Le Real Madrid défie la logique et file en finale après un 4-4 fou !

Tout avait pourtant commencé sans drame apparent, malgré l'ouverture du score précoce de Barrenetxea pour la Real (agg 1-1). Le jeune Endrick, titularisé et virevoltant, remettait vite les choses en ordre d'un geste plein de classe (2-1 sur l'ensemble des deux matches). Le décor semblait planté. Mais sur le flanc gauche de la défense, un grain de sable commençait à gripper la machine : Eduardo Camavinga vivait un véritable calvaire. Aligné à un poste inhabituel, l'international français souffrait mille maux face aux accélérations de Kubo, comme un présage des tourments à venir.

Car le pire était progressif, insidieux, puis brutal. D'abord, ce coup du sort à l'heure de jeu : David Alaba, malheureux, déviait un centre dans ses propres filets (62e, agg 2-2). Puis, alors que Madrid peinait, la sanction tombait, implacable. Mikel Oyarzabal, capitaine courage de la Real, ajustait Lunin (80e). 1-3 sur ce match, 2-3 au cumulé pour la Real Sociedad. Le Real Madrid était virtuellement éliminé de sa Coupe ! C'est dans ce contexte de quasi-naufrage qu'Ancelotti avait lancé Kylian Mbappé, mais l'équipe semblait K.O. debout.

Mais l'ADN du Real Madrid ne s'efface jamais. Jude Bellingham, d'une frappe limpide, réduisait l'écart (2-3). Le stade respirait : à cet instant, avec l'égalité parfaite sur les deux matchs et sans la règle du but extérieur, la prolongation se profilait. Le Real avait sauvé sa peau, mais pas encore gagné son billet. Puis vint le sauveur tricolore. Aurélien Tchouaméni, d'un coup de casque rageur sur corner, pensait bien envoyer les siens directement en finale (4-3 sur l'ensemble des deux matches) ! Délivrance ? Que nenni ! Car Mikel Oyarzabal, décidément bourreau des Madrilènes ce soir-là, surgissait encore dans les ultimes secondes du temps additionnel pour catapulter le ballon au fond et égaliser sur l'ensemble des deux matchs (3-4, agg 4-4) ! Incroyable scénario, la prolongation était cette fois confirmée !

Il fallut donc trente minutes supplémentaires de tension extrême pour départager les deux équipes. Et comme souvent dans ces moments où tout semble perdu, c'est un défenseur qui endossa le costume de héros. Antonio Rüdiger, sur un énième corner, s'élevait plus haut que tout le monde pour placer une tête victorieuse (4-4, 5-4 en tout pour le Real). Cette fois, c'était la bonne. Le Real Madrid, au bout d'un combat épique et d'un suspense insoutenable, venait d'arracher sa place en finale. Mercredi, le Barça et l'Atlético se disputeront l'autre billet. Quel que soit le scénario, il aura du mal à égaler la folie de cette demi-finale. Mais il ne faut jurer de rien.