Ligue 1 : L’OL crie au scandale arbitral après la défaite à Rennes

Le match bascule à la 75^e minute. Alors que Mohamed Kader Meïté file sur le côté gauche, Tyler Morton s’emporte et le tacle par derrière. Un geste jugé volontaire et dangereux, immédiatement sanctionné par un carton rouge direct de l’arbitre Ruddy Buquet. Le ton monte entre les deux équipes, les esprits s’échauffent, et Lyon doit terminer la rencontre en infériorité numérique.

En confiance, Rennes en profite pour inverser la tendance. Anthony Rouault égalise d’abord, avant que Mohamed Kader Meïté ne fasse chavirer le stade avec un doublé dans le temps additionnel, mais un de ses buts aura été accordé à Rémy Descamps pour un CSC. Une soirée parfaite pour les Bretons, mais un scénario vécu comme une injustice par les Lyonnais.

La colère des Gones ne vient pas seulement de l’exclusion de Morton, mais surtout de l’action oubliée en première période. À ce moment-là, Anthony Rouault commet une semelle appuyée sur Khalis Merah. Une faute sévère, qui selon les Lyonnais méritait un rouge immédiat. Pourtant, ni l’arbitre ni l’assistance vidéo ne sont intervenus.

Cette différence de traitement a provoqué un vif ressentiment dans le camp lyonnais, d’autant plus que Rouault sera ensuite buteur décisif. Pour les visiteurs, l’arbitrage a clairement pesé dans le résultat final.

Mathieu Louis-Jean, directeur du recrutement de l’OL, n’a pas mâché ses mots à l’issue de la rencontre. Il estime que le match a été faussé :

« Il y a eu un fait de jeu important en première mi-temps sur Khalis Merah. La faute pour moi est flagrante. Il y a une incompréhension sur la cohérence de l’arbitrage, bien sûr. C’est extrêmement dommageable parce que le joueur qui aurait dû être expulsé marque le premier but. On a l’impression que les mêmes actions se répètent. C’est une incompréhension totale sur ce fait de jeu ».

Et d’ajouter, au sujet de la VAR : « L’expulsion de Tyler nous fait subir la fin du match. Mais si on expulse Tyler Morton, je ne vois pas comment on ne peut expulser Rouault et Rennes doit jouer 70 minutes à dix contre onze. Encore une fois, cohérence de l’arbitrage, on ne comprend pas. On n’a pas d’explication. On essaye d’en avoir. La VAR, qu’est-ce qu’elle fait? C’est Mme Frappart qui était à la VAR, comment elle peut ne pas appeler M. Buquet? On veut avoir des explications. Ce sont des situations qui se répètent. On ne veut pas devenir paranos, mais encore une fois aujourd’hui, ce fait de jeu conditionne aussi notre défaite ».

Clinton Mata, défenseur central de l’OL, a lui aussi exprimé son exaspération sur les décisions arbitrales : « Je ne veux pas trouver d'excuse, mais je veux juste crier haut et fort que si tu mets rouge sur Morton sur cette action, en première période, tu dois mettre 10.000 fois rouge! Sur l'action sur Khalis Merah par exemple. Et tu ne vas même pas voir le VAR! »

Pour Jorge Maciel, entraîneur adjoint des Lyonnais, l’arbitrage a clairement désavantagé son équipe, même s’il reconnaît que ses joueurs auraient dû tuer le match avant : « A dix contre onze, c'était dur, cruel, frustrant, et il y a (un sentiment) un peu de révolte parce qu'on a l'impression qu'ils nous ont volé quelque chose ».

Et d’insister sur le tournant du match : « A la 17^e minute, il y a un carton rouge qui est clair et net pour tout le monde. C'est bien que l'on protège les joueurs mais il faut protéger tout le monde ».

Au classement, cette défaite relègue l’OL dans le ventre mou après quatre journées, alors que Rennes grimpe grâce à ce succès à domicile. Mais au-delà des points perdus, c’est l’impression d’injustice qui domine dans les rangs lyonnais. Entre une expulsion sévère et un carton rouge oublié, le club rhodanien repart de Bretagne avec le sentiment amer d’avoir été lésé.

Le débat sur l’utilisation de la VAR et la cohérence des décisions arbitrales revient encore une fois sur la table. Du côté de Lyon, on attend des explications, mais surtout, on espère ne pas revivre un tel scénario lors des prochaines rencontres.