’Europe se retrouve face à un modèle trop exigeant par rapport aux autres continents. Il n’a pas mâché ses mots : il juge « injuste qu’en Amérique du Sud, six équipes se qualifient directement (pour le Mondial) et que la septième puisse passer par les barrages, alors qu’ici, c’est extrêmement serré ».

    L’ancien milieu de l’AC Milan s’est même permis un parallèle historique : « En 1990 et 1994, il y avait deux équipes africaines, maintenant il y en a huit (neuf en réalité, Ndlr)… Ce n'est pas une polémique, mais à notre époque, le meilleur deuxième se qualifiait directement pour la Coupe du monde. Il y a des difficultés, et nous en sommes bien conscients ».

    Un discours qui tente de justifier les obstacles actuels rencontrés par l’Italie, tout en remettant sur la table la question du format à 48 équipes, qui redistribue totalement les équilibres.

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  • Emiliano MartinezAFA

    Dibu Martinez s’agace et défend son continent

    Emiliano Martinez n’a évidemment pas laissé passer ces remarques. L’Argentin se trouve toujours en première ligne lorsqu’il s’agit de défendre le football sud-américain, et sa réactivité ne surprend plus personne. Dès que les propos de Gattuso ont circulé, le champion du monde 2022 a répliqué de façon directe. « Eux ils jouent toujours sur des terrains parfaits. Ils ne savent pas à quoi ressemble l’Amérique du Sud. Il y a d’autres complexités qu’ils ne rencontrent pas en Europe », a déclaré le portier d’Aston Villa, comme le rapporte TycSports.

    Martinez dénonce une méconnaissance profonde des conditions dans lesquelles se jouent les éliminatoires sud-américaines : altitude extrême, déplacements interminables, stades hostiles, terrains loin des standards européens. Selon lui, ceux qui jugent la CONMEBOL depuis l’extérieur se trompent lourdement.

    Il ne s’est pas arrêté là, rappelant qu’il ne s’agit pas d’un simple débat technique. Pour lui, les critiques récurrentes venues d’Europe témoignent d’un manque de respect envers une zone pourtant historique dans la compétition, et récente championne du monde.

  • Argentina v France: Final - FIFA World Cup Qatar 2022Getty Images Sport

    Un affrontement verbal déjà vécu avec Mbappé

    L’échange entre Gattuso et Martinez fait d’ailleurs écho à un précédent célèbre. Trois ans plus tôt, le gardien argentin s’était déjà frotté à une autre star du football mondial : Kylian Mbappé. Ce dernier avait déclaré, juste avant le Mondial, qu’en Amérique du Sud « le football n’est pas aussi avancé qu’en Europe, c’est pour ça que les dernières Coupes du monde, si vous regardez, ce sont toujours les Européens qui gagnent ».

    Martinez avait répondu sans détour : « Il ne connaît pas assez le football, il n'a jamais joué en Amérique du Sud. Si tu n'as pas cette expérience, tu ne peux pas commenter ».

    L’épisode avait déjà mis en lumière une fracture entre deux visions du football. Le nouvel échange avec Gattuso confirme que cette cassure perdure, et risque même de s’amplifier avec l’arrivée du nouveau format mondial.

  • Emiliano Martinez Lionel ScaloniGetty/GOAL

    Un Mondial élargi qui redistribue les cartes

    Avec le passage de 32 à 48 équipes, la FIFA ouvre davantage de places pour chaque continent. L’Europe passe ainsi de 13 à 16 qualifiés, tandis que l’Amérique du Sud dispose désormais de 6 tickets directs plus une place en barrages. L’Afrique, elle, grimpe à 9 représentants.

    Ce changement bouscule les habitudes et entraîne forcément des tensions. L’Italie, en plein doute, cherche des explications. L’Argentine, déjà qualifiée, répond sèchement. Le débat continuera sans doute jusqu’au début du Mondial 2026, tant les perceptions diffèrent d’un continent à l’autre.