À l’heure où les rumeurs s’intensifiaient autour d’un futur exode du Paris Saint-Germain vers Massy, le club de la capitale a décidé de calmer le jeu. Malgré les discussions engagées et un projet de stade flambant neuf de 90 000 places estimé à un milliard d’euros, le PSG a choisi de temporiser. Selon les informations de Cécile Chevallier dans Le Parisien, aucune décision définitive ne sera prise avant les prochaines élections municipales, prévues dans un an.
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AFPLe Parc des Princes, encore au cœur du jeu
Le Parc des Princes reste donc, pour l’instant, le théâtre des ambitions parisiennes. Alors que plusieurs médias annonçaient il y a trois semaines un déménagement à Massy quasiment acté, le président Nasser Al-Khelaïfi aurait finalement opté pour un sursis stratégique. Le directeur général du club, Victoriano Melero, avait pourtant obtenu, en février dernier, un feu vert de l’émir du Qatar pour entériner ce changement de cap. Mais à un an des élections, le PSG préfère désormais jouer la montre.
Dans l’entourage du Parc des Princes, cette décision inattendue redonne de l’élan aux partisans du maintien dans le stade historique. Le Collectif Ultras Paris, fervent défenseur d’un projet de rénovation et d’extension à 60 000 places, voit ainsi sa cause relancée. Pour ces supporters, l’attachement au Parc des Princes reste une priorité non négociable.
Massy en alerte, le PSG en attente
Du côté de Massy, en Essonne, la mobilisation citoyenne s’organise déjà. Deux pétitions ont été lancées pour réclamer un référendum local, reflet d’un accueil mitigé au projet du PSG. La municipalité elle-même hésite encore à s’engager pleinement. Pendant ce temps, la position inflexible d’Anne Hidalgo, actuelle maire de Paris, pèse toujours dans la balance. Refusant de vendre le Parc des Princes pour une offre qu’elle jugeait dérisoire (38 millions d’euros), elle a cependant annoncé qu’elle ne briguerait pas un nouveau mandat.
Ce retrait ouvre la porte à un changement politique majeur dans la capitale. Rachida Dati, opposante déclarée à Hidalgo, se montre plus favorable à une négociation avec le Qatar pour permettre au PSG de rester au Parc des Princes. Une évolution qui pourrait tout changer dans ce dossier complexe.
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En reportant leur décision à l’après-municipales de 2026, les dirigeants du PSG se laissent toutes les options ouvertes. Le club, soutenu dans ce dossier par Arctos Partners – actionnaire à hauteur de 12,5 % – joue la prudence. Le risque de parier sur une municipalité susceptible de basculer politiquement dans un an est jugé trop important pour s’engager maintenant sur un site aussi symbolique que Massy.
Le Parc des Princes reste donc au centre de toutes les discussions. Plus qu’un simple lieu, il incarne l’identité du club aux yeux de nombreux fans. La décision finale, bien que reportée, s’annonce décisive pour l’avenir du Paris Saint-Germain, à la croisée des chemins entre modernité et tradition.



