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Messi, les surprises brésiliennes, les frères Bellingham : les grands gagnants (et perdants) de la phase de groupes du Mondial des clubs

Personne ne savait vraiment à quoi s’attendre avec cette nouvelle version de la Coupe du Monde des clubs, alors que les meilleures équipes de la planète ont pris la direction des États-Unis pour ce tournoi estival élargi. Mais après une phase de groupes riche en rebondissements, on peut dire une chose : le spectacle a été au rendez-vous.

Des surprises à la pelle, des scores improbables, de grandes nations déjà éliminées et même quelques éclairs de génie signés Lionel Messi sous un soleil de plomb... Ce tournoi a déjà offert tout ce qu’on attend d’une grande compétition moderne.

Reste à faire le bilan : qui sont les grands gagnants, les révélations inattendues, ceux qui ont dépassé les attentes ? Et surtout, qui peut repartir la tête basse ? Voici les gagnants et les perdants de la phase de groupes du Mondial des clubs selon GOAL.

  • Botafogo PSG CWCGetty

    GAGNANTS : Les clubs brésiliens

    Non seulement les représentants du Brésil ont apporté une ambiance incomparable à cette Coupe du Monde des clubs – chants puissants, couleurs flamboyantes et passion débordante dans les tribunes – mais ils ont surtout répondu présents sur le terrain. Contre toute attente, ils se sont imposés comme la véritable surprise de cette phase de groupes.

    Palmeiras, Flamengo, Fluminense et Botafogo seront tous au rendez-vous des huitièmes de finale, un exploit collectif que peu d’observateurs auraient anticipé. Et parmi eux, Botafogo a frappé un grand coup : une victoire retentissante 1-0 contre le Paris Saint-Germain, champion d’Europe en titre, qui a fait basculer le tournoi dans une autre dimension.

    À ce stade de la compétition, ce sont bien les clubs du Brasileirão qui écrivent la plus belle histoire.

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  • FBL-WC-CLUB-2025-MATCH02-BAYERN-AUCKLANDAFP

    PERDANT : Auckland City

    Le défi s’annonçait immense pour Auckland City, composé en grande partie de joueurs semi-professionnels, plongés dans un groupe infernal avec deux cadors européens et les mythiques Boca Juniors. Mais même avec des attentes modestes, les Néo-Zélandais espéraient sans doute mieux que 16 buts encaissés en seulement deux rencontres.

    Balayés 10-0 par le Bayern Munich, puis humiliés 6-0 par Benfica, leurs espoirs déjà minces se sont vite envolés. Pourtant, les champions d’Océanie ont quitté la compétition avec un petit sursaut d’orgueil : un match nul 1-1 face à Boca, décroché malgré seulement 26 % de possession. Un dernier baroud d’honneur, certes, mais un tournoi à vite oublier.

  • Estevao Willian CWC POTMGetty

    GAGNANT : Estevao

    Tous les projecteurs étaient braqués sur Estevão Willian, 18 ans à peine, lors des matchs de Palmeiras. Et pour cause : le prodige s’apprête à finaliser son transfert très attendu à Chelsea, pour 71 millions d’euros, une fois le tournoi terminé. Et jusqu’ici, la pépite brésilienne a répondu aux attentes.

    Sans forcément enflammer la compétition, le jeune ailier a déjà raflé deux titres consécutifs d’homme du match face à Porto puis Al Ahly, avant de livrer une nouvelle prestation remarquée contre l’Inter Miami, face à l’un de ses idoles, Lionel Messi. Le plus impressionnant ? On sent qu’il en a encore largement sous le pied. Reste à Chelsea de savoir canaliser ce talent brut.

  • FBL-WC-CLUB-2025-MATCH34-ATLETICO MADRID-BOTAFOGOAFP

    PERDANT : Atletico Madrid

    Victime collatérale du succès retentissant des clubs brésiliens, l’Atlético de Madrid a pris la porte dès la phase de groupes. Les Colchoneros n’ont pas survécu à une poule relevée, composée du PSG, de Botafogo et des Seattle Sounders — la faute, principalement, à une lourde défaite d’entrée contre les champions d’Europe.

    Ce 4-0 encaissé face à Paris, combiné à l’exploit retentissant de Botafogo contre le même PSG, a condamné les hommes de Diego Simeone à un scénario quasi impossible : battre les Brésiliens par au moins trois buts d’écart lors de l’ultime journée. En manque d’inspiration offensive, l’Atlético n’a pu faire mieux qu’un court succès 1-0, insuffisant pour éviter une élimination prématurée.

  • Lionel Messi Inter Miami 2025Getty Images

    GAGNANTS : Messi et l'Inter Miami

    Malgré la polémique qui a entouré leur qualification pour le tournoi, l’Inter Miami est la seule équipe de MLS à avoir atteint les huitièmes de finale de cette Coupe du monde des clubs. Et ce n’est évidemment pas un hasard si Lionel Messi y est pour beaucoup.

    Le moment fort reste cette victoire de prestige contre Porto, habitué des joutes européennes, arrachée grâce à un sublime coup franc du maître argentin en seconde période. Ce bijou a parachevé un retour inespéré, avant qu’un match nul face à Palmeiras ne scelle la qualification des Herons. Une constante : que ce soit en club ou en sélection, Messi n’a jamais échoué à sortir d’une phase de groupes dans toute sa carrière.

  • Nicolas Jackson Chelsea Club World CupGetty

    PERDANT : Nicolas Jackson

    On se demande parfois ce qui peut bien traverser l’esprit de Nicolas Jackson. Entré en jeu face à Flamengo alors que Chelsea venait tout juste d’encaisser un but, l’attaquant sénégalais a coûté très cher à son équipe en écopant d’un carton rouge à peine quatre minutes après son apparition.

    Ce geste irréfléchi n’est pas un cas isolé : il s’agit déjà de sa deuxième expulsion en seulement quatre apparitions avec le club, après son exclusion lors de la défaite contre Newcastle en fin de saison de Premier League. Résultat : sa suspension a été portée à deux matchs, ce qui pourrait signifier la fin de son tournoi. Et à Chelsea, la question de son avenir à long terme commence sérieusement à se poser.

  • Enzo Maresca Chelsea 2025 FIFA Club World CupGetty

    GAGNANT : Chelsea

    Chelsea s’en est sacrément bien sorti lors de la phase de groupes. Donnés largement favoris dans une poule abordable composée de Flamengo, du LAFC et de l’Espérance de Tunis, les Blues ont pourtant terminé deuxièmes après une défaite surprise contre les Brésiliens – aggravée par le carton rouge de Nicolas Jackson.

    Ce revers aurait pu leur valoir un choc précoce face au Bayern Munich en huitièmes de finale. Mais c’était sans compter sur la déconvenue inattendue des Bavarois face à Benfica, qui a complètement rebattu les cartes. Résultat : les hommes d’Enzo Maresca affronteront les Portugais au prochain tour, avant un éventuel quart de finale contre Palmeiras ou Botafogo. Un tableau bien plus dégagé que prévu, tandis que le Bayern pourrait devoir croiser la route du PSG dès les quarts.

  • Jude Jobe BellinghamGetty/GOAL

    GAGNANTS : Les Bellingham

    L’histoire est belle et elle s’écrit à deux. Après avoir quitté Sunderland pour rejoindre le Borussia Dortmund, Jobe Bellingham a rejoint son grand frère Jude au sein du prestigieux Club World Cup, chacun sous les couleurs d’un géant européen.

    Les débuts furent timides pour les deux frères, mais la suite a été bien plus marquante. Lors de leur deuxième match de groupe respectif, chacun a trouvé le chemin des filets et décroché le trophée d’homme du match. Une belle émulation fraternelle, d’ailleurs confirmée par Jude lui-même, qui a confié avoir "dû faire quelque chose" après le but de Jobe la veille. L’un comme l’autre ont ensuite délivré une passe décisive lors de la dernière journée, scellant ainsi une phase de groupes pleinement réussie pour le duo.

  • FC Salzburg v Al Hilal: Group H - FIFA Club World Cup 2025Getty Images Sport

    PERDANTS : Les joueurs

    Ce nouveau Mondial des clubs était censé servir de répétition générale avant la Coupe du monde 2026 aux États-Unis, au Mexique et au Canada. Mais pour les joueurs, cette répétition a vite tourné à l’épreuve.

    Au-delà de quelques pelouses jugées de qualité discutable, c’est surtout la chaleur accablante et les caprices climatiques qui ont rendu ce tournoi éprouvant. Des entraînements sous plus de 40°C, des pauses imposées pour "conditions extrêmes", et des matchs disputés dans une atmosphère lourde et instable… Le climat américain a mis les organismes à rude épreuve et posé de sérieuses questions sur l’adaptation des infrastructures et du calendrier à l’année prochaine.

  • Argentina v Brazil - FIFA World Cup 2026 QualifierGetty Images Sport

    GAGNANT : Les nations CONCACAF & CONMEBOL

    Certaines équipes ont manifestement mieux géré les conditions extrêmes que d’autres. Et cela pourrait bien annoncer un avantage pour les nations d’Amérique lors du Mondial dans un an.

    Les clubs brésiliens ont déjà marqué les esprits – on l’a vu – mais les géants argentins que sont Boca Juniors et River Plate ont eux aussi paru parfaitement à l’aise dans l’humidité ambiante. À l’inverse, les formations africaines ont manqué de moyens pour rivaliser à ce niveau, mais leurs sélections nationales devraient offrir une autre résistance sur la scène internationale.

    Dans ce contexte, l’Argentine peut raisonnablement croire en ses chances de conserver son titre mondial. Le climat, l’environnement et l’expérience de ses joueurs dans ce type de tournoi pourraient peser lourd l’été prochain.

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